Tribunes
La Tunisie face aux changements stratégiques de la région méditerranéenne : défis et opportunités
Par Ghazi Boulila*
La montée des tensions géopolitiques et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement depuis la crise sanitaire et les conflits armés ont débouché sur des changements stratégiques majeurs. Ces changements exigent de repenser les conditions de la sécurité et du modèle de développement de notre région méditerranéenne qui connaît aujourd’hui de grands bouleversements dus aux situations politiques, sécuritaires et socio-économiques
Comment répondre aux défis face à ces changements ? Comment gérer les évolutions stratégiques ?
Trois changements majeurs, liés entre eux, ont eu des conséquences sur la situation économique et sociale de la région.
Le premier est lié à la mondialisation qui n’a pas engendré le progrès économique et la prospérité espérés de la région. Au contraire, elle a aggravé les inégalités économiques et sociales et même territoriales au sein d’un même pays.
Parmi les défis actuels auxquels sont confrontés les pays est celui de répartir équitablement les gains et de rétablir les déséquilibres causés par la mondialisation. Il est important de rappeler que l’ouverture des marchés entraîne des bénéfices et des pertes qui ont un impact sur la répartition de la richesse.
Le deuxième changement concerne la stratégie des entreprises européennes vers une nouvelle direction « l’approvisionnement proche » et « le soutien de l’ami ». Comme il a été souligné, la pandémie et les conflits au moyen-Orient et en Ukraine ont entrainé une orientation des entreprises européennes vers une limitation de la dépendance vis-à-vis des pays les plus éloignés géographiquement comme la Chine. Cette dépendance a entrainé effectivement des pénuries dans les chaînes d’approvisionnement et une augmentation des prix. Pour pallier ce problème, ces entreprises européennes cherchent aujourd’hui à s’installer dans des pays selon les deux critères suivants :
- L’approvisionnement proche ou « near sourcing » : il s’agit de chercher des pays où le risque de conflit et de pénurie est faible, qui offrent des prix attractifs, des coûts de transport faibles et qui restent à proximité géographique ;
- Le soutien de l’ami ou « friend shoring » : il s’agit de choisir des pays amis proches politiquement.
Face à ce changement, l’économie tunisienne possède des atouts et remplit pleinement ces deux critères. Elle dispose d'une position géographique de premier plan, des avantages concurrentiels et une alliance économique stratégique. En outre, il est possible d’attirer des entreprises chinoises sur notre territoire pour satisfaire le marché européen. La Tunisie pourra jouer un rôle de pivot dans la mise en œuvre d’un projet qui permettra l’implantation d’une zone industrielle chinoise pour desservir l’Afrique et l’Europe.
Le troisième changement concerne l’accroissement de la concurrence entre les pays et l’utilisation de plus en plus de l'intelligence économique. Les pays développés adoptent l'intelligence économique pour améliorer leur compétitivité et leur dominance
L'intelligence économique (IE) est définie comme la capacité d’un pays à collecter, analyser, diffuser et protéger des informations économiques stratégiques dans l’objectif de renforcer sa compétitivité.
Elle repose sur trois piliers :
- L'intelligence stratégique qui consiste à connaitre l'environnement géopolitique, économique, technique et législatif pour créer et construire un avantage concurrentiel. L’objectif est de protéger le pays contre les risques d'intrusion, de complot, de manipulation et de pillage des ressources ;
- la sécurité économique qui consiste à prévenir et éviter toutes les situations susceptibles de perturber l’activité des entreprises ou des pays en protégeant leurs actifs matériels et immatériels ;
- la construction d’une politique publique active qui consiste à nouer des alliances avec des pays qui partagent les mêmes intérêts. L’objectif est de construire une zone d’influence politique et économique et de se positionner comme un acteur dans la régulation des marchés et même de fixer les modes de gouvernance,
Dans ce cadre, il est important de redéfinir une coopération régionale basée sur le respect et l’intérêt mutuel. La Méditerranée ne devra pas être perçue comme une barrière, mais plutôt qu’un espace d’échange économique et culturel.
