
L’ancien président de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib a été présent ce mardi 8 septembre 2020, sur le plateau de Midi Show. Lors de son passage, il a affirmé avoir assuré la passation avec le nouveau président de l’instance désigné, Imed Boukhris, en attendant le verdict du Tribunal administratif.
Chawki Tabib a indiqué qu’il n’a pas voulu quitter son poste au départ, pour attirer l’attention sur le dépassement commis par Elyes Fakhfakh quant à la décision de son limogeage. « C’était une décision illégale et abusive ! Tous les experts en droit ont donné leur avis à ce sujet, affirmant l’inconstitutionnalité de cette décision. C’est une atteinte à l’Etat ! ».
Par ailleurs, il a assuré que son éviction avait été préparée à l’avance. « Ils ont tout préparé et j’étais victime d’une campagne de dénigrement. Les associés de Fakhfakh ont déposé une plainte ridicule à mon encontre. De toute façon, j’ai demandé au nouveau chef du gouvernement Hichem Mechichi d’autoriser une mission d’inspection globale et approfondie pour la période de ma gouvernance. J’ai également formulé la même demande au nouveau président de l’Instance Imed Boukhris, que l’on sache, enfin, si Chawki Tabib est corrompu ou non ».
L’ancien président de l’instance a assuré qu’il ne porte plus le même regard sur l'ancien ministre d'Etat chargé de la Fonction publique, de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou. « Mohamed Abbou était mon collègue. Nous avons milité pour la même cause. Aujourd’hui, je ne garde plus la même image de lui, pourtant s’il est, un jour, victime d’une injustice je le défendrai. Au final, tout ce que je peux dire est que le pouvoir est abject ».
S.H
Le processus commence avec une déclaration, INLUCC enquête et prépare un dossier. Le dossier est soumis a la justice ou il est enterre. Si un premier juge non-corrompu se prononce sur l'affaire, le présumé corrompu va faire des appel au instances supérieures jusqu'à atteindre le pole judiciaire économique. A un certain niveau l'affaire devient politique, un parti (généralement Ennahdha) offrira ses services de protection et l'affaire est classée.
La population aura toujours l'impression que le système est corrompu tant que les grand requins de la corruption sont libres. L'argent est le nerf de la politique et ces grands requins sont l'un des moyens les plus sur qui permet aux partis politiques de se fiancer et d'acheter les votes et maintenir leur présences au parlement et leurs pouvoirs. Les grands requins peuvent s'offrir des media pour calomnier leur adversaires et ont acheté des bots et des groupes sur Facebook pour publier les fausses rumeurs sur leurs adversaires. Nos media pour la plupart se contente de reprendre ces fausses rumeurs, FB étant l'organe de référence.