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Corée du Sud : la justice émet un mandat d'arrêt contre l'ancien président
31/12/2024 | 18:18
4 min
Corée du Sud : la justice émet un mandat d'arrêt contre l'ancien président

 

Un tribunal sud-coréen a émis, mardi 31 décembre 2024, un mandat d'arrêt contre le président déchu Yoon Suk Yeol, pour le forcer à comparaître devant les enquêteurs qui veulent l'interroger sur sa tentative ratée d'imposer la loi martiale le 3 décembre.

« Le mandat d'arrêt et le mandat de perquisition contre le président Yoon Suk Yeol (...) ont été émis ce matin », précise un communiqué du Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise les investigations.

« Aucun calendrier n'a été établi pour la suite des procédures », a-t-il ajouté.

« Le mandat d'arrêt et le mandat de perquisition et de saisie émis sur demande d'une agence qui n'a pas autorité en matière d'enquête sont illégaux et invalides », a dénoncé Yoon Kab-keun, avocat de M. Yoon, dans un communiqué envoyé à l'AFP.

L'équipe juridique de Yoon a ensuite déposé une demande d'injonction pour l'annuler.

C'est la première fois dans l'histoire de la Corée du Sud qu'un président en exercice est visé par un mandat d'arrêt, Yoon Suk Yeol étant toujours officiellement en poste en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce sur sa destitution, votée le 14 décembre par l'Assemblée nationale.

Il est actuellement suspendu de ses fonctions, la Cour devant confirmer ou infirmer sa destitution d'ici la mi-juin.

M. Yoon avait sidéré le pays le 3 décembre en proclamant par surprise la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement afin de le museler. Il avait été obligé de faire marche arrière avant l'aube le lendemain sous la pression des députés et de milliers de manifestants.

Il est sous le coup d'enquêtes, notamment pour "rébellion", un crime théoriquement passible de la peine de mort, et a interdiction de quitter le territoire.

L'ex-procureur star de 64 ans a ignoré à trois reprises des convocations pour être interrogé sur son coup de force.

Un responsable du CIO a évoqué mardi ces refus de comparaître répétés pour justifier sa demande d'arrestation de M. Yoon. « Le mandat est valide jusqu'au 6 janvier », a-t-il dit lors d'un point de presse, précisant que le président déchu pourrait être détenu dans un poste de police ou à la prison de Séoul.

Processus "fluide"

Même si un mandat d'arrêt a bien été délivré, il n'est pas certain que les autorités puissent effectivement s'emparer de Yoon Suk Yeol, son service de sécurité ayant déjà fait obstruction à trois perquisitions, pourtant sur mandat.

« Mais ils se coordonneront probablement avec l'équipe d'enquête en amont pour l'application » du mandat, a expliqué à l'AFP l'avocat Yun Bok-nam, disant s'attendre à un processus "fluide".

La garde présidentielle a de son côté assuré qu'elle agirait « dans le respect des procédures légales », selon un communiqué transmis aux médias locaux.

Le CIO a également annoncé une perquisition mardi au siège du Commandement du contre-espionnage militaire dans le cadre de l'enquête sur la loi martiale.

Mardi en milieu d'après-midi, des centaines de personnes se sont rassemblées devant la résidence de M. Yoon dans le centre de Séoul, principalement des soutiens chantant : « loi martiale, légale, destitution, invalide » et brandissant des drapeaux sud-coréens et américains.

« Je suis venue ici parce que je suis choquée et horrifiée qu'ils essaient d'arrêter le président », a déclaré Song Mi-ja, une manifestante pro-Yoon.

« La loi martiale n'était pas une insurrection, ce qu'ils essaient de faire maintenant en est une », a-t-elle déclaré à l'AFP.

Un deuxième remplaçant

La nuit de la courte loi martiale, M. Yoon avait autorisé l'armée à ouvrir le feu pour forcer l'entrée du Parlement et traîner dehors les élus qui s'y étaient réunis en urgence, selon un rapport de dix pages du parquet consulté par l'AFP.

