
Par Nabil Azouz*
La Tunisie a assez souffert. « Dhhar libhim oufa » et la situation du pays est devenue insoutenable. A tous les niveaux. Pour cela, il faut à notre avis :
1. Que le président de la République fasse démissionner Mechichi (c'est à dire le pousse à démissionner) pour qu'il reprenne ainsi la main et éviter que cela ne revienne au Parlement tant décrié et à bout de souffle.
2. Qu'il nomme un nouveau Chef de Gouvernement indépendant, entouré de ministres indépendants n’ayant pas les mains qui tremblent et ayant surtout un programme clair pour sauver d’urgence la situation économique, sociale, sanitaire… de notre pays qui agonise.
3. Que ce futur gouvernement travaille en étroite collaboration avec l'UGTT, l'UTICA et toutes les grandes organisations nationales du pays qui se respectent.
4. Que le Président, si le peuple l’exprime (une campagne sera organisée pour cela) organise dans la foulée un Référendum demandant aux Tunisiens, seuls souverains, s'ils sont pour ou contre la refonte de tout le système politique actuel afin de débloquer la situation devenue explosive.
Dans un récent sondage organisé par la chaîne El Hiwar Ettounsi et sur 10.000 votants, 86% de Tunisiens se sont déjà exprimés pour la refondation de tout le système politique.
5. Que ce soit clair, on sait que le Parlement ne bougera pas pour modifier tout le système politique (nature du nouveau régime, mode de scrutin, Cour Constitutionnelle, ISIE, Haica, médias…). C'est pour cela que nous appelons à un Référendum qui exprimera la volonté du peuple car il est l'esprit et l’âme même de la Constitution. La parole doit lui revenir. De droit.
Ainsi nous ouvrons une brèche au Président s'il est courageux, pour appeler au nom de peuple à un référendum sachant qu'il ne peut pas le faire pour la réforme de tout le système politique car cette Constitution ne lui donne que trois cas où il peut légalement appeler à un référendum, s’il n’est pas d’accord avec le Parlement : un accord international, atteinte aux droits et aux libertés et le Code du Statut Personnel (article 82 de la Constitution).
6. Si référendum il y a et que nos compatriotes affirment leur souhait de changement de ce système politique, que nos meilleurs spécialistes les plus légitimes s'attellent à réécrire cette bloquante et moribonde Constitution. On pense au Doyen Sadok Belaïd, à Slim Laghmani, Salsabil Klibi, Salwa Hamrouni, Amin Mahfoudh, Chafik Sarsar et d'autres, bien sûr.
7. Dans notre extrême mansuétude, nous n'exigerons pas la chute du Parlement, ni des élections législatives anticipées, mais cela à une seule condition : c'est qu'il ne bloque pas, comme il sait si bien le faire, le fonctionnement du futur gouvernement. A défaut, il deviendra légitime d’exiger sa chute.
Qui n'essaie rien, n'a rien.
*Nabil Azouz
Collectif Citoyen Soumoud
Actuellement, il y a un problème au parlement : des partis plus ou moins représentatifs, pas très honnêtes, font ce qu'ils veulent'?' Et il devient nécessaire et urgent de limiter le rôle des partis dans le fonctionnement de cette assemblée.
Une piste : Scrutin plurinominal majoritaire à plusieurs tours aux élections législatives. On en reparlera !
Comme vous le dites, tout réside dans le mode de scrutin qu'il faut absolument revoir. Comme vous, nous sommes pour un mode de scrutin bi-nominal (un homme-une femme. Article 6 de la constitution qui exige la parité) à deux tours, permettant un programme commun entre les familles politiques proches et qui partent hélas divisés au premier tour. Au deuxième tour ils seront obligés de s'unir ou... disparaitre.
Merci pour votre contribution.
A ce que je sache, l'UGTT son seul but c'est de défendre les travailleurs et dont les membres sont de toutes les obédiences et les courants politiques et idéologiques qui traversent le pays, donc pour qui roulera-t-elle ? Et même si sa direction le voulait, elle ne pourra pas le faire vu cette diversité !
Le sytème est bloqué par "la meilleure constitution du monde" rédigée par les islamistes...
En cas de référendum ou de nouvelles élections le vainqueur serait Ghannouchi, car il n'y a que lui d'organisé.
