
Le collectif de cinq partis politiques – le Parti des travailleurs, Al Qotb, Attayar, Ettakatol, et Al Joumhouri – ont publié un communiqué conjoint dénonçant les poursuites judiciaires engagées contre l’avocat Ayachi Hammami sur la base du décret 54.
Porte-parole du comité de défense des magistrats révoqués, Me Hammami a été cité à comparaître lundi pour avoir « usé des réseaux sociaux pour répandre des rumeurs dans le but de porter atteinte à la sécurité publique ». Dans une intervention sur les ondes de Shems FM, Ayachi Hammami, s’est attaqué au ministère de la Justice accusant le département de Leila Jaffel d’avoir commis un « second carnage » à l’encontre des juges révoqués par le président de la République Kaïs Saïed, auteur du « premier carnage ».
Déplorant le recours au décret 54, les cinq partis signataires ont rappelé que ce décret portait atteinte à la liberté d’expression, un des acquis majeurs de la révolution. Ils ont dénoncé, dans ce sens, des poursuites aléatoires et abusives contre l’opposition.
Le collectif a réitéré que l’indépendance du pouvoir judiciaire était l’un des fondamentaux de l’État de droit notant qu’il est hors de question d’assujettir la justice pour liquider les opposants politiques.
Soulignant l’échec du pouvoir « putschiste », les cinq partis ont soutenu que le président de la République Kaïs Saïed avait perdu toute légitimité après son échec politique et économique et « la promulgation de la désastreuse Loi de finances 2023 et son impact négatif sur le peuple tunisien ». Ils ont, par ailleurs, appelé les forces progressistes et démocratiques à serrer les rangs et renforcer la lutte pour faire chuter le pouvoir en place.
N.J.