Renault Trucks a décidé avec l’appui de son partenaire tunisien Loukil Véhicules Industriels (LVI), filiale de la holding UADH, d’organiser la réunion annuelle régionale à Tunis du 25 au 27 avril 2017, en présence de tous les décideurs français et régionaux chargés de l’Afrique de la marque au losange.
Une vingtaine de personnes des pôles Tunisie (Afrique du Nord), du pôle Afrique de l’Ouest, du pôle Afrique centrale, du pôle Afrique de l’Est et du siège à Lyon (France) ont, ainsi, fait le déplacement, notamment le senior vice-président Renault Trucks International, Christophe Martin, et le responsable Afrique, Amérique latine et Asie, Cyril Barille.
« Ces trois jours permettront de peaufiner la stratégie de la marque sur l’Afrique, de mettre en place une feuille de route, d’étudier les nouvelles approches SAV et ventes pièces de rechanges avec le repositionnement de la marque en tant que gamme premium », a indiqué Bassem Loukil, PDG d’UADH, dans une déclaration à Business News lors d’un cocktail dinatoire organisé en l’honneur de leur hôte et de leurs clients mardi soir à l’Hôtel Movenpick Gammarth.
Ce qui a été confirmé par M. Martin dans une déclaration à la presse à cette même occasion : au menu il y aura une analyse des performances Afrique, des rencontres avec les clients grands comptes et flottes (certains dans leurs exploitations), visite des installations de Loukil pour comprendre les stratégies et les attentes locales.
«Les réunions sont organisées à une fréquence trimestrielle», a précisé Christophe Martin. Et d’ajouter : «Nous organisons des réunions et choisissons les pays stratégiques pour Renault Trucks. Sur l’Afrique et d’une manière générale pour Renault Trucks International, la Tunisie est un pays stratégique. Donc, nous avons décidé d’organiser cette réunion de 3 jours à Tunis».
«Renault Trucks fait 3,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires et l’international représente 15% de ce chiffre. Parmi les 10 gros pays de Renault Trucks à l’international figure notamment la Tunisie, l’Algérie, le Cameroun et l’Iran. La Tunisie fait partie de ce lot par la taille du business actuel de Renault Trucks mais aussi pour une relation de cœur avec ce pays voisin et ami», a-t-il expliqué, en indiquant que «le fait d’avoir un partenaire comme Loukil représente une raison supplémentaire pour eux d’être ici pour voir ce qu’ils font et découvrir les best-practices ici en Tunisie et pourquoi pas les exporter vers d’autres territoires».
Christophe Martin estime que leurs ventes sur la Tunisie se font grâce à Loukil : «C’est une position importante si on voit la taille des camions européens en Tunisie avec une part de marché d’environ 25% sur les poids lourds : une part de marché assez classique pour Renault Trucks sur l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest ». Par exemple et pour avoir un repère, il précise que la part de marché de Renault Trucks en France est de 27%. «Peut-être que l’objectif est d’avoir une part de marché en Tunisie meilleure que celle qu’en a en France», a-t-il admis, en affirmant : «Je pense que c’est une position qui existe sur la durée et les quelques clients avec qui j’ai parlé m’ont dit qu’ils ont un support très bon de la part de Loukil et la priorité pour nous est la satisfaction client et la fidélisation client».
En effet, LVI est leader du marché au 1er trimestre 2017, avec une part de marché de 23%, a indiqué M. Loukil. Les immatriculations ont évolué de 87% pour cette période par rapport à une année auparavant. La société ambitionne de vendre 400 véhicules poids lourds cette année, visant une part de marché de 25% de 6.000 m2
Autre nouveauté, LVI s’apprête à ouvrir une nouvelle succursale à Sfax avec un showroom d’une capacité d’exposition de 3 véhicules avec des ateliers. L’ouverture d’une autre succursale est prévue fin 2017 à Gafsa.
«Être premier sur le marché n’est pas un hasard, mais le fruit d’un travail acharné et d’une mise à niveau», a relevé Bassem Loukil en estimant que LVI est un exemple de privatisation réussi. La société est également un exemple du savoir-faire tunisien et du rayonnement de la Tunisie, en étant cité comme exemple à suivre par Renault Trucks.
Interrogé sur une éventuelle installation d’une chaine de production en Tunisie, Christophe Martin explique qu’aujourd’hui la taille du marché ne justifie ce type d’activité en Tunisie : «En revanche, je pense que Renault Trucks et Loukil ont une responsabilité pour créer de l’emploi et de faire monter en compétence grâce aux formations pour les jeunes générations : de créer de l’emploi avec mécaniciens, des vendeurs, des chauffeurs, … Là il y un business modèle à développer qui sera discuté demain avec le groupe Loukil»
Imen Nouira