Il faut lire la fable de La Fontaine "les grenouilles qui voulaient un roi"... après le soliveau (inerte bout de bois - Kaies Saied-) ils ont reçu un héron qui "les croquats tout à souhait"...
La Fontaine disait aussi "l'adversaire d'une vraie liberté est un désir excessif de sécurité".
Mes amitiés à ton eldorado martiniquais.
Concernant ce que vous dites, je ne l'imagine même pas, car ensemble nous empêcherons que cela advienne.
On ne la fera plus au Tounsi.
je serais ravi de mieux connaitre votre parti, et merci pour votre contribution.
Ecrit par A4 - Tunis, le 29 Avril 2017
La première a vécu, a fait ce qu'elle pouvait
En partant de nulle part, en partant de zéro
Elle a été écrite dans un style pas mauvais
Par des battants, des guides et de vrais héros
La première a vécu, ça et là trimbalée
A coup de grossières retouches et de mises au pas
A coup de nouveaux décrets très mal ficelés
Fêtés à grandes pompes, à coups de tabla
La première a vécu avant de suffoquer
Avant de rendre l'âme, rejetée, piétinée
Elle a dû renoncer, tout lâcher, abdiquer
Ne supportant plus d'être à ce point malmenée
Puis vint la seconde ... de naissance déformée
Rédigée à la hâte par des handicapés
Aux neurones inexistants ou ... bien abîmés
Aux petites cervelles vides ou ... sous-équipées
Persistons ainsi avec ces textes archi-nuls
Ecrits par des bornés à la vue étroite
Ecrits par des gugusses aux idées ridicules
Qui vont nous découvrir que notre terre est plate
Moi, je la voyais belle, roulant comme un bolide ...
Me voilà dans un tacot sans volant ni frein
Me voilà emporté par des idées stupides
Où hélas personne ne peut décider de rien
Laissons la rouler, la descente est glissante
Elle finira pour sûr, sans illusion ni frime
A la fin de sa folle course harassante
Immobilisée et raide au fond de l'abîme
Il est temps de jeter cette seconde version
Version bancale qui ne tiendra jamais la route
Pour malfaçon et défaut de fabrication
Pour débilité menant à la banqueroute
Vivement la troisième, rédigée par des "chefs"
Loin de tous ces incompétents de populistes
Une constitution n'est pas une simple greffe
C'est une affaire de chevronnés et spécialistes !
Mon seul regret c'est votre pseudonyme. J'aurais tant aimé vous connaitre car moi je suis adepte du A3.
Grand merci pour votre belle contribution.
Néanmoins, deux conditions : un Président courageux et un parlement qui joue le jeu jusqu'à la fin. Autant la première condition est possible, autant la seconde est, compte tenu de la composition du parlement, presque impossible
Donc l'activation de l'article 80 de la " meilleure constitution du monde" Et que monsieur le Président prenne les Rennes
rien n est envisageable avant la restauration de l etat et l ORDRE de l etat et de la nation
on ne peut faire du neuf avec une equipe perdante responsable du desastre Il faut retablir l ordre pour qu il y est la liberté la justice et la paix entre citoyens
Il n y a pas trente six solutions ,les brouettistes ont assez fait des degats ,le salut viendra en renvoyant l ensemble de l anti nation....Le president chef suppreme de "houmat alwatan" notre valeureuse armeé doit passer à l action car le danger est bien present ..sauver la nation est une action urgente sinon le desordre va nous balayer
C'est un plaisir de vous lire.
Vous avez raison d'en appeler à l Grande muette pour qu'elle sauve le pays. Malheureusement, je crains qu'elle ne répondra pas présent car elle est infiltrée par les Khwanjias!
La seule solution me semble-t-il c'est la dissolution et de nouvelles élections.
Bien à vous
la patrie doit etre liberé tot ou tard continuons le combat
2. Il n'y a pas que les systèmes politique et électoral qui sont importants mais le projet de développement du pays qui est nettement plus important. Le danger des littéraires est là, ils sont incapables de se projeter dans le futur.
D'une manière ou d'une autre, il faut passer à une troisième république qui balaye toutes les erreurs du passé, de Bourguiba, à Ben Ali, à BCE, et à Ghannouchi, pour que la Tunisie devienne un jour un pays qui se respecte.