Le soir de son coup de force, Yoon Suk Yeol avait justifié sa décision choc par sa volonté de protéger la Corée du Sud des « forces communistes nord-coréennes » et d' « éliminer les éléments hostiles à l'Etat », accusant l'opposition majoritaire au Parlement de bloquer le pays.

Un nombre suffisant de députés étaient parvenus à voter la levée de la loi martiale et M. Yoon avait dû l'abroger, contraint par la Constitution.

D'après le rapport du parquet, il aurait discuté de ce plan avec des hauts responsables militaires dès mars.

La Corée du Sud est depuis le 3 décembre plongée dans un chaos politique qui s'est poursuivi avec la destitution vendredi par l'Assemblée du président intérimaire, Han Duck-soo, accusé d'entraver les investigations contre Yoon Suk Yeol. Une autre première dans l'histoire de cette jeune démocratie.

Le ministre des Finances Choi Sang-mok a pris le relais en tant que deuxième remplaçant.

Mardi, M.Choi a nommé deux nouveaux juges à la Cour constitutionnelle chargée de statuer sur la destitution de M. Yoon, répondant ainsi à une demande importante de l'opposition.

 

© Agence France-Presse

31/12/2024 | 18:18
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Commentaires
PHILIPPE
COREE DU SUD
a posté le 02-01-2025 à 10:43
La Corée du Sud et la Tunisie ont effectivement accédé à l'indépendance dans la même année et dans des conditions différentes: La Corée ravagée et détruite par la guerre civile, et la Tunisie où les Français ont laissé l'essentiel de l'infrastructure,
En 2024 La Corée est une grande puissance économique, presque tout est tri voire quadrilingue (Coréen Japonais Mandarin et Anglais) tandis que les petits tunisiens baignent dans un marigot linguistique, ne maitrisant ni l'Arabe, ni le Français; ni l'Anglais),
Les Coréens ont travaillé dur et plus de 34% sont chrétiens
Je dis cela je ne dit rien,,,,,,
Juan
Corée et Aldjérie ..... comparaison ......
a posté le 01-01-2025 à 18:09
Corée et aldjérie ( D devant chaque J .... ) étaient en guerre dans les années 50 ...
colonisée par Japon, Corée sans pétrole, utilise sa langue maternelle, le coréen, pas le japonais.
n'envoie pas ses étudiants étudier au Japon.
et batit une puissante industrie ( Shaebol ) . résultat: Samsung a terrassé Sony .

Aldjérie ( aussi TN), avec pétrole, colonisée par la France. on adore la France , utilise sa langue, sa polytechnique ... on rève d'y émigrer ...

resultat: pays sous développés. fi asfal al safiline.
cherchez l'erreur.
Jeune Democratie des plus exemplaires
Peuple de conscience vigilante et reactive des plus admirables
a posté le 01-01-2025 à 11:07
Tunisie et Coree du sud.

Quasiment a pied d egalite a l aube de leur independances il y a plus d un demi siecle...
Trajectoires distinctes eloquentes a l heure des bilans .

Oh Tunisiens et Tunisiennes...
QUE NE PRENEZ VOUS EN DONC PAS DE LA GRAINE.

Houda
La justice
a posté le 31-12-2024 à 21:44
En Corée du Sud arrête le président dans le tiers monde la justice arrête tous les opposant et l'élection les hommes d affaires pour minimiser leurs efforts
artisto
justice indépendante
a posté le 31-12-2024 à 21:44
Lorsque la justice est indépendante et que la cour constitutionnelle "carbure", nul ne peut être au-dessus de la constitution et des lois. Pour notre pays, çà sera vraisemblablement le cas dans un siècle, avec une prédiction optimiste...
juan
vous avez dit ... séparation des pouvoirs .... pwhahaha
a posté le à 18:12
y a pas autres juges, que le juge suprème, le juge constitutionnel, le juge des juges .... il officiera toujours au tribunal suprème de Carthage.