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Des Tunisiens retenus en Serbie, l’Etat se contente de relayer la version serbe !
31/10/2022 | 17:41
5 min
Des Tunisiens retenus en Serbie, l’Etat se contente de relayer la version serbe !

 

Pour fuir un pays ravagé par la crise, certains Tunisiens sont prêts à tout. Ils sont des centaines chaque année à périr dans la traversée vers l’Europe, victimes des embarcations de la mort. Aujourd’hui les migrants sont de plus en plus nombreux à opter pour un autre parcours s’engageant sur la route des Balkans pour gagner l'Europe de l'Ouest. Un périple qui n’est pas sans risque. Les violences policières auxquelles font face les migrants à la frontière serbo-hongroise et jusqu’à Belgrade, deviennent systématiques et touchent également les personnes qui y vont en toute légalité pour faire du tourisme. L’Etat tunisien reste pourtant frileux…   

 

Plus de vingt tunisiens arrivant de Turquie vers la Serbie sont détenus par les autorités à l’aéroport de Belgrade, a indiqué le député Majdi Karbai assurant que le nombre de détenus a dépassé les soixante personnes depuis la journée d’hier. Le député a évoqué des conditions de détention « inhumaines », de passagers retenus « illégalement », qui ont poussé ces derniers à entamer une grève sauvage de la faim pour réclamer « leur dignité et la dignité de tout Tunisien victime de ces pratiques ».

Selon des témoignages, certains Tunisiens, venant d’Istanbul en Turquie et retenus à l’aéroport de Belgrade malgré leur situation légale, ont subi la brutalité des autorités portuaires suite à leur refus de signer leur décision d’extradition vers la Turquie. Neuf d’entre eux ont été renvoyés de force vers l’aéroport d’Istanbul.

Majdi Karbai souligne qu’il n'existe aucun contrôle sur les conditions de leur détention de la part d’organisations humanitaires, ces dernières étant interdites d’accéder aux lieux de détention, précisant qu’il a tenté d’alerter des organisations, ainsi qu’un avocat spécialisé dans les affaires de migration en Serbie devant le silence étonnant des autorités tunisiennes face au crime perpétré contre des citoyens tunisiens.

 

Les mesures répressives pratiquées en Serbie et en Hongrie font depuis quelque temps la Une de nombreux journaux internationaux. De nombreux organismes ont, en effet, alerté sur les refoulements de plus en plus violents commis à l’encontre des migrants interceptés dans les Balkans. Médecins sans frontières (MSF) a recueilli de nombreux témoignages attestant des humiliations et de la barbarie subies par les migrants à la frontière entre la Hongrie et la Serbie.

MSF note « un recours alarmant et répété » à la violence de la part des forces de sécurité hongroises, à l'encontre des personnes traversant la frontière entre la Serbie et la Hongrie. « Ces éléments indiquent que les coups de ceinture, de bâton, de pied, de poing, les diverses formes d'humiliation, l'utilisation de gaz poivré et de gaz lacrymogène sont des pratiques dissuasives courantes, précédant les refoulements et le refus de prêter assistance » précise l’organisation dans un communiqué daté du moins d’août.

« Depuis janvier 2021, les équipes médicales mobiles de MSF ont traité 423 personnes victimes de violences à la frontière. La plupart de ces récits décrivent un schéma similaire de passages à tabac, de refus d'accès aux besoins de base et de harcèlement, souvent accompagnés d’humiliations à connotation raciale » souligne MSF.

L'ONG Border Violence Monitoring Network note, pour sa part, une recrudescence de la violence qu’elle qualifie de « plus importante » et « plus intense ». Les « Pushbacks » sommaires et les violences policières sont désormais institutionnalisées et « soutenues » par les nouvelles mesures répressives visant à limiter les arrivées sur le territoire européen, mesures que le Conseil de l’Union européenne a concrétisées par une décision pour un accord entre l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et la Macédoine du Nord pour « aider le pays à contrôler la migration irrégulière ».

 

Le Conseil européens pour les réfugiés et exilés (ECRE) note que des données récentes de Frontex, indiquent que 106.000 traversées des Balkans occidentaux vers l'UE ont été enregistrées de début janvier à septembre de cette année, soit 170 % de plus que la même période de 2021. « Pendant ce temps, les migrants tunisiens sont contraints de rechercher de nouvelles routes plus sûres vers l'Europe, comme la route des Balkans. 15.000 migrants tunisiens ont ainsi emprunté la voie alternative turco-serbe au risque de violences physiques et institutionnelles pour rejoindre l'UE » souligne le Conseil.

 

La Serbie a décidé de s'aligner sur la politique de l'Union européenne au sujet de la liste des pays faisant l'objet d'un visa à l'entrée. Elle imposera donc un visa aux Tunisiens dès le 20 novembre prochain. Les cas de violences commises à l’encontre des Tunisiens qui arrivent sur le sol serbe ne sont pas récents. En 2013 le ministère des Affaires étrangères avait émis des inquiétudes concernant les procédures frontalières coercitives et les interrogatoires imposés aux touristes tunisiens malgré l'accord bilatéral entre les deux pays, qui stipule l'exemption de visa pour les titulaires de passeports ordinaires. Le ministère avait dû coordonner avec l’ambassade de Tunisie à Belgrade pour intervenir auprès des autorités serbes et faciliter les rapatriements.

