
L’activiste de la société civile, Mahmoud Bakri, est revenu, lundi 19 février 2024, sur la situation migratoire à El Amra dans le gouvernorat de Sfax où des milliers de migrants subsahariens se sont installés.
Dans une intervention téléphonique dans la matinale de Jawhara FM, il a affirmé, au micro de Hatem Ben Amara, que la situation avait changé en comparaison avec les mois précédents expliquant que les migrants se sont déplacés et ont quitté le centre-ville.
Il a expliqué qu’en raison des campagnes de sécurité, les migrants s’étaient délocalisés pour s’installer dans les fermes de la région. Selon ses dires, les migrants ont installé des tentes dans les plantations d’oliviers.
Interpellé sur d’éventuelles altercations entre les propriétaires et les migrants, il a confirmé que certains agriculteurs avaient effectivement eu plusieurs problèmes. Mahmoud Bakri a précisé que certains migrants s’étaient attaqués aux oliviers et avaient empêché des agriculteurs de faire leur récolte.
M. Bakri a signalé que la société civile avait été écartée par les autorités dans la résolution de la problématique des migrants et a appelé à ce que les organisations de la société civile soient impliquées.
Il a dénoncé la situation déplorable des migrants notant la nécessité d’une collaboration entre la société civile et les autorités sécuritaires pour trouver une solution.
Interrogé sur la visite de la députée Fatma Mseddi, il a avancé que l’élue était devenue une partie du problème relevant plusieurs interrogations inhérentes au statut qu’elle a publié suite à sa visite en affirmant que Sfax est désormais « propre » alors que les migrants se sont simplement délocalisés.
Le phénomène de la migration irrégulière a pris des proportions dramatiques à Sfax où depuis des mois, le flux de candidats à l’embarcation vers l’Europe ne cesse d’augmenter suscitant des tensions dans certaines localités. Plusieurs incidents de violences et d'agressions se sont répétées de part et d’autre. Les habitants d’El Amra subissent ces vagues successives de migrants, impuissants et inquiets, alors que l’insécurité grimpe forcément. Ils sont victimes de vols, essentiellement des matelas, des draps, des vêtements, des bombonnes de gaz ou de la nourriture… Les migrants ont froid et faim.
N.J

La collaboration entre les autorités et les organisations de la société civile est cruciale pour aborder les défis complexes associés à la migration irrégulière.
Espérons que les appels à une implication plus large seront entendus et que des mesures concrètes seront prises pour traiter cette situation de manière juste et humaine.
Mais à quoi bon sert le fameux fonds?!