On ne peut pas voyager dans le monde sans voyager à travers le Covid, ce virus de la famille des coronavirus, qui contraint au confinement plus de la moitié de la planète, soit quelques 4 milliards d’individus au 7 avril.
Rappelons-le s’il le fallait, le confinement a pour finalité que le système de soins de chaque pays soit en mesure de pouvoir donner les soins de réanimation, parfois même intensifs à ceux qui développerons une forme grave de la maladie. Le virus est expansif, la capacité de soins ne l’est pas. Il faut donc adapter l’un à l’autre. Comme on est physiquement et matériellement contraints dans la capacité de soins, c’est le nombre de malades en même temps qu’il faut contrôler. Et pour le contrôler, on contrôle la distance entre les individus pour éviter la transmission. Et pour réduire cette distance, on contrôle que les gens restent bien chez eux. #restezchezvous
L’équation devient alors la suivante, faut-il interdire aux gens d’aller travailler pour pouvoir gagner de quoi vivre et ainsi soigner ceux qui tombent malades ? Ou alors ne rien changer au mode de vie de chacun ? Et quand le système de soins sera saturé, répondre aux gens atteints gravement que le système de santé ne peut rien pour eux, et les laisser mourir, étouffés ? #cornélien
Une troisième possibilité serait de choisir qui sera soigné et qui ne le sera pas. Il s’avère que ce choix est déjà une nécessité dans bon nombre de pays ayant choisi le confinement. Dont la France, où les personnes âgées atteintes dans des formes graves, sont seulement « accompagnées » dans leurs maisons de retraites, mais ne sont pas soignées dans les hôpitaux. On parle à date de 4 599 personnes mortes en maisons de retraites, établissements sociaux et médico sociaux en France. Au plus haut pic de la pandémie, l’Italie n’aurait plus soigné les patients graves de plus de 70 ans. #lesfemmesetlesenfantsdabord
Le choix semble évidemment pour certains. Il est, pour eux, préférable de risquer une infection par le Covid-19 et d’en mourir, qu’une mort certaine de faim parce qu’on ne travaille pas. Ce ne sont pas ces certains-là qui annonceront aux futurs malades graves qu’on ne peut tout simplement pas les aider à respirer. #yaqua
Pour ces certains-là, il y a peut-être une autre option, qui s’appelle solidarité ? Ils ne pourront pas soigner ceux qui seront contaminés dans la forme grave, en revanche ne peuvent-ils pas donner de la nourriture à ceux qui n’ont plus de quoi se nourrir ? Entre mourir de faim, et mourir du covid, n’y a-t-il pas l’alternative d’aider ceux qui n’ont plus de quoi subvenir à leurs besoins ? L’État doit être providence, l’Homme peut l’être aussi. #aidetonprochain
Le fait est que le virus se transmet essentiellement dans les gouttes de salive qu’on expulse quand on tousse ou quand on éternue, ce sont des grosses gouttelettes. On les projette à 6 mètres. Sur les deux premiers mètres de projections, le virus est en nombre suffisamment important pour être contaminant. Sur les deux mètres suivants, on trouve toujours des traces du virus, sans que les scientifiques sachent dire pour le moment si la quantité présente est suffisante pour contaminer. Sur les deux derniers mètres, en revanche, on sait que les gouttes qui arrivent ne sont pas contaminantes. #distancedesecurtié
Nous émettons également, cette fois-ci des micro-gouttelettes, en parlant, et même en respirant. Pour celles-ci, la communauté scientifique ne sait pas encore, si le virus contenu dans ses micro-gouttelettes est en nombre suffisant pour infester la personne qui les reçoit. Ces micro-gouttellettes sont projetées à un mètre cinquante. #deuxmetreslesunsdesautres
Il y a ensuite, les mains qui sont transmetteurs du virus. Des mains qui vont de la bouche à différentes surfaces, comme des poignées de portes, et des poignées de portes à la bouche. Ainsi une américaine, dans un supermarché de South lake Tahoe, en Californie, a léché pour 1800 dollars de produits dans les rayons, pensant pouvoir sortir du magasin sans avoir à les payer. Tout y est passé, des produits alimentaires, de l’alcool et même des bijoux. Ceux-là, elle ne les a pas mis dans le chariot, mais les a directement portés sur elle. Elle a fini en garde à vue pour vandalisme, et la marchandise lui a été confisquée et détruite. L’expression perdre sa salive pour rien prend une dimension nouvelle avec le Covid19. #economisetasalive
Aux Etats-Unis, épicentre désormais de la pandémie, personne n’y croyait vraiment au Covid. A commencer par le Président Trump. L’économie, d’abord, l’économie toujours. Le premier cas est confirmé à New York le 1er mars. Une infirmière de retour d’Iran. On la confine chez elle. Deux jours plus tard, un second patient est diagnostiqué. Purement local. Il vient de nulle part, et n’a pas été en contact avec une personne atteinte. Pas directement en tout cas.
Le problème dans son cas ? Alors qu’il était déjà souffrant, il s’est rendu à trois célébrations religieuses, et a continué à travailler.
Le 15 mars, New York annonce la fermeture des écoles, le 20 mars se sont les bars et les restaurants qui sont fermés.
New York qui compte 11 000 personnes au kilomètre carré dénombre à jour 5 820 morts, pour 94 409 testés contaminés. #troppeutroptard
La Grande Bretagne de son côté a tenté la théorie de l’immunité collective. On connait la suite, confinement décidé le 23 mars. Boris Johnson, le Premier ministre britannique, atteint. Et même s’il est sorti des soins intensifs, n’est pas sorti d’affaire a déclaré, hier vendredi, son père. Le bilan total s’élève à jour à 8 974 morts sur 74 605 cas testés positifs. Dieu protège la reine, pour les autres, il y a Boris Johnson. #godsavethequeen
En Italie, les deux premiers décès datent du 22 février 2020. On ferme alors les espaces publics dans onze villes, on y annule les évènements sportifs. Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte dira la veille, le 21 février depuis l’Union Européenne à Bruxelles, que « tout était sous contrôle ». A jour, le nombre de cas testés est de 147 577 et on déplore 18 849 morts. #incontrolable
La Chine, où la pandémie a démarré, a interdit depuis la consommation des animaux sauvages et a décrété que les chiens et chats ne devaient plus être mangés. En revanche elle n’a pas encore statué sur liberté de parole. #proportiondelareponse
C’est la fin de la semaine, c’est la fin de ce trip, vous pouvez éteindre votre smartphone. Et rester chez vous.
Mr Guellaty bien informé pour l'anecdote pour 1800 dollars l'américaine salivait sur les rayonnages d'un supermarché, l'utile en cela? Par contre la propagation, la résistance et la forme de cet agent infectieux nous intéressent énormément.
Tout un monde scientifique dépassé par ce COVID/19 qu'est-ce qu'il a de plus infectieux ? Une forme particulière, aucune parade ? Désarmés à ce stade, pourtant la petite escapade sur la lune est atteinte ce COVID/19 est plus technocratiquement complexe ?
Mr Guellaty les faits divers nous nous intéressent guère, informez-nous pour l'utile ! Merci d'avance. (Manai)
