
Le député du bloc démocrate, Hichem Ajbouni, a déclaré que durant son règne, le mouvement Ennahdha n’a rien accompli en Tunisie. « Ceci a poussé au mouvements de protestations contre eux et, plus tard, à un soutien populaire aux mesures exceptionnelles annoncées par le président de la République Kaïs Saïed », a-t-il expliqué.
Néanmoins, lors de son passage sur la radio IFM, Hichem Ajbouni a affirmé que le président de la République n’a pas respecté la constitution. « Les conditions d’application de l’article 80 de la Constitution ne sont pas respectées. Nous pouvons par exemple évoquer la question de l’absence d’une cour constitutionnelle », a-t-il poursuivi. C’est pour cela qu’il y a eu opposition aux mesures exceptionnelles dans le communiqué du bureau exécutif de son parti Attayar, selon lui. Par la suite, le conseil national, qui selon l’élu est la plus haute autorité au sein du parti, a apporté les éclaircissements nécessaires sur la position officielle de Attayar. « Mais il ne faut pas s’arrêter à l’analyse juridique de la situation. La situation exige une analyse au niveau politique. Le président n’a pas d’autres choix », a souligné le député.
En effet, Hichem Ajbouni a considéré que le président n’aurait pas pu appliquer l’article 80 si l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) était en état de réunion permanente. « On aurait pu avoir droit à des actes de violence entre députés ou même à un bain de sang au parlement », a-t-il ajouté. Il a, également, affirmé que l’application de l’article 80 de la Constitution a sauvé le mouvement Ennahdha d’une deuxième révolution.
Par la suite, Hichem Ajbouni a souligné le dysfonctionnement au niveau de l’hémicycle. « Il n’y avait pas de respect de l’esprit des lois, de la constitution et du règlement intérieur. La loi de relance économique, à titre d’exemple, propose une légalisation du blanchiment d’argent. La coalition Al Karama et le mouvement Ennahdha ne devraient même pas évoquer la question de non-respect de la loi en raison de leurs pratiques », s’est-il exclamé.
Actuellement, selon l'élu, chaque député faisant l’objet d’une enquête doit répondre de ses actes et être traduit devant la justice. « D’ailleurs, nous devons observer l’impact du changement politique sur le fonctionnement de la justice. Les plaintes à l’encontre de Qalb Tounes, Ennahdha et Aich Tounsi stagnaient depuis octobre 2019 », a ajouté l’élu.
Concernant la réaction des Tunisiens, Hichem Ajbouni a souligné la lueur d’espoir qu’a apporté l’annonce des mesures exceptionnelles prises par la présidence de la République. « Je suis optimiste quant au futur de la Tunisie. Néanmoins, nous ne devons pas entrer dans un état d’euphorie collective. Nous attendons le reste des mesures et nous attendons encore la nomination d’un chef du gouvernement. Ce dernier devra créer son propre gouvernement et ne doit pas être délimité par cette période de 30 jours. Je pense que le nouveau gouvernement devrait se maintenir jusqu’à la tenue d’élections anticipées », a-t-il dit.
Pour ce qui est du futur de la Tunisie, Hichem Ajbouni a expliqué que son parti attend de voir ce qui va se passer durant le délai de 30 jours. « Nous avons demandé un entretien avec le président de la République. Nous attendons de la présidence d’établir une feuille de route. Ce n’est pas aux partis politiques de la définir mais au président de la République », a considéré l’élu. Selon lui, il est nécessaire de se pencher sur le rapport de la Cour des Comptes et sanctionner les députés ayant enfreint la loi. Il a, aussi, précisé que certains députés ont fui à l’étranger et d’autres se cachent. Il a appelé ces derniers à se présenter devant la justice tunisienne.
En cas d’élections législatives anticipées, Hichem Ajbouni estime que la nouvelle composition du parlement sera proche de celle de maintenant. « Il faut barrer la route à la corruption et renforcer le contrôle sur le financement des partis politiques. Nous devons réformer le système électoral. De plus, la lutte contre la corruption doit inclure tous les aspects. Je suis content quant au limogeage de Lazhar Loungou », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Hichem Ajbouni a affirmé qu’en 2012 et 2013, 59 hommes d’affaires ont annoncé être prêts à construire des hôpitaux et des logements sociaux pour une somme totale de 450 millions de dinars. Ils ont, également, voulu employer les blessés de la révolution. « La liste a été présentée à Noureddine Bhiri et nous n’avons plus rien entendu à ce sujet… Les partis politiques usent des dossiers de corruption pour faire pression sur les hommes d’affaires », a révélé l’élu. Ces hommes d’affaires devraient se présenter devant les tribunaux afin de mettre fin à cette situation.
Enfin, Hichem Ajbouni a considéré que le pays est en faillite. « Nous venons d’emprunter 1.400 milliards de dollars à un taux d’intérêt de 6,52% remboursables sur 3 mois pour honorer un autre emprunt américain à hauteur de 506 milliards de dollars à un taux d’intérêt de 2,25%. De plus, pour la première fois, le rapport de Fitch mentionne le Club de Paris en ce qui concerne la situation de la Tunisie. Le problème en Tunisie, c’est que nous ne produisons pas de la richesse. Il nous faut encourager l’innovation et la créativité. Il nous faut, également, envisager des réformes au niveau du système de changes avant d’adopter une loi d’amnistie à ce sujet. Si j’étais ministre des Finances, j’aurais démissionné après le communiqué émanant de la Banque Centrale de Tunisie. Le ministre actuel, Ali Kooli, a échoué dans l’ensemble de ses activités et il devrait démissionner », a-t-il déclaré.
S.G

Dites-nous clairement: êtes-vous pour contre les Khwanjias qui ont détruit le pays ?
M. Hichem Ajbouni apparemment vous êtes un démocrate tunisien bizarre !
soutient un putsch militaire sur la constitution et sur l'article 80.Nominer un ministre de l'intérieur avant le chef de gouvernement
Taisez-vous monsieur le gominé .rentres chez toi. Pauvre Tunisie
Les médias de tout genre doit cesser d'en parler ou d'écrire.