
L’ancien député, Hatem Mliki, est revenu, jeudi 5 janvier 2023, sur les divergences entre les discours du président de la République, Kaïs Saïed, sa démarche et celle du gouvernement Najla Bouden.
Invité de la Matinale de Shems FM animée par Malek Khaldi, il a rappelé que Kaïs Saïed avait appelé les Tunisiens au travail notant que la Tunisie devrait compter sur ses propres ressources, et ce après avoir paraphé une loi de Finances 2023 fondée sur la « mendicité ».
Le gouvernement Bouden compte encore sur un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour boucler le budget de l’État de l’année en cours alors que le bailleur de fonds a retiré l’examen du dossier de la Tunisie de son agenda, en décembre, au même moment où Kaïs Saïed était en visite à Washington.
Hatem Mliki a, également, déploré les revirements du président de la République notant que celui-ci se présente sous trois facettes. « Il y a Kaïs Saïed du 13 octobre 2019 qui a gagné l’élection présidentielle pour un mandat de cinq ans (…) Il y a Kaïs Saïed du 22 septembre 2021 qui a promis de prendre en charge la gestion du pays (…) Celui-ci a essuyé un échec cuisant. Le troisième Kaïs Saïed est celui du 13 décembre 2021, celui qui a avancé qu’il allait élaborer une nouvelle constitution et de nouvelles lois. Celui-ci a eu la réponse (à ses décisions) avec les faibles taux de participation à la consultation électronique, au référendum et aux législatives anticipées », a-t-il indiqué soutenant que la loi de Finances 2023 que le chef de l’État a approuvé mènerait vers davantage de difficulté.
Selon le politicien, si la situation actuelle persiste – avec l’application de la loi de Finances actuelle et l’absence d’un accord avec le FMI – le pays verrait ses réserves de devises s’évaporer et aurait du mal à payer ses dettes et à importer les matières premières.
Hatem Mliki a avancé que, pour sortir de la crise, les autorités devraient s’assurer des ressources pour rembourser les dettes et relancer la machine économique pour ainsi se garantir une situation financière confortable leur permettant, par la suite, d’éviter la dégradation de la note souveraine de la Tunisie. « Si la note de la Tunisie se dégrade – ce qui est fort probable en l’absence de signal positif – (les investissements étrangers s’arrêteront) et le pays ne pourra plus rembourser ses dettes », a-t-il expliqué soulignant l’importance de mettre en place un gouvernement, sur deux ans, dont la mission sera exclusivement de remettre le pays sur les rails et d'améliorer sa situation économique et financière.
« Convoquer le peuple pour des élections n’est pas la solution. Personne ne se rend aux urnes dans un contexte pareil », a-t-il ajouté soutenant que le président de la République est en train de patauger. « Il vit, lui-même, dans une situation difficile. Il s’est engagé dans un processus dont il est convaincu, mais ses résultats sont catastrophiques sur le terrain. Il est rejeté populairement et à l’étranger », a-t-il précisé.
Selon Hatem Mliki, Kaïs Saïed a endossé une responsabilité dont il n’a pas pu être à la hauteur menant le pays à un échec sans précédent. « La Tunisie a participé à cinq sommets internationaux et s’en est sortie avec zéro millime », a-t-il signalé notant que le chef de l’État se refuse à sauver le pays à plusieurs reprises en 2022.
N.J

s entourer de grands conseilles
Seul contre tous
C'était quoi vos priorités et qu'avez vous fait du temps qui vous a été accordé a ce poste. Rien!
Tout comme aujourd'hui, votre seul plan est de redire la même chose depuis le 25/8. C'est inutile et ennuyeux
Qui a recruté Nemsia au ministère de finances?
Yè Charfeddine,en voilà un qui nuit encore à la sécurité de l'Etat,allez à la trappe !