
Par Sofiene Ben Hamida
Le Maroc a connu cette semaine une grande catastrophe. Le séisme qui a frappé la région de Marrakech a fait plus de deux mille victimes, autant de blessés sinon plus, sans compter les dégâts matériels. Des dizaines de milliers de Marocains se sont retrouvés sans logis et errent depuis deux jours dans les rues. Beaucoup cherchent des parents ou des proches disparus sous les décombres et espèrent un miracle qui, comme tous les miracles, peut ne pas venir. Des villages entiers ont été détruits par le séisme. Désormais, il faudrait revoir sérieusement les cartes de la région de Marrakech.
Pour l’heure, on assiste à un grand élan de solidarité internationale avec le Maroc. Plusieurs pays ont déjà dépêché des aides et des secouristes pour aider les autorités marocaines qui ont décrété trois jours de deuil en hommage aux victimes de ce séisme d’une intensité rare, inconnue dans le pays depuis plus d’un siècle. Même l’Algérie en situation de rupture et de guerre à peine voilée avec le Maroc a enterré la hache de guerre. Les autorités algériennes ont ouvert l’espace aérien algérien aux vols humanitaires vers le Maroc et exprimé leur souhait d’envoyer des aides et des secouristes pour participer à l’effort humanitaire international.
En Tunisie, la présidence de la République a publié un communiqué de soutien « au peuple marocain frère » et annoncé, après consultation des autorités marocaines, l’envoi d’aides, de secouristes et même d’un hôpital de campagne. Formellement donc, le communiqué de la présidence de la République a fait le nécessaire. On pourrait même affirmer que le communiqué a garanti le SMS (seuil minimum de solidarité). Mais il est resté très froid et ne dégage pas une chaleur et une compassion réelle et spontanée comme devrait être la réaction entre des pays et peuples frères dans les moments difficiles.
Dans les relations internationales, les catastrophes naturelles sont une aubaine pour les pays en délicatesse et constituent une occasion en or pour tourner la page d’un conflit que même la guerre parfois n’a pas réussi à résoudre. Une communication téléphonique amicale, un mot gentil, une compassion sincère, un geste symbolique comme l’annonce d’une journée de deuil, peuvent décimer en un rien de temps un grave malentendu ou un différend sérieux que les armées et les diplomates ont été incapables d’aplanir. Heureusement, beaucoup d’organisations nationales, de représentants de la société civile tunisienne, de partis politiques et même de citoyens anonymes ont montré et exprimé spontanément leur soutien et leur solidarité au peuple marocain et à leurs représentants. La diplomatie populaire n’a-t-elle pas toujours eu cette tâche de colmater les brèches laissées par des officiels asphyxiés par leurs egos ?
D’ailleurs, la diplomatie officielle a un grand besoin d’être secouée. Pour l’heure, elle se contente de servir les desiderata du président de la République alors que son rôle essentiel est de servir les intérêts du pays et des Tunisiens. Pour cela, dans l’urgence, il faudrait commencer par réviser nos rapports avec nos voisins dans le but de mieux contrôler nos frontières mitoyennes. Il n’est plus possible que les autorités algériennes continuent de déverser ses migrants clandestins de l’autre côté de ses frontières avec la Tunisie qui semble subir sans avoir la capacité de réagir. Il n’est plus acceptable aussi que les frontières avec la Libye deviennent des passoires à sens unique pour la contrebande, les armes, la drogue, la traite des humains et le terrorisme. En diplomatie comme dans tous les autres domaines, la règle reste la même : respecte-toi, les autres suivront.
C'est une véritable relation d'amour. Le roi Mohamed est le guide, le modèle, le frère, le père, et il tient ces rôles avec grandeur et simplicité.
Franchement, je suis fasciné et admiratif. Quelle force pour le pays!
« D'ailleurs, la diplomatie officielle a un grand besoin d'être secouée. Pour l'heure, elle se contente de servir les desiderata du président de la République alors que son rôle essentiel est de servir les intérêts du pays et des Tunisiens. »
Voilà quelqu'un qui s'exprime, qui parle.
Et? Qu'est ce que cela change?
Il faut de l'action, pas des mots.
Tabboubi fait juste preuve d"opportunisme et réalise un coup médiatique. Pur populisme.
C'est pitoyable!
Je ne dirais même pas cela; il a la parole froide, mais il a souvent des attitudes chaleureuses.
Pour le reste, d'accord avec vous!