
Le président de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahim Bouderbala, a estimé que l’initiative de l’UGTT, l’Onat, le FTDES et la LTDH ne représentait qu’une partie de la société tunisienne. Il s’agit d’une initiative unilatérale restreinte et n’incluant pas d’autres organisations ayant un rôle important dans le pays.
Intervenant le 13 avril 2023 durant « Nes Diwan » de Samah Meftah sur Diwan FM, Brahim Bouderbala a repris les déclarations du président de la République, Kaïs Saïed, au sujet d’un éventuel dialogue national. Le seul dialogue pouvant avoir lieu serait celui entre l’ARP et le Conseil national des régions et des districts. Brahim Bouderbala a pointé du doigt l’absence de l’Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, l’Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche et de l’Union nationale de la femme tunisienne de cette initiative.
« Il s’agit d'organisations ayant un rôle social et économique important… Le dialogue ne doit pas être unilatéral… La locomotive de l’initiative est l’UGTT… Les composantes de cette initiative ne représentent pas l’intégralité de la société tunisienne… Il manque un représentant de l’État… L’entité ayant la capacité de présenter une vision est la fonction législative… Le dialogue doit avoir lieu au sein du parlement », a-t-il insisté.
Brahim Bouderbala a affirmé que l’exécutif et le législatif ne refusaient pas le dialogue. Néanmoins, ceci doit avoir lieu de façon objective et sérieuse afin de se pencher sur les véritables attentes du peuple tunisien. Il a indiqué qu’il sera favorable à toute demande de rencontre émanant du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi.
Concernant la création de la cour constitutionnelle, Brahim Bouderbala a tenu à rappeler que les anciennes assemblées étaient responsables de l’absence de cette institution. Ceci est dû, selon lui, à des conflits politiques. Il a évoqué la question des lois organiques relatives à la cour constitutionnelle et au Conseil national des régions et des districts. Par la suite, l’ARP n’aura qu’à l’approuver. Il a indiqué que la composition de la cour constitutionnelle était connue d’avance en raison des dispositions de la nouvelle constitution. Les lois organiques peuvent être proposées par les élus ou par le chef de l’État. Il a indiqué que les projets de lois déposés par le président de la République étaient prioritaires.
Brahim Bouderbala a indiqué que plus de 150 propositions d’amendement du projet de règlement intérieur ont été déposées par les élus. Il a indiqué que la chose était prévisible et que plusieurs propositions se ressemblaient. Il a rappelé que le projet indiquait que chaque bloc parlementaire devait avoir au moins quinze élus. Ceci fera l’objet d’un débat durant la plénière de l’ARP.
« Le projet interdit le recours à des assistants parlementaires rémunérés par des entités étrangères. Les assistants seront rémunérés par l’assemblée. Dans le passé, ils étaient les salariés d’organisations étrangères… Ceci représente un danger pour la souveraineté nationale… L’assemblée mettra des assistants à la disposition des élus », a-t-il ajouté.
Réagissant à la polémique relative à la participation du professeur universitaire, Habib Kazdaghli, à une conférence ayant pour speakers des universitaires israéliens, Brahim Bouderbala a réitéré son attachement à la cause palestinienne. Il a affirmé que les institutions de l’État étaient contre la normalisation avec Israël et appelaient à soutenir le peuple palestinien. Il a salué la position adoptée par l’Université de la Manouba. Celle-ci a considéré que la participation de M. Kazdaghli était une forme de normalisation.
S.G

D'ailleurs, aucun de la clique a taboubi ne mérite de l'attention.