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Tunisie - Ministres, mode dâEUR(TM)emploi
25/01/2010 | 1
min
Tunisie - Ministres, mode dâEUR(TM)emploi
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Après le remaniement, tout le monde reprenait son soufflait et tout le monde croyait qu’on allait retomber dans le train-train quotidien politico-socio-économique. Mais c’était sans compter cette touche dont seul le chef de l’Etat a le secret.
Le président de la République a en, effet, créé l’événement avec l’allocution prononcée, vendredi 22 janvier, devant les membres du gouvernement lors de la première réunion ordinaire du Conseil des ministres après le remaniement Une première du genre !

Le contenu du discours n’avait rien d’ordinaire. Il était, tout simplement, magistral en plaçant la barre haut, certes, mais là où elle doit l’être dans le sens où il a instauré un mode d’emploi que tous les membres du gouvernement, ministres et secrétaires d’Etat, sont appelés et tenus de suivre pour garantir la bonne marche des affaires de l’Etat, assurer la meilleure gestion des affaires publiques et répondre, finalement, aux attentes, aspirations et préoccupations des citoyens.

On l’a dit et on le redit : la Tunisie a la chance d’avoir, depuis l’avènement du Changement, avec le président Zine El Abidine Ben Ali, un Président qui travaille et qui croit fermement, en les vertus du labeur. Cependant les rouages, n’ont, malheureusement, pas toujours suivi. Et ce à tous les niveaux.
Et c’est pourquoi le chef de l’Etat a choisi ce moment opportun qu’est le démarrage du nouveau programme présidentiel « Ensemble, relevons les défis » et l’entame d’exercice du nouveau gouvernement pour placer tout un chacun devant ses responsabilités.
Non à l’attentisme et aux hésitations ! Oui à l’action, à l’initiative et à la prise de décision sans « attendre les consignes et les ordres venant d’en haut » ! C’est le mot d’ordre que doit suivre chaque membre du gouvernement, ministre et secrétaire d’Etat. Le ministre est, désormais, responsable de tout ce qui se passe au sein de son département aussi bien au niveau du rendement et des prestations fournies qu’à celui de la gestion des ressources humaines et des moyens matériels.

Quant au secrétaire d’Etat, dont les prérogatives étaient, souvent mal définies, il devient l’assistant du ministre avec qui il doit travailler dans un esprit d’harmonie, de complémentarité et de coopération. « Il n’est ni le rival du ministre, ni l’objet de méfiance et de prudence », précise en substance le chef de l’Etat.
« La mission du ministre ne se limite pas au règlement des problèmes existants ni à l'accomplissement des tâches courantes, mais va bien au-delà pour s'étendre à l'impératif d'effort de réflexion, de conception et d'initiative, dans le contexte d'une stratégie pratique exhaustive dans le traitement des problèmes posés, l'élimination des obstacles et difficultés, la définition des perspectives, l'élaboration des approches, la présentation de suggestions et l'introduction du dynamisme et de l'esprit d'effort collectif dans les activités de son ministère ».
Il s’agit de toute une charte à laquelle tout ministre est tenu d’obéir et de respecter en vue de réaliser les objectifs et de relever, justement, les défis qui se posent à notre pays en cette conjoncture difficile à tous points de vue.

En effet, partant du fait que nous sommes dans un pays démocratique et pluraliste, où l’information est libre et le citoyen responsable, il est impératif que tous les départements ministériels traitent ces deux composantes que sont les citoyens et les médias avec tous les égards nécessaires qui leur sont dus.
Le citoyen, de par son statut de moyen et finalité de toute œuvre de développement viable et fiable et les médias en leur qualité baromètre qui reflète, les préoccupations et les attentes du citoyen et assument, à ce titre, un rôle d'intermédiaire entre ce dernier et l'administration.

L’importance du rôle de l’information n’est pas nouvelle dans l’approche présidentielle. Dans son discours d'investiture, devant la Chambre des députés et la Chambre des conseillers, le président de la République a déjà donné le ton en annonçant un ensemble de mesures visant la promotion du secteur de l'information aux plans du contenu et de la forme et en insistant sur le fait qu’en Tunisie, il n’existe pas de sujets ni de dossiers tabous, à part les questions qui sont contraires à la loi.
En mettant l’accent sur la nécessité de respecter l'opinion contraire, d'accepter la critique constructive, de tirer profit de toute suggestion judicieuse et de toute évaluation utile, et de fournir aux journalistes et aux citoyens l'information exacte et le renseignement voulu avec franchise et réalisme, le président de la République vient de confirmer, si besoin est, le poids du quatrième pouvoir qu’est la presse et traduire la profonde conviction qu’une information libre, ne peut qu’être un soutien positif à l’action réformatrice.

Le discours du chef de l’Etat constitue un tournant de la vie nationale et une révolution dans la gestion des affaires du pays. Pourvu que l’application soit de rigueur et la rupture avec les réflexes du passé soit totale et réelle. Et c’est là qu’intervient, justement le rôle des médias.
En effet, nous estimons que les gens de l’information doivent, saisir, une fois pour toutes, la perche clairement et fermement tendue pour assumer leur statut de régulateur en toute responsabilité et en toute objectivité.
Les journalistes sont tenus d’exercer pleinement et convenablement leur « quatrième pouvoir » en ces circonstances bien précises en assurant une sorte de suivi de ce mode d’emploi instauré par le chef de l’Etat et ce, en mettant en exergue la bonne application de cette charte tout en attirant l’attention sur les éventuelles hésitations et autres manquements en la matière.

Alors, ensemble, faisons tout pour réussir ce nouveau pari de réformes des mentalités et être en symbiose avec la volonté d’avancer résolument sur la voie du progrès en toute transparence. C’est la crédibilité du pouvoir public qui en sortirait fortement grandie.
25/01/2010 | 1
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