Les défis prioritaires pour les deux rives de la méditerranée sont importants. Ils touchent la sécurité, le commerce, l’immigration, l’emploi, la mobilité, l’eau, l’énergie fossile et renouvelable, l’agriculture, le changement climatique etc. La Tunisie pourra profiter de la complémentarité avec les pays européens essentiellement sur trois plans :
- Démographique : le vieillissement en Europe contre la jeunesse de la population en Tunisie ;
- sociale : pénurie de de main-d’œuvre en Europe contre chômage en Tunisie ;
- énergétique : besoin d’énergie en Europe contre vaste potentiel d’énergies renouvelables en Tunisie.
*Professeur d'économie à l'École Supérieure des Sciences économiques et commerciales de Tunis (ESSEC)
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Commentaires
Siwam Habal
DISSONANCE COGNITIVE
a posté le 24-10-2024 à 04:49
Albert Camus a dit :
' Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde '
Nous entrons dans une nouvelle ère, l'ère informationnelle. Il y a lieu d'utiliser des expressions précises, adaptées au contexte, satisfaisant les exigences contemporaines, et répondant aux besoins de notre pays.
A) DISSONANCE
A.1 - ' MOD'?LE DE D'?VELOPPEMENT '
Selon le dictionnaire Larousse :
- ' Modèle ' signifie :
Ce qui est donné pour servir de référence, de type.
- ' Développement ' signifie :
Fait de grandir, de croître, de se développer ; croissance
Par conséquent, devant l'expression ' Modèle de développement ', l'on est en droit de nous poser les questions suivantes :
Est-ce un plan de développement qui se répète d'un pays à un autre, ou bien est-ce un plan qui se répète pour un pays donné et cela d'un millénaire à un autre ?
Si ce n'est un plan qui se répète, alors est-ce une stratégie qui se répète ?
Une stratégie qui se répète tous les ans ?
Tous les mois ?
Que cherche-t-on à travers la notion de ' Développement ' ?
Est-ce passer d'une situation à une situation ultérieure où le résultat est meilleur, ou bien passer d'une situation à une situation ultérieure où la capacité de réaliser un résultat acquiert plus haut potentiel ?
A.2 - ' INTELLIGENCE '?CONOMIQUE '
D'une génération à une autre, inculquer la définition faite dans l'article à nos apprenants, les mettra devant un blocage. Le jour où nos jeunes chercheront à mettre un peu d'intelligence dans notre économie, ils se verront faire une collecte d'informations non optimale.
A.3 - ' STRAT'?GIE '
Associer certains termes au terme ' Stratégie ', vide la notion ' Stratégie ' de son sens.
Des expressions telles que ' Changements stratégiques ', ' Changements stratégiques MAJEURS ', ' '?volutions stratégiques ', posent problème plus qu'elles n'apportent de solutions.
Une stratégie qui change, qui évolue, c'est du non-sens. On ne peut envisager une modification de stratégie, qu'en entrant dans une nouvelle ère. En entrant dans une nouvelle ère, soit on adapte la façon de penser aux outils de l'époque, soit on signe le déclin civilisationnel.
B) ALTERNATIVE
B.1 - En termes psychologiques.
Il y a une et UNE SEULE stratégie. Il s'agit d'accompagner nos jeunes pour adapter leur façon de penser aux exigences de l'époque.
B.2 - En termes sociologiques.
Il y a une et UNE SEULE stratégie. Il s'agit d'amener nos jeunes à effectuer le saut civilisationnel.
B.3 - En termes économiques
Il y a une et UNE SEULE STRAT'?GIE. Il s'agit de faire accéder nos jeunes à la nouvelle ère, l'ère informationnelle. Il s'agit d'appliquer un ' PLAN de développement ' adapté aux nouveaux outils. Il s'agit d'augmenter la capacité de nos jeunes pour leur conférer un plus grand potentiel (D'?VELOPPEMENT) dans l'association de ' Informations ' scientifiques entre elles afin d'engendrer de nouvelles 'Informations ' originales et à un maximum d'utilité (' INTELLIGENCE ' économique) :
B.4 - En termes pratiques
Il y a une et UNE SEULE stratégie. Il s'agit d'inviter tous les acteurs à travailler en concert. Nos médias, notre société civile, nos universités, nos administrations. Nos médias ont le plus grand rôle à jouer. En toute amabilité, on les invite à remplir leur tâche.
' Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde '
Nous entrons dans une nouvelle ère, l'ère informationnelle. Il y a lieu d'utiliser des expressions précises, adaptées au contexte, satisfaisant les exigences contemporaines, et répondant aux besoins de notre pays.
