
La membre du comité de défense des détenus dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, Dalila Ben Mbarek Msaddek, a publié un statut lundi 4 décembre 2023, estimant que sa comparution devant le juge d’instruction, demain, constitue une forme de pression exercée sur le comité de défense.
« Demain, pour la deuxième fois en une semaine, je comparaîtrai devant le juge d’instruction conformément aux dispositions du honteux décret 54, en relation avec l'entretien que j'ai eu avec le journaliste Borhen Bsaies sur la chaîne Hannibal TV... Une interview, apparemment, préoccupante pour certains...
L'affaire de demain est une nouvelle étape dans la série de pressions exercées sur le comité de défense des détenus dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, dont quatre de ses membres ont été jusqu'à présent soumis au décret maudit. Nous assumons la responsabilité de ce que nous disons et de ce que nous faisons pour défendre nos clients, et nous n'épargnerons aucun effort pour poursuivre notre engagement à défendre nos amis détenus injustement, sans crime ni délit... Mais nous ne resterons pas silencieux face à l'acharnement, à la persécution, aux menaces de poursuites et aux accusations infondées, qui sont une honte treize ans après la révolution de la liberté... L'affaire de demain est une affaire contre la liberté d'expression et contre le droit de défense... Notre voix s’élèvera contre le décret de la honte... le décret 54... », indique Dalila Ben Mbarek Msaddek.
Dalila Ben Mbarek Msaddek fait l’objet d’une enquête pour : utilisation préméditée des réseaux et systèmes d’information et de communication pour produire, diffuser et préparer des fausses informations et des allégations mensongères dans le but de diffamer autrui et porter atteinte à la sécurité publique. L’objectif est de viser un fonctionnaire public et de réviser des données personnelles concernant des poursuites pénales et violer les décisions émanant des autorités compétentes en vertu du décret 54.
S.H
