
Une coordination de la société civile a exprimé sa fidélité à la mémoire de Chokri Belaïd, neuf ans après son assassinat, en réitérant son appel à faire toute la vérité sur cette affaire afin que ceux qui sont impliqués rendent des comptes. Elle est composée de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et de l'Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD).
Dans un communiqué, la coordination précitée a évoqué le droit du peuple à connaitre la vérité et appelé les citoyens à prendre part à la manifestation prévue dimanche 6 février à la place des droit de l’Homme à l’avenue Mohamed V à Tunis pour exprimer ces revendications. Elle aussi vivement condamné la tenue de toute autre action le même jour, faisant allusion à l’intention d’Ennahdha de manifester en soutien à Nourredine Bhiri le 6 février aussi.
La coordination a également exprimé la volonté de ses membres à lever le voile sur les assassinats politiques et à la traduction en justice de tous les instigateurs, les exécutants et les impliqués. Et de déplorer l’enlisement du processus judiciaire, empreint par des soupçons de mutisme et de complicité. Elle a déploré l’intervention de diverses parties politiques, qui a fait dévier le processus pour protéger les auteurs de ces crimes, en mobilisant l’ensemble des structures de l’Etat et en créeant de nombreux dispositifs parallèles qui ont œuvré à brouiller la vérité.
L’ATFD, le SNJT, la LTDH, le FTDES et l’AFTURD ont exprimé de nouveau leur soutien à la Famille Belaïd et à toutes les familles des martyrs, en soulignant son soutien à toutes les voix libres qui appellent à faire la lumière sur l’assassinat de Belaïd.
I.N
C'est si vrai que nous assistons à une comédie de peu de goût qui consiste à pleurer sur le sort de "l'innocent" Bhiri, fossoyeur de l'institution judiciaire et très probablement l'architecte du montage qui autorise des juges à parler d'indépendance quand ils nous montrent le visage de chargés de mission.
Non seulement, le pays ne peut envisager une paix civile, mais il ne pourra construire rien qui tienne dès lors qu'une frange funeste a décidé de saccager l'existant en se parant des vertus de l'innocence qu'il a bafouée.
La justice a le devoir de faire le travail, sans quoi elle justifie les mesures envisagées par Kais Saied et lui apporte argument pour persévérer.
Trop de faits, trop de malice et de ruses ont miné ce corps qui se prétend au-dessus des lois et des règles.
Parfois, on éprouve du dégoût à les voir insister si lourdement nous parlant de leur statut, ou encore de séparation des pouvoirs qu'on finit par penser que seul leur pouvoir, réel ou supposé, les intéresse.
Nous n'avons pas à supporter cette morgue et la prétention de gens uniquement motivés par des enjeux fort loin de leur fonction.
Il faut juger ces juges.
Ecrit par A4 - Tunis, le 04 Février 2017
Lève-toi l'ami
Et fais comme moi
Je n'ai point dormi
Depuis bien des mois
Lève-toi, allez
Je te tends la main
J'ai les doigts gelés
J'ai le coeur chagrin
Allez, prends ma main
Tout seul je n'ai pu
Vaincre assassins
Et juges corrompus
Viens, ouvre tes yeux
Et serre fort ma main
Nous saurons à deux
Trouver l'assassin
L'assassin se cache
Derrière sa moustache
Ses lunettes de myope
Et son regard de taupe
L'assassin s'inquiète
En baissant la tête
Ni tranquille ni fier
Il vit un enfer
Il nous guette, le lâche
Mais il faut qu'il sache
Que tourne le vent
D'arrière au devant
Que même bien caché
Dans son vieux bûcher
Il n'évitera guère
La prise par derrière !