A) DISSONANCE
A.1 - ' MOD'?LE DE D'?VELOPPEMENT '
Selon le dictionnaire Larousse :
- ' Modèle ' signifie :
Ce qui est donné pour servir de référence, de type.
- ' Développement ' signifie :
Fait de grandir, de croître, de se développer ; croissance
Par conséquent, devant l'expression ' Modèle de développement ', l'on est en droit de nous poser les questions suivantes :
Est-ce un plan de développement qui se répète d'un pays à un autre, ou bien est-ce un plan qui se répète pour un pays donné et cela d'un millénaire à un autre ?
Si ce n'est un plan qui se répète, alors est-ce une stratégie qui se répète ?
Une stratégie qui se répète tous les ans ?
Tous les mois ?
Que cherche-t-on à travers la notion de ' Développement ' ?
Est-ce passer d'une situation à une situation ultérieure où le résultat est meilleur, ou bien passer d'une situation à une situation ultérieure où la capacité de réaliser un résultat acquiert plus haut potentiel ?
A.2 - ' INTELLIGENCE '?CONOMIQUE '
D'une génération à une autre, inculquer la définition faite dans l'article à nos apprenants, les mettra devant un blocage. Le jour où nos jeunes chercheront à mettre un peu d'intelligence dans notre économie, ils se verront faire une collecte d'informations non optimale.
A.3 - ' STRAT'?GIE '
Associer certains termes au terme ' Stratégie ', vide la notion ' Stratégie ' de son sens.
Des expressions telles que ' Changements stratégiques ', ' Changements stratégiques MAJEURS ', ' '?volutions stratégiques ', posent problème plus qu'elles n'apportent de solutions.
Une stratégie qui change, qui évolue, c'est du non-sens. On ne peut envisager une modification de stratégie, qu'en entrant dans une nouvelle ère. En entrant dans une nouvelle ère, soit on adapte la façon de penser aux outils de l'époque, soit on signe le déclin civilisationnel.
B) ALTERNATIVE
B.1 - En termes psychologiques.
Il y a une et UNE SEULE stratégie. Il s'agit d'accompagner nos jeunes pour adapter leur façon de penser aux exigences de l'époque.
B.2 - En termes sociologiques.
Il y a une et UNE SEULE stratégie. Il s'agit d'amener nos jeunes à effectuer le saut civilisationnel.
B.3 - En termes économiques
Il y a une et UNE SEULE STRAT'?GIE. Il s'agit de faire accéder nos jeunes à la nouvelle ère, l'ère informationnelle. Il s'agit d'appliquer un ' PLAN de développement ' adapté aux nouveaux outils. Il s'agit d'augmenter la capacité de nos jeunes pour leur conférer un plus grand potentiel (D'?VELOPPEMENT) dans l'association de ' Informations ' scientifiques entre elles afin d'engendrer de nouvelles 'Informations ' originales et à un maximum d'utilité (' INTELLIGENCE ' économique) :
B.4 - En termes pratiques
Il y a une et UNE SEULE stratégie. Il s'agit d'inviter tous les acteurs à travailler en concert. Nos médias, notre société civile, nos universités, nos administrations. Nos médias ont le plus grand rôle à jouer. En toute amabilité, on les invite à remplir leur tâche.
Dr. Jamel Tazarki
@Mr. Ghazi Boulila
a posté le 12-10-2024 à 21:35
votre article est cette-fois-ci pessimiste et superficiel.
A) La mondialisation, je pars de quelques exemples:
- L'avion Airbus se compose de plus de 30000 pièces qui peuvent être fabriquées de façon autonome les unes des autres et partout dans tous les pays du monde où le prix de production est minimal, même en Tunisie. Ces composants sont graduellement réunis en sous-ensembles qui sont associés lors de l'assemblage final à Toulouse, en France.
- Les éléments de la brosse à dents électrique de la firme allemande Braun sont fabriqués dans tous les coins du monde où le prix de production est minimal: Manille (l'électronique); Japon (cellules d'énergie); Chine (bobines de cuivre); Malaisie (platine); USA (boîtier en plastique) et Allemagne (assemblage)'
L'essence de la mondialisation est la théorie associée à l'avantage comparatif: "Dans un contexte de libre-échange, chaque pays, s'il se spécialisait dans la production pour laquelle il a la productivité la plus forte, comparativement à ses partenaires, il accroîtrait sa richesse nationale. Cette production est celle pour laquelle il possède un avantage comparatif" -
-->
Ainsi, la décomposition d'un produit permet alors la fabrication des différentes pièces dans des pays différents en fonction de leurs avantages comparatifs. La production est décomposée internationalement d'où le nom de "décomposition internationale du processus productif". Ce que l'on appelle en allemand: 'Internationale Arbeitsteilung'. --> une très belle formule/principe qui devrait faire le bonheur de l'humanité...
