La Tunisie et cinq autres pays africains – l’Egypte, le Kenya, le Nigéria, le Sénégal, et l’Afrique du Sud – ont été choisis pour faire partie du programme de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de production des vaccins anti-Covid.

C’est ce qu’a annoncé, vendredi 18 février 2022, le directeur général de l’Organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en marge de la sixième édition du somment Union européenne – Union africaine qui se tient à Bruxelles les 17 et 18 février.

Il a précisé, dans ce contexte, que la technologie nécessaire à la fabrication des vaccins ARN messager serait transférée aux pays sélectionnés.

Rappelant que le centre mondial de transfert de la technologie ARN messager a été créé en 2021 dans l’objectif d’appuyer les efforts sanitaires des pays à faible revenu et les aider à produire leurs propres vaccins, le directeur général de l’OMS a souligné que les essais cliniques devraient commencer en ce premier trimestre de l’année en cours pour une approbation des résultats en 2024.

« Ce processus pourrait être accéléré d’ailleurs nous avons d’autres options que nous sommes en train d’étudier », a-t-l ajouté avant d’évoquer un éventuel élargissement de cette initiative pour « créer une plateforme de fabrication de vaccins contre d’autres maladies telles que la malaria (paludisme), la tuberculose ou encore le cancer ».  

Le président de la République, Kaïs Saïed, a exprimé ses remerciements pour les organisateurs du 6^e sommet Union européenne – Union africaine, la Commission européenne et le président français, Emmanuel Macron.

Il a rappelé, dans ce sens, la résolution franco-tunisienne présentée au Conseil de sécurité des Nations unies et adoptée par l’organisation onusienne en juillet 2020. Cette initiative appelait à un arrêt des hostilités dans les zones de conflits et à une trêve humanitaire afin d’éviter la propagation du nouveau coronavirus, SARS-Cov-2, et faciliter la lutte contre la pandémie.

« Après l’adoption de cette résolution, nous avons pu conclure plusieurs conventions avec différents dirigeants (…) La Tunisie a déployé des efforts continus pour adopter une approche humanitaire face à cette crise. Je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué à lutter contre cette crise (…) Il existe un monde avant Covid et un monde après Covid, comme avant Jésus-Christ et après Jésus-Christ. Je pense que la solution pour faire face à cette crise est dans le transfert de technologie. Après 60 ans d’indépendance, les pays africains n’ont pas pu atteindre un niveau de progrès satisfaisant. Beaucoup de scientifiques et de médecins sont issus de pays africains mais travaillent dans des pays de l’hémisphère nord (…) Nous devons prier Dieu pour faire face à la crise humanitaire ensemble avec beaucoup de détermination (…) La Tunisie sera à la hauteur du défi et deviendra l’un des pays producteurs de vaccins », a-t-il déclaré.

N.J.