 

Aujourd’hui et devant la montée de la violence que rapportent les migrants et les associations opérant sur la frontière serbo-hongroise, les autorités tunisiennes restent prudentes et avares en prise de position. Ce n’est qu’après l’ampleur qu’a pris la polémique que le directeur général de la diplomatie au sein du ministère des Affaires étrangères, Mohamed Trabelsi a affirmé que les autorités tunisiennes avaient contacté les autorités serbes au sujet des Tunisiens se trouvant à l'aéroport de Belgrade, capitale de la Serbie. L'ambassade tunisienne a été notifiée de la présence de 26 citoyens, le samedi 29 octobre 2022.

Mohamed Trabelsi a affirmé que 21 des 26 Tunisiens ont pu quitter la Serbie vers la Tunisie, soulignant que le nombre de Tunisiens entrant sur le territoire serbe ayant considérablement progressé, la Serbie a décidé de soumettre l'entrée de Tunisiens à une liste de critères jusqu'à l'entrée en vigueur du visa.

Le responsable a enfin assuré qu’il n’y aurait pas de Tunisiens en état de détention « selon les autorités serbes ». Il s'agirait, selon la version officielle, d'une salle d'attente. Il a indiqué que le conseiller diplomatique auprès de l'ambassade de Tunisie en Serbie rendra visite aux Tunisiens présents sur place.

Au vu des différents témoignages qui relatent les conditions d’« accueil » qui sont réservées aux Tunisiens sur place, et ne s’agissant surtout pas d’une première, il était grand temps de dépêcher le conseiller diplomatique pour savoir exactement ce qui se passe à la « salle d’attente » de l’aéroport de Belgrade.

 

Myriam Ben Zineb

 

31/10/2022 | 17:41
5 min
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Commentaires
Serbi
Souveraineté de l'état
a posté le 02-11-2022 à 18:12
mème avec visa, l'état serbe peut vous refuser l'entrée.
cavalero
que voulez vous qu'il fasse l'Etat
a posté le 01-11-2022 à 19:37
vous endossez tous les problèmes sur le dos de l'Etat des voyageurs déserteurs et en irrégularité doivent eux meme assumer leurs actes
Carthage Libre
C'est les conséquences de ton Dieu kaies Saied ; il n'a rien foutu depuis 3 ans .
a posté le à 11:14
On a pas eu ça en 2011.

On a pas eu ça quand les Terroristes Islamistes Khwenjias étaient au pouvoir.

On a eu cette honte....pile poil quand ton Prophète malade mental a pris les pleins pouvoirs ; c'est un hasard, c'est sur! "Khatih", c'est un "ndhif". C'est les autres.
Abel Chater
Où sont les ONG qui pullulent en Tunisie, ne faisant que soutenir le mariage entre semblables, la consommation du haschich et toute sorte de décadence morale!!!
a posté le 01-11-2022 à 13:15
Des ONG qui ne soutiennent que la destruction des us et coutumes des Tunisiens. Au lieu d'aller soutenir nos jeunes dans leur dilemme avec les sauvages serbes, il y a encore ceux qui ne s'illustrent que par leur absence.
Carthage Libre
Kaies Saied achève "l'oeuvre" des Khwenjias : la Tunisie est devenue un papier cul ; tout le monde s'essuie.
a posté le 01-11-2022 à 13:08
Mais qui va respecter la Tunisie en 2022/2023 ? PERSONNE.

Même l'Algérie fait de la Tunisie un état vassal, qui execute ses ordres!

Kaies Saied achève l'oeuvre d'Ennahdha. Un type qui navigue à vue d'oeil, sans vision et qui détruit l'Etat et les institutions. et achève l'économie nationale.

Même les serbes essuie leur cul sur nous! Eux qui ont juré de ne jamais imposé un visa aux tunisiens à la fin des années 90, après que la Tunisie soit restée "neutre" suite aux massacres des musulmans bosniaques (ensuite kossovars).

Aujourd'hui, cet Etat nous impose un visa! Et 7oukoumet "machallah" de kaies saied s'en lave les mains? Et vous osez défendre ce type qui traine la Tunisie et son peuple dans les égoûts et le bidet des chiottes?