Je cite un texte d'un commentaire de @Rafik de Jendouba: "basé sur le principe des avantages comparatifs le néolibéralisme sous couvert de mondialisation est censé être générateur de richesses pour tous , chaque pays excelle dans le domaine qu'il maîtrise et fait bénéficier l'humanité de sa maîtrise c'est la notion de l'avantage comparatif développée au XIX ème siècle"
-->
Le problème de la Tunisie est évident, nous voulons produire et exporter là où on a pas un avantage comparatif: : exemple produire quelques voitures pseudo-tunisiennes et les exporter en Afrique alors que l'on ferait mieux d'initier une agriculture légumière en hors sol qui absorberait tout le chômage de la Tunisie et rapporterait des milliards de dollars en exportant le surplus. Je donne l'exemple du Maroc où l'exportation des tomates fraîches (plantées en hors sol) a rapporté 1 milliard de dollars en 2023, ce qui fait plus que 3 milliards de DT --> Il est temps d'encourager l'agriculture en hors sol en Tunisie afin de financer nos importations. En effet, il y a trop de voitures, trop d'avions, trop de satellites, trop de drones sur notre planète terre, mais il n'y a pas assez à manger... Il est plus facile d'exporter des tomates et des courgettes que des drones et des Satellites...
- Le problème de la Tunisie et des Tunisiens est évident, les Tunisiens se contentent d'une vie superficielle, nous sommes un peuple qui aime converser pour faire un peu de bruit avec très peu de conséquence positive --> trop de bavardage de ce que nous voudrions faire/réaliser mais au juste rien de concrets et très peu sera fait.
B) Les changements socio-économiques sur notre planète terre
-->
Je vois dans les changements socio-économiques à l'échelle internationale une évolution inévitable de l'humanité vers un monde écologique et responsable envers les ressources naturelles. De ce fait, rompre la dépendance de l'humanité des énergies fossiles exige quelques sacrifices et des transformations socio-économiques coûteuses.
A) La mondialisation, je pars de quelques exemples:
- L'avion Airbus se compose de plus de 30000 pièces qui peuvent être fabriquées de façon autonome les unes des autres et partout dans tous les pays du monde où le prix de production est minimal, même en Tunisie. Ces composants sont graduellement réunis en sous-ensembles qui sont associés lors de l'assemblage final à Toulouse, en France.
- Les éléments de la brosse à dents électrique de la firme allemande Braun sont fabriqués dans tous les coins du monde où le prix de production est minimal: Manille (l'électronique); Japon (cellules d'énergie); Chine (bobines de cuivre); Malaisie (platine); USA (boîtier en plastique) et Allemagne (assemblage)'
L'essence de la mondialisation est la théorie associée à l'avantage comparatif: "Dans un contexte de libre-échange, chaque pays, s'il se spécialisait dans la production pour laquelle il a la productivité la plus forte, comparativement à ses partenaires, il accroîtrait sa richesse nationale. Cette production est celle pour laquelle il possède un avantage comparatif" -
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Ainsi, la décomposition d'un produit permet alors la fabrication des différentes pièces dans des pays différents en fonction de leurs avantages comparatifs. La production est décomposée internationalement d'où le nom de "décomposition internationale du processus productif". Ce que l'on appelle en allemand: 'Internationale Arbeitsteilung'. --> une très belle formule/principe qui devrait faire le bonheur de l'humanité...
