L’ancien secrétaire d'État chargé des ressources hydrauliques et de la pêche, Abdallah Rebhi, est revenu, jeudi 14 décembre 2023, sur la situation hydrique en Tunisie où le rationnement de l’eau potable se poursuit depuis des mois en raison des épisodes de sécheresse récurrents et du stress hydrique liés au changement climatique.
Invité de Wissal Kasraoui dans la Matinale de Shems FM, il a affirmé que les dernières précipitations avaient contribué à améliorer légèrement la situation notamment pour le secteur agricole. En ce qui concerne les réserves d’eaux dans les barrages, la situation demeure difficile. Le taux de remplissage n’est que de 23,2%, soit 536 millions de mètres cubes d’eau.
Depuis septembre 2023, les revenus des barrages avaient atteint les 82 millions de mètres cubes. Une quantité largement inférieure à la moyenne de la saison, selon Abdallah Rabhi qui reste, toutefois, optimiste puisque le processus de ruissèlement a commencé.
Interpellé sur les appels des députés à purger les barrages des sédiments, il a signalé que les travaux coûteraient bien plus que les travaux de construction d’un nouveau barrage sans parler de l’impact de l’opération sur l’environnement. Il a indiqué, cependant, qu’une étude était en cours pour chasser les sédiments du barrage de Sidi Salem.
Il a rappelé qu’il avait appelé à déclarer l’état d’urgence hydrique dans l’optique de préparer des plans d’action pour faire face aux changements météorologiques et climatiques.
La rareté des précipitations ces dernières années a fortement impacté les réserves globales d’eau dans l’ensemble des barrages tunisiens. Celles-ci ont régressé de 30% par rapport à la moyenne enregistrée durant les trois dernières années selon les données publiées en novembre par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri).
N.J
