Par Nizar BAHLOUL

La semaine dernière, dans cette même rubrique, la chronique avait pour titre « les chiens aboient, la caravane passe ». Je la dédie à un certain Dridi à qui elle a échappé. Un Dridi qui n’a pas manqué de traiter indirectement un confrère de chien trois jours après la publication de cette chronique. A part le renvoyer vers elle, il ne mérite pas davantage d’intérêt, lui qui représente l’Etat dans l’entreprise fort déficitaire et aux abois qu’il dirige. Lorsqu’on représente l’Etat, on doit garder une certaine retenue dans ses propos, même quand on n’est « que » PDG !

Tous les Dridi ne sont pas comme ce dernier. Heureusement. J’en connais un que je considère comme professeur bien que je n’aie pas été son élève là où il a enseigné. Un vrai maître. Il dirige actuellement un département de qui dépendent tous les journalistes tunisiens. Je doute fort qu’il apprécie de voir « ses » poulains se faire traiter de chiens. Un petit rappel à l’ordre au « cousin » ne serait pas de trop.

Un chien, ça surveille et ça aboie quand il y a danger. Et quand ça aboie trop, ça gène celui qui a quelque chose à cacher. Pour le voir cesser ses aboiements, on crie dessus. Ainsi, un bon chien arabe de pure souche (kelb 3arbi comme on dit) se tait tout de suite et il va voir ailleurs. Si c’est un chien arabe de souche douteuse, il n’arrête ses aboiements que si on lui jette un os. De nos jours, cet os pourrait s’appeler publicité.
Si c’est un chien têtu, il n’arrêtera pas ses aboiements et la caravane continuera à passer. Une seule alternative demeure : soit la caravane écrase le chien pour qu’il cesse sa pollution sonore, soit le chien va aboyer ailleurs sur d’autres caravanes dans d’autres pays. Au Golfe par exemple, là où naissent régulièrement des dizaines de chaînes satellitaires qui deviennent, rapidement, des références grâce à nos compétences.

Quel que soit le cas retenu (l’os, l’écrasement ou l’émigration), celui qui a une caravane et quelque chose à cacher aura le champ libre devant lui. Plus personne pour le surveiller, plus personne pour alerter les autres sur un danger.
Il est donc impératif qu’il y ait un syndicat fort pour colmater les brèches et arrêter l’hémorragie. Ce syndicat existe-t-il et s’occupe-t-il de ces chiens qu’on écrase ou qu’on essaie d’écraser ? Occupé par des combats inter-quartiers de chiens arabes, il n’a plus le temps de se préoccuper des autres races, bien qu’ils dépendent de lui. Quand on lui envoie une missive, il la jette à la poubelle. Hélas ! De quoi s’interroger si une association agitée n’aurait pas été plus efficace qu’un syndicat qui s’agite ?

La police de circulation et la garde nationale vont nous offrir des radars automatiques pour l’été. Ils vont renforcer les contrôles et nous prévenir sur les dangers de la circulation et l’impératif respect du code de la route. Respecter le code de la route est vital. C’est une question de vie ou de mort. Personne ne trouve rien à redire, c’est une question de bon sens. Une voiture lancée à toute vitesse sur une route et un chauffard se prenant pour Sébastien Loeb ou Michael Schumacher est comme une bombe à retardement. Inutile de dire que la campagne de la police de circulation est la bienvenue.
Il serait également bienvenu que cette campagne soit étendue et ne touche pas uniquement les automobilistes. Nous avons également beaucoup besoin d’elle pour un strict contrôle sur ces caravanes qui se livrent à des excès et qui s’opposent à tout respect du code et de la liberté d’expression. C’est aussi vital !