La rumeur est confirmée : Moncef Dakhli a été prié par sa tutelle de partir en congé. Une manière diplomatique afin de préparer « sereinement » et « calmement » un « fort » probable changement à la tête de la Banque Nationale Agricole (BNA).

Et pour assurer l’intérim, un trio gérera « les affaires quotidiennes de la banque », soulignent les mêmes sources de la BNA. Des administrateurs temporaires en quelque sorte !
Il s’agit de MM Ammar Tlili, directeur général adjoint, Ali Radhouani, conseiller auprès de la direction générale et Youssef Idani, secrétaire général de la BNA.
Ce sont, respectivement, les anciens directeurs centraux des « Etudes et du Contrôle de gestion », « des crédits agricoles » et « des opérations à l’étranger » qui prennent le relais.

En effet, selon des sources à la BNA, « il est fort possible que ce congé ait été dicté par le ministère des Finances » et qu’il fut même « évoqué par le gouvernement de transition dans sa première version ».
Si aux Twin Towers de la Kasbah (Premier ministère et ministère des Finances) on reste muet, les langues se délient plus facilement à la BNA.
Ce changement aurait un double objectif : en premier lieu, calmer un climat social au sein de la banque jugé, par des parties syndicales, comme « très tendu » et qui pourrait « altérer la bonne marche du travail ».
Ensuite, à la BNA, l’on suppose qu’il y’aurait une certaine proximité entre M. Dakhli et certains membres appartenant aux familles Ben Ali et Trabelsi. Sans confirmer ou infirmer cette information, l’on note à la BNA un effort multipartite afin de conserver les documents de la banque.

Dans une déclaration, le SG du syndicat de la BNA, confirme avoir lancé, depuis le 19 janvier 2011, un communiqué aux différents départements afin de « faire face à toute tentative de vol ou de destruction de dossiers ».
Et de préciser que, le 20 janvier 2011, le syndicat a « appelé le personnel de la BNA de les tenir informés de tous agissements » s’inscrivant dans ce cadre.
Par la même occasion, il nie toute responsabilité ou tentative de la part des représentants syndicaux afin « d’agresser » ou « d’expulser en dehors de ses bureaux» le Pdg de la BNA.