
Le coordinateur national des enseignants suppléants, Malek Ayari, a évoqué la colère et le mécontentement croissants parmi les enseignants suppléants en raison du non-respect par le ministère de l’Éducation de ses engagements. Il a mentionné la possibilité d'une grève et de manifestations dans les rues.
S’exprimant le 10 décembre 2024 durant l’émission Sbeh El Ward de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM, Malek Ayari a expliqué que, contrairement aux instructions du président de la République, Kaïs Saïed, le ministère de l’Éducation a proposé aux enseignants suppléants un contrat d’une durée de seulement neuf mois. Il a également souligné que les décrets d’application portant sur la fin des contrats de sous-traitance n’ont toujours pas été publiés par le ministère.
Malek Ayari a assuré que les enseignants suppléants subissaient des prélèvements sous prétexte de garantir une couverture sociale pour ces derniers. Il a ajouté que ces enseignants se voyaient systématiquement refuser un carnet de soins. Il a rappelé que la semaine dernière, le décès de leur collègue, Malek Kallabi, a mis en évidence l’absence de couverture sociale, soulignant que ce dernier n’a pas bénéficié de cette couverture avant son décès.
Malek Ayari a affirmé que les enseignants suppléants travaillaient sans recevoir leur rémunération et ne seront payés qu’après le mois de ramadan. Il a également révélé que les enseignants suppléants du gouvernorat de Kasserine n’avaient pas été payés durant les trois dernières années, précisant que près de 740 personnes n’ont pas été rémunérées depuis 2019. En ce qui concerne les postes vacants, il a indiqué qu’il y en avait environ 8.000, soit près du quart du nombre total d’enseignants.
Malek Ayari a également évoqué une défaillance du système mis en place par le ministère de l’Éducation concernant la régularisation de la situation des enseignants suppléants. Selon lui, certains commissariats régionaux n’ont pas accompli leur travail et n’ont pas mis à jour les données publiées sur la plateforme dédiée, malgré le dépôt des dossiers par les personnes concernées.
S.G