Je cite un texte d'un commentaire de @Rafik de Jendouba: "basé sur le principe des avantages comparatifs le néolibéralisme sous couvert de mondialisation est censé être générateur de richesses pour tous , chaque pays excelle dans le domaine qu'il maîtrise et fait bénéficier l'humanité de sa maîtrise c'est la notion de l'avantage comparatif développée au XIX ème siècle"
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Le problème de la Tunisie est évident, nous voulons produire et exporter là où on a pas un avantage comparatif: : exemple produire quelques voitures pseudo-tunisiennes et les exporter en Afrique alors que l'on ferait mieux d'initier une agriculture légumière en hors sol qui absorberait tout le chômage de la Tunisie et rapporterait des milliards de dollars en exportant le surplus. Je donne l'exemple du Maroc où l'exportation des tomates fraîches (plantées en hors sol) a rapporté 1 milliard de dollars en 2023, ce qui fait plus que 3 milliards de DT --> Il est temps d'encourager l'agriculture en hors sol en Tunisie afin de financer nos importations. En effet, il y a trop de voitures, trop d'avions, trop de satellites, trop de drones sur notre planète terre, mais il n'y a pas assez à manger... Il est plus facile d'exporter des tomates et des courgettes que des drones et des Satellites...
- Le problème de la Tunisie et des Tunisiens est évident, les Tunisiens se contentent d'une vie superficielle, nous sommes un peuple qui aime converser pour faire un peu de bruit avec très peu de conséquence positive --> trop de bavardage de ce que nous voudrions faire/réaliser mais au juste rien de concrets et très peu sera fait.
B) Les changements socio-économiques sur notre planète terre
-->
Je vois dans les changements socio-économiques à l'échelle internationale une évolution inévitable de l'humanité vers un monde écologique et responsable envers les ressources naturelles. De ce fait, rompre la dépendance de l'humanité des énergies fossiles exige quelques sacrifices et des transformations socio-économiques coûteuses.
Gg
@ Jamel Tazarki
a posté le à 20:46
Merci pour votre explication argumentée et précise de ce qu'est réellement la mondialisation.
Mais il me semble que cette explication démontre aussi que la mondialisation ne peut être une solution d'avenir.
En effet, s'il est plus facile d'exporter des tomates et des courgettes que des drones et des satellites (jolie formule), pour ce faire il faut que le coût du transport soit nul, ou quasiment. Et la main d'?uvre, misérable.
Et comme vous le soulignez, nous allons vivre une évolution de l'humanité vers un monde écologique et responsable envers les ressources naturelles.
Sinon, nous disparaîtrons.
Déjà, en juin nous avons consommé ce que la planète peut donner en une année.
Bref, tout ce système ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner.
Nous serons contraints de consommer moins, de façon équitable... le ferons nous?
Mais il me semble que cette explication démontre aussi que la mondialisation ne peut être une solution d'avenir.
En effet, s'il est plus facile d'exporter des tomates et des courgettes que des drones et des satellites (jolie formule), pour ce faire il faut que le coût du transport soit nul, ou quasiment. Et la main d'?uvre, misérable.
Et comme vous le soulignez, nous allons vivre une évolution de l'humanité vers un monde écologique et responsable envers les ressources naturelles.
Sinon, nous disparaîtrons.
Déjà, en juin nous avons consommé ce que la planète peut donner en une année.
Bref, tout ce système ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner.
Nous serons contraints de consommer moins, de façon équitable... le ferons nous?
Dr, Jamel Tazarki
@Gg
a posté le à 08:59
Merci pour votre Feedback,
je vous cite: "pour ce faire il faut que le coût du transport soit nul, ou quasiment."
-->
Le coût du transport est déjà très bas, je m'explique:
- Le coût de transport maritime et aérien a diminué de 90% en comparaison aux années 50. Certains porte-conteneurs ont des capacités de transport jusqu'à 250000 conteneurs (ce qui diminue le coût du transport) . La valeur de la marchandise transportée par un porte-conteneur pourrait dépasser les 2 milliards de dollars en moyenne.
- l'accroissement de la puissance de calcul et l'apparition d'Internet ont réduit énormément les coûts du traitement et de la transmission de l'information, ce qui a facilité en conséquence les transactions et les échanges internationaux.
- La baisse pour les communications internationales, le prix d'une communication téléphonique de 3 minutes entre New York et Londres était à 90$ en 1950, alors qu'aujourd'hui on pourrait téléphoner pendant des heures entre New York et Londres via Internet à zéro dollars. Je communique avec la Tunisie à zéro euro via Internet et à partir d'Allemagne (entre autres via WhatsApp)
- des services longtemps considérés comme étant de nature locale sont désormais fournis par-delà les frontières via internet.
-->
Pour cela Il aurait fallu améliorer le niveau d'équipement et le rendement de nos ports et de nos aéroports: investir en logistique et en infrastructure. Sans une très bonne logistique, il n'y aura jamais de développement socio-économique en notre pays.