Je vous vomie. Vous pouvez passer les 10 prochaines années à dire "c'est la faute aux khwenjias, Kaies Saied c'est "machallah" khatih!"
Mozart
Via la Serbie répressive, l'Union européenne donne un signal fort contre les migrations illégales
a posté le 01-11-2022 à 12:37
La polémique a enflé au sujet des voyageurs tunisiens en provenance de Turquie et soupçonnés de vouloir entrer illégalement sur le sol de l'Union européenne en passant par la Serbie.
Les Serbes, qui aspirent à faire partie de l'UE, donnent ainsi un signal fort aux candidats à la migration illégale : le principe est le refoulement.
Léon
Ya kleb ethawra hliktou Libled ou thallitou cha3bha
a posté le 31-10-2022 à 22:54
Qa3dou ettwansa 3ala thimmit illi yiswa willi mé yiswech. Qallou thawra moubaraka! hel kleb! hel khawana! Mchet Tounis!
Hana Jeyine! Vous ne perdez rien à attendre!

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
versus
Légaux illégaux
a posté le 31-10-2022 à 21:31
de passagers retenus « illégalement », mais certainement des passagers entrés illégalement. Certains pays ne sont ni la France, l'Italie ou l'Espagne, ou l'on entre illégalement avec invitation.
Alya
Chacun assume
a posté le 31-10-2022 à 21:09
Cette harka via la Turquie a toujours existe Du temps de benali, ils rejoignaient l Europe via la Grèce et plusieurs étaient abattus. Maintenant , on sait que les parents signent pour chaque personne âgée de moins de 35 ans et qui se déplacent en turquie. Ce type de harka coûte 25000 dt ils n ont qu à signé leur extradition et revenir dans leur pays. Les gens fortunes de ghomrassen ont transformé leur ville et crée de l emploi. Ceux de tatouage devraient faire de même plutôt que d acheter de l immobilier au lac 2.
Abel Chater
Tous les Musulmans connaissent la sauvagerie et la bestialité des Serbes. Des criminels qu'on a vus de nos propres yeux massacrer leurs propres concitoyens et voisins bosniaques musulmans, suivant la forme circoncise de leurs pénis.
a posté le 31-10-2022 à 20:21
Par la suite, je suis resté bouche bée de voir la Tunisie nouer une relation d'amitié avec cette même Serbie de Radovan Karad'i'?, de Radislav Krsti, de Zdravko Tolimir, de Ratko Mladi'?, de Popovi'? et de tant d'autres Serbes criminels contre l'humanité.
Maintenant, il y a ceux qui s'étonnent comme des Babouins, au sujet de la brutalité et de la cruauté des Serbes. Des sauvages qui ont réussi à rassembler les Yougoslaves musulmans en Bosnie.
Que l'Etat putschiste de Tunisie aille soutenir nos frères les Tunisiens, afin de les sauver des mains des plus criminels inhumains d'Europe, les Serbes, les Hongrois et les Polonais. Un trio de la pauvreté éternelle et de la cruauté innée
Patriote
Tjrs contre
a posté le 31-10-2022 à 20:15
Lobby de passeurs avec la des agences de voyage font des voyages en Turquie puis prennent ces gens en Serbie pour ensuite passer à l espace shenguen
Quelle est la responsabilité d l'état dans tout ça
C ' est comme les harraka df zarzis qui se sont jetés dans des barques de la morts pour la harka en italie et après la noyade leurs parents mettent l'état comm responsable
Le problème c'était pas ces gens qui ont vendu leurs biens pour donner l'argent de la harka à leurs enfants
Le vrai problème c'est les medias tunisiens notamment Business news qui déforment les informations et qui font tout pour incriminer l'état et surtout mettre en cause le président
Au lieu de dire la vérité et désigner les vrais responsables et faire le vrai travail de journalisme d'investigation rt montrer la réalité
Dommage pour notre chère tunisie qui ne se remet pas encore du mal des khouanjias pour être attaquer encore par gens supposés patriote et qui defendent les ignobles qui ont ruinés le pays


BOUSS KHOUK
LEURS VOYAGES AURAIENT COUTES DES MILLIERS DE DINARS PAR OERSONNE
a posté le 31-10-2022 à 19:20
DISANT STOP aux bêtises ! ces malheureuses personnes doivent en prendre leur responsabilité , L'ETAT ne peut aller chercher ces personnes se sont jetés eux même dans la gueule du loup OK ELLES SONT TUNISIENNES mais ça suffit les conneries , il fallait penser AUSSI AUX FRAIS DE RETOUR SI REFOULEMENT .
Gg
Stoooop!
a posté le 31-10-2022 à 18:23
Assez de pleurnicher, de jouer les victimes.
Les politiques en place depuis 10 ans ont été élus, il faut assumer.
Que ces "malheureux" restent chez eux, et travaillent.
Point barre.
mht
n'importe quoi.
a posté le à 19:46
Qu'ils restent chez eux, oui. Mais qu'ils travaillent, c'est autre chose. Travailler où et à quel salaire? Même le SMIG qui est ridiculement bas n'est pas respecté par beaucoup d'employeurs. Moi je dirai, qu'ils restent chez eux et qu'ils se révoltent. Qu'ils fassent une vraie révolution et qu'ils ne laissent pas les islamistes ou les petits bourgeois ou les pseudo-intellectuels la récupérer.
Wissem
T'a gueule !!
a posté le à 18:42
T'a gueule et occupe toi de tes affaires !!!