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Chkoundali : favoriser le remboursement des emprunts n’est pas la bonne approche !
11/03/2024 | 15:00
3 min
Chkoundali : favoriser le remboursement des emprunts n’est pas la bonne approche !

 

Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, est revenu, lundi 11 mars 2024, sur le dernier communiqué de Fitch Ratings, écartant certaines mauvaises interprétations de ce document.

 

L’universitaire a indiqué, au micro d'Elyes Gharbi lors de son passage à l'émission Midi Show sur Mosaïque Fm, que le coût de l’endettement a augmenté ce qui a poussé les Tunisiens (personnes physiques ou morales) à temporiser leurs investissements. M. Chkoundali a relevé qu’il fallait ajouter à cela un mauvais climat des investissements, une baisse de l’importation de la matière première et des produits semi-finis et le gouvernement qui favorise l’utilisation des devises disponibles pour le remboursement des dettes extérieures du pays. Ces éléments, selon l’expert, ont fait qu’il y avait une disponibilité de liquidité auprès des banques permettant à l’État d’emprunter plus.

« Mais, cela aurait de graves risques notamment la hausse du coût de l’emprunt avec la hausse de la demande et une hausse de l’inflation », a-t-il soutenu.

 

M. Chkoundali a souligné, dans ce cadre, que Fitch Ratings n’a pas dit que le gouvernement tunisien pouvait recourir librement et sans conséquences à l’emprunt intérieur.

Et de rappeler que l’approche suivie en 2023 par le gouvernement et selon laquelle il a privilégié le paiement des dettes de d’État aux dépens de tout le reste, a eu de lourdes conséquences : une croissance de 0,4%, une baisse des recettes fiscales de plus de deux milliards de dinars. Cela a augmenté les besoins de recourir à l’endettement intérieur ou extérieur.

L’expérience de 2023 a montré, toujours selon ses dires, que ce processus a engendré de grandes pressions sur les équilibres budgétaires de l’État. Pour lui, il n’y a pas d’autre solutions que d’encourager l’initiative privée et l’investissement pour la création de richesse et de croissance.

 

L’économiste a noté les difficultés que rencontre le gouvernement pour mobiliser des emprunts extérieurs, ce qui se traduira selon lui, par des pressions sur les liquidités intérieures via une extension du financement direct auprès de la Banque centrale de Tunisie ou en recourant encore plus au financement auprès des banques tunisiennes.

Conscient qu’il est en train de dresser un tableau sombre, Ridha Chkoundali a rappelé que le gouvernement suit une approche comptable où on délaisse les dépenses d’investissement, et qui ne permet pas de parvenir aux objectifs qu’il s’est fixés. Une approche qui augmente l’effet boule de neige pour l’endettement extérieur.

 

Rappelons que Fitch Ratings a estimé que la capacité du secteur bancaire à répondre aux besoins de financement intérieur de l'État en 2024 s’explique « par une croissance saine des dépôts (plus de 6 %) et une faible demande de crédit (…) ce qui suggère des conditions de liquidité adéquates ».

L’agence prévoit « que les besoins de financement budgétaire atteindront ou dépasseront 16% du PIB par an en 2024-2025, soit l'un des pourcentages les plus élevés parmi les pays dont la note souveraine est « CCC+ » ou inférieure » et que « le gouvernement pourrait ne pas être en mesure de lever plus de 2,5 milliards USD auprès de sources de financement extérieures en 2024, ce qui laisserait un écart d'au moins 2,5 milliards USD par rapport au financement extérieur prévu ».

 

 

I.N

11/03/2024 | 15:00
3 min
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Commentaires
Karim
Vraiment un Expert
a posté le 12-03-2024 à 05:39
Ne pas payer son loyer son près bancaire ces près tous court on appelle ça un escroc
Mr le pseudo expert propose que la Tunisie devient un pays escroc
Il propose aussi l'armée pour géré le phosphate
l'armée devra aussi géré les hôpitaux et les facultés les lycées et les offices de commerce et surtout les ste de transport la sncft la steg le soned
Hhhhh un expert...
Jilani
Vous souhaitez le défaut de paiement
a posté le 11-03-2024 à 21:31
Ces dettes ont été contractées majoritairement à l'époque des islamistes et de la décennie noire. l'?gypte vient de vendre ses côtes aux émiratis et saoudiens pour régler ses dettes malgré les 8 milliards octroyés par le FMI. Vous voulez que la Tunisie vend ses terres.
le financier
cette economiste est dune nulit2 sans nom
a posté le 11-03-2024 à 17:14
Ridha Chkoundali ne devrait plus avoir acces au media . Il ne voit que le verre a moitier vide
Je n aime pas l incompetence de ce president et de ces ministre mais ils ont reussi a stabilis2 le dinars ce qui a permis de stabiliser le climat des affaires et les investissements etrangers .
qui a envi d investir dans un pays qui perd en taux de change + de 20%/an comme dans certains pays
la stabilit2 de la monnaie passe au dessus de tous , car c est a la confiance dans le systeme financier que l on touche ici
Fafa
En Turquie , en Argentine
a posté le à 08:40
Plein de pays drainent des investissements avec un monnaie qui se deprecie.
La livre turque a perdu presque 80% de sa valeur .
Ca n'empêche pas d'avoir des investissements productifs quand ils ne sont pas que spéculatif.
C'est le problème de voir l'économie a travers que le prisme de la tuyauterie financiere.
C'est comme ci le plombier comprenait le travail de l'architecte .
Citoyen
N'importe quoi
a posté le 11-03-2024 à 17:11
Aucune crédibilité. Il dit la chose et son contraire. Inviter pour dénigrer à tour de bras sans démontrer quoi que ce soit. Y en a marre de ces pseudo experts qui ne connaissent rien de l'économie réelle ou des vrais enjeux. Des interventions sans fondements pour plaire aux médisants de toutes sortes.
Mahmoud
pour Info : l'Allemagne est en recession -0.3% en 2023
a posté le 11-03-2024 à 17:07
Salem a Tous,
Ramadan Moubarek a Tous,
je souhaite que les lecteurs aient un ordre de comparaison. pour mieux comprendre les propos des differents intervenants

l'Allemagne, la championne des champions, etait en recession de 0.3%

donc SVP, moderer vos propos sur la sante de l'economie Tunisienne. 0.3% dans le context international & regional c'est tres bien. vivement la libertation de l'initiative avec l'appuis des banques, comme le propose l'ATB.

Salem

Mahmoud