Très Cordialement
je vous cite: "pour ce faire il faut que le coût du transport soit nul, ou quasiment."
-->
Le coût du transport est déjà très bas, je m'explique:
- Le coût de transport maritime et aérien a diminué de 90% en comparaison aux années 50. Certains porte-conteneurs ont des capacités de transport jusqu'à 250000 conteneurs (ce qui diminue le coût du transport) . La valeur de la marchandise transportée par un porte-conteneur pourrait dépasser les 2 milliards de dollars en moyenne.
- l'accroissement de la puissance de calcul et l'apparition d'Internet ont réduit énormément les coûts du traitement et de la transmission de l'information, ce qui a facilité en conséquence les transactions et les échanges internationaux.
- La baisse pour les communications internationales, le prix d'une communication téléphonique de 3 minutes entre New York et Londres était à 90$ en 1950, alors qu'aujourd'hui on pourrait téléphoner pendant des heures entre New York et Londres via Internet à zéro dollars. Je communique avec la Tunisie à zéro euro via Internet et à partir d'Allemagne (entre autres via WhatsApp)
- des services longtemps considérés comme étant de nature locale sont désormais fournis par-delà les frontières via internet.
-->
Pour cela Il aurait fallu améliorer le niveau d'équipement et le rendement de nos ports et de nos aéroports: investir en logistique et en infrastructure. Sans une très bonne logistique, il n'y aura jamais de développement socio-économique en notre pays.
Très Cordialement
Agatacriztiz
Quel avenir radieux
a posté le 11-10-2024 à 14:32
Quel avenir radieux que ce Monsieur nous propose là. En deux mots, être en permanence à la remorque d'une Europe vieillissante, voire grabataire. Sacrifier nos élites universitaires et notre jeunesse pour satisfaire leurs besoins qui deviendront au fur et à mesure des exigences, voire des diktats.
Se transformer, en plus et entre-temps, pour cette forteresse Europe, en gardes chiourmes afin de la préserver de la migration économique et climatique subsaharienne dont nous ne sommes aucunement responsables et que les européens alimentent en permanence.
Finalement, brader nos territoires pour que s'installent sur notre sol des usines termitières chinoises, aux méthodes contreversées, pour que ces dernières puissent mieux envahir de leur produits manufacturés les créneaux commerciaux européens qui leurs échappent encore.
En quelques mots, un avenir "d'assisté permanent", et bien entendu le plus docile et malléable que possible pour que ces messieurs de l'autre rive ne changent pas d'avis sur notre disponibilité à être écrasés en permanence.
Pas une seule proposition de réflexion à l'échelle africaine ni maghrébine pour essayer de s'en sortir seuls, pour une fois, avec notre intelligence et culture millénaire, notre jeunesse, notre vitalité démographique, nos réserves en matière premières, nos potentiels agricoles et énergies renouvelables communs et notre volonté de ne plus offrir à nos jeunesses le fait de regarder l'autre rive de la Méditerranée comme unique solution pour survivre.
"Il ne faut jamais être l'homme d'un homme" me disait un jour le regretté Azouz Lasram, "quand il devient célèbre et puissant, il vous oublie, quand il tombe, on risque de tomber avec lui"...
Nous ne devons pas devenir les "hommes" ou pire les "hominidés" des européens, on risque de le payer cher un jour...
Se transformer, en plus et entre-temps, pour cette forteresse Europe, en gardes chiourmes afin de la préserver de la migration économique et climatique subsaharienne dont nous ne sommes aucunement responsables et que les européens alimentent en permanence.
Finalement, brader nos territoires pour que s'installent sur notre sol des usines termitières chinoises, aux méthodes contreversées, pour que ces dernières puissent mieux envahir de leur produits manufacturés les créneaux commerciaux européens qui leurs échappent encore.
En quelques mots, un avenir "d'assisté permanent", et bien entendu le plus docile et malléable que possible pour que ces messieurs de l'autre rive ne changent pas d'avis sur notre disponibilité à être écrasés en permanence.
Pas une seule proposition de réflexion à l'échelle africaine ni maghrébine pour essayer de s'en sortir seuls, pour une fois, avec notre intelligence et culture millénaire, notre jeunesse, notre vitalité démographique, nos réserves en matière premières, nos potentiels agricoles et énergies renouvelables communs et notre volonté de ne plus offrir à nos jeunesses le fait de regarder l'autre rive de la Méditerranée comme unique solution pour survivre.
