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Abdeljalil Heni : nous rencontrons des difficultés pour obtenir des prêts de l’étranger
03/12/2024 | 12:44
4 min
Abdeljalil Heni : nous rencontrons des difficultés pour obtenir des prêts de l’étranger

 

Le vice-président de la commission des finances à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Abdeljalil Heni, est intervenu mardi 3 décembre 2024 sur les ondes de Jawhara FM, à propos de l’adoption du projet de Loi de finances 2025 et des dispositions qui ont suscité des réactions au sein de la scène nationale.

L’invité de Hatem Ben Amara a entamé son intervention en expliquant que l’ARP a adopté, lundi 2 décembre 2024, le projet de la Loi de finances. Il a précisé que la procédure constitutionnelle exige que le président de la République, le chef du gouvernement et le président du Conseil des régions et des districts en soient informés.

À la suite de cette adoption, M. Heni a souligné que le Conseil des régions et des districts se penchera sur le projet afin de l’étudier et de proposer de nouvelles dispositions, en présence de la ministre des Finances, avant une réunion conjointe entre les deux chambres législatives. En cas de divergence sur certaines dispositions, une commission mixte sera formée pour trancher.

 

L’invité de l’émission Sbeh El Ward est ensuite revenu sur les dispositions relatives aux variétés d’olives. « Il y a un manque de production concernant certaines variétés spécifiques à ce produit », a déclaré Abdeljalil Heni. Il a expliqué que les olives produites en Tunisie sont principalement destinées à la production d’huile d’olive et non aux autres variétés.


« Les importateurs de ces variétés d’olives sont soumis à une TVA de 19 % à l’achat et de 7 % à la vente », a-t-il ajouté, précisant que la différence n’est récupérable qu’après un an en raison de la longueur des procédures. Ce délai serait à l’origine de cette disposition. A travers ses explications, il évoque ici la polémique suscitée après l’adoption d’un article qui baisse les frais de douane pour les légumes marinés et les olives salées. Le fait est que l’élu ayant proposé cet article, est propriétaire d’une société importatrice de ces produits.

 

Abdeljalil Heni a également abordé les articles relatifs aux radios. Il a expliqué que la proposition initiale visait la régularisation des dettes des radios régionales (huit radios). Cette initiative législative a abouti à l’adoption, dans la Loi de finances, de recommandations pour un rééchelonnement des dettes sur dix ans.

En revanche, la ministre des Finances, Sihem Nemsia Boughdiri, s’est opposée aux dispositions relatives à l’importation des voitures ainsi qu’à l’ouverture de comptes en devises pour les Tunisiens, en justifiant qu’il fallait attendre l’entrée en vigueur du Code des changes prévue pour fin janvier 2025.

 

 

Dans la deuxième partie de son interview, Abdeljalil Heni a abordé la thématique des retraités. Il a expliqué que la ministre des Finances s’est opposée à une proposition de déduction de 60 % sur l’assiette imposable des retraités, estimant que cette mesure coûterait 900 millions de dinars au budget de l’État. Elle a souligné que pour adopter de telles réformes, de nouvelles ressources doivent être identifiées. Avec le nouveau barème d’imposition sur les revenus des personnes physiques, 60 % des retraités bénéficieront toutefois d’allègements fiscaux.

Au sujet du prêt accordé par la Banque centrale de Tunisie (BCT), M. Heni a déclaré qu’un prêt de 7 000 millions de dinars a été récemment adopté par l’ARP. Il a également précisé que la Tunisie traverse une période financièrement difficile, avec un remboursement prévu en janvier 2025 d’un prêt contracté en 2015, d’un montant d’un milliard de dollars (3 246 millions de dinars), assorti d’un taux d’intérêt de 5,75 %.

« Nous rencontrons des difficultés pour obtenir des prêts de l’étranger », a-t-il déclaré, rappelant que la Tunisie devra rembourser, au premier trimestre 2025, 9 milliards de dinars, dont 5,1 milliards en dettes externes et 3,9 milliards en dettes internes.

M. Heni a également évoqué la récolte des olives et les problèmes rencontrés par le secteur. « Lorsque la production est excédentaire, nous rencontrons des difficultés », a-t-il expliqué, appelant les autorités à jouer un rôle modérateur sur le marché. Il a ajouté que le secteur bancaire n’a pas suffisamment soutenu les acteurs de l’oléiculture et que les mesures prises par le président de la République sont arrivées tardivement.

Enfin, Abdeljalil Heni est revenu sur l’amnistie douanière et fiscale adoptée par l’ARP. « Pour le volet fiscal, il s’agit d’une prolongation de l’amnistie de 2024. Quant à l’amnistie douanière, les taux varient entre 10 % et 20 %, avec l’annulation des pénalités de retard », a-t-il conclu.


 

H.K

 

03/12/2024 | 12:44
4 min
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Commentaires
le financier
des mediocres sans ambition font des pays mediocres
a posté le 03-12-2024 à 12:57
des mediocres sans ambition font des pays mediocres .
Des incapables d il y a 5 ans ne deviendront pas des genies .
Comme le proverbe le dit si bien : " On ne fait pas d un ane un cheval de course " meme si tu le nourris bien ou l entraine a courir , il me deviendra jamais un cheval de course