Trois mandats de dépôts ont été émis, mardi 1er février 2022, par le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Monastir à l’encontre de trois agents des forces de l’ordre, pour détournement de personnes en usant de violence et sous la menace d’armes ainsi que pour vol en usant des spécificités d’une fonction. Parmi eux, les chefs des postes de sûreté de Skanes et de Ouardanine. Trois autres personnes impliquées, dont un agent des forces de l’ordre, ont été laissées en état de liberté. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole des tribunaux de Monastir et Mahdia, Farid Ben Jha, le jour même.
Dans une déclaration à la Tap, M. Ben Jha a précisé que les agents de sûreté n’ont pas nié les faits. Ils ont expliqué qu’ils avaient reçu des informations selon lesquelles une opération illégale de conversion de devises en monnaie locale allait avoir lieu dans un café. Ils se sont, donc, déplacés sur les lieux et lorsqu'ils ont fouillé le camion de la personne soupçonnée, ils n'ont rien trouvé et donc ils n’ont pas fait de rapport dans l'affaire. Or, en se référant à la liste de personnes en service, il s’est avéré que les agents impliqués n’y figuraient pas le jour des faits, samedi 22 janvier 2022.
A noter que lundi 24 janvier 2022, un citoyen a déposé au ministère public une plainte pour détournement contre les agents de sûreté de Skanes. En fouillant son véhicule, ces derniers ont trouvé une somme d’argent et ont tenté de le convaincre de leur donner ce montant au lieu d’engager des poursuites judiciaires. Ayant refusé leur proposition, il a été emmené de force à la zone touristique où ils lui ont subtilisé 80.000 dinars, selon ses dires.
Le ministère public a, donc, ordonné l’ouverture d’une enquête et de déférer l’affaire devant la brigade de lutte contre les crimes de Tunis ainsi que l’arrestation de quatre sécuritaires et leur indicateur, toujours selon M. Ben Jha.
I.N