"Il ne faut jamais être l'homme d'un homme" me disait un jour le regretté Azouz Lasram, "quand il devient célèbre et puissant, il vous oublie, quand il tombe, on risque de tomber avec lui"...
Nous ne devons pas devenir les "hommes" ou pire les "hominidés" des européens, on risque de le payer cher un jour...
Gg
Vous oubliez un détail
a posté le à 09:39
Oui, l'Europe connaît de grands problèmes et un lent déclin.
Mais dans votre com vous oubliez un détail.
Chaque année la seule France supporte l'arrivée de 450.000 migrants, chiffre officiel. Soit l'équivalent de la ville de Toulouse! En fait on peut multiplier par deux.
Alors bien sûr, il y a parmi eux des médecins, des infirmiers, des ingénieurs, des techniciens, des travailleurs, hommes et femmes. Mais ceux là représentent un petit 10%.
Les autres sont des analphabètes, des fainéants, des parasites, ils arrivent avec leurs cultures et traditions absolument incompatibles avec les sociétés européennes.
Sauf grand sursaut patriote de la part des peuples européens, cela ne peut que mal finir. Répression ou guerre civile, dans les 20 ans ce sera l'une ou l'autre.
Mais dans votre com vous oubliez un détail.
Chaque année la seule France supporte l'arrivée de 450.000 migrants, chiffre officiel. Soit l'équivalent de la ville de Toulouse! En fait on peut multiplier par deux.
Alors bien sûr, il y a parmi eux des médecins, des infirmiers, des ingénieurs, des techniciens, des travailleurs, hommes et femmes. Mais ceux là représentent un petit 10%.
Les autres sont des analphabètes, des fainéants, des parasites, ils arrivent avec leurs cultures et traditions absolument incompatibles avec les sociétés européennes.
Sauf grand sursaut patriote de la part des peuples européens, cela ne peut que mal finir. Répression ou guerre civile, dans les 20 ans ce sera l'une ou l'autre.
Jilani
Jolie réponse
a posté le à 18:34
Ce professeur a obtenu son doctorat au Canada, grâce à ses articles bidons il est devenu membre dans le conseil d'administration de la bct. C'est l'image de tous nos économistes. Benali a su au moins choisir ses collaborateurs comme sfar, jouini de gros calibres. Malheureusement à la fin il écoutait ses bandits.
le financier
agata je suis d accord avec vous
a posté le à 16:11
agatata je suis d accord avec vous, cette mentalit2 de vieux qui adore etre l esclave ou etre dans l industrie du servage du continent europeen ( a travers servir les smicard du tourisme , ou les vieux a petite pension des croulants retrait2, ou de leur industrie de sous vetement )
Nous avons une population de 11 millions d hab , la taille d un quartier du caire , meme pas un quartier a Pekin gerait par un maire en chine , et ce monsieur nous propose non pas le reve d une tunisie forte independante de type Belgique Luxembourg hollande suisse danemark mais d etre un concurrent de la main d oeuvre analphabete et bas cout du type maroc .
La russie fait fabriquer des drones en afrique , et nous n arrivons meme pas a avoir un marche commun avec l algerie et la libye . Cet homme a en faite le reve cach2 de redevenir une colonnie francaise en esperant avoir les meme droit que l europeeen
Notre probleme c est les vieux qui ne veulent pas lacher le pouvoir , ces revanchards qui ont echou2 pendant leur jeunesse a imposer leur vision societale communiste marxiste
Nous avons une population de 11 millions d hab , la taille d un quartier du caire , meme pas un quartier a Pekin gerait par un maire en chine , et ce monsieur nous propose non pas le reve d une tunisie forte independante de type Belgique Luxembourg hollande suisse danemark mais d etre un concurrent de la main d oeuvre analphabete et bas cout du type maroc .
La russie fait fabriquer des drones en afrique , et nous n arrivons meme pas a avoir un marche commun avec l algerie et la libye . Cet homme a en faite le reve cach2 de redevenir une colonnie francaise en esperant avoir les meme droit que l europeeen
Notre probleme c est les vieux qui ne veulent pas lacher le pouvoir , ces revanchards qui ont echou2 pendant leur jeunesse a imposer leur vision societale communiste marxiste
