Il existe un proverbe de chez nous qui dit que cent fourmis sont entrées dans la grotte. Il se dit à propos de ceux qui n’entendent pas les conseils qui leurs sont apportés ou qui malgré les conseils prodigués, s’entêtent à n’agir qu’à leur guise au risque de choisir les options les moins avantageuses pour eux. Il semblerait que les nouveaux gouvernants ont adopté cette démarche improductive qui les cloisonne dans un autisme dangereux, pour le pays d’abord, mais aussi pour le succès de leur mission.
En effet, un tiers des cent premiers jours environ s’est écoulé sans que le gouvernement ne donne des signes annonciateurs d’une démarche positive. Les visites inopinées du chef du gouvernement rappellent trop des temps passés et ont un caractère tellement folklorique au point de ne mobiliser que peu de gens qui s’y intéressent juste pour meubler leurs discussions de café. Dans un pays qui sort d’un marathon électoral, qui a vu toutes ses régions prises d’assaut par les partis et leurs candidats dans une opération de tourisme politique de grande envergure, le chef de gouvernement ou ses ministres ont-ils besoin de ces visites, qu’elles soient inopinées ou pas, pour connaitre la réalité du pays, répertorier ses problèmes et définir les priorités et les urgences ? A moins que tout ce qui a été dit lors des négociations concernant la composition du gouvernement n’a pas été retenu et a même été sciemment ignoré par le gouvernement. Au quel cas, cent fourmis sont entrées dans la grotte.
Ceci s’applique aussi au premier parti, Nidaa, qui après plus de cent jours de son accession au pouvoir n’arrive toujours pas à remplacer le départ de ses principaux dirigeants et donne l’impression de s’enliser dans des calculs politiciens et fratricides qui ne servent au mieux que les desseins de quelques uns de ses cadres au détriment d’un pays dans l’expectative et rongé par l’inquiétude. Cet autisme des gens du Nidaa n’est comparable qu’à celui de nos élus de l’ARP qui, plus de cent jours après leur élection, ne s’entendent toujours pas sur la définition de l’opposition et se permettent même de rater un vote qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Pour eux aussi, les cent fourmis sont bel et bien entrées dans la grotte.
Il y a aussi les cent camions de contrebande qui ont forcé le barrage du poste frontalier de Ras Jedir la semaine dernière, refusant de payer le timbre de transport et de se faire fouiller. Face à cette démonstration de force de la part des barons de la contrebande encouragés par la réaction molle, humiliante même des autorités à Ben Guerdane il y a quinze jours, les pouvoirs publics sont restés amorphes. On attendra la réaction du chef du gouvernement qui a clôturé aujourd’hui une visite de la région. Nous espèrons tous, qu’elle ne soit pas cotonneuse.
Parce que cette fois-ci, il ne s’agit pas de cent fourmis qui sont entrées dans la grotte mais de cent camions de contrebande qui ont forcé nos frontières, qui se sont disséminés dans le pays sans savoir ce qu’ils transportent et la nature de leurs cargaisons. Aux dernières nouvelles, un camion transportant deux millions de cartouches a été intercepté dans la région de Gafsa par les forces de sécurité tunisiennes. Nul ne peut pour le moment confirmer le lien entre cette cargaison de cartouches et les camions qui ont forcé le passage frontalier à Ras Jedir. Ce qu’on peut confirmer en revanche, c’est que le chiffre cent peut se multiplier à l’infini et prendre des dimensions horrifiantes quand il est associé aux instruments de la terreur et de la mort. Là, il est du devoir de tous que les cent fourmis ne puissent plus entrer allègrement dans la grotte. On appelle cela vigilance.


A mon avis, les acteurs de cette transgression grave des lois réglementant le transit des marchandises à travers nos frontières,devraient être immédiatement arrêtés et faire l'objet:
1- de poursuites judiciaires.
2-et d'une fouille approfondie par les services de douanes.
A défaut,le pays court le risque impardonnable d'actes terroristes dont personne ne peut prédire l'ampleur.
Les incidents du gouvernorat de Medenine étaient une tentative d'intimidation pour conserver les corrompus de l'administration locale alliés des trabendistes.Et des réseaux terroristes, il faut le dire.
Ce pays est un bordel depuis plus d'un quart de siècle, où prospère une racaille mal connue mais très infiltrée dans l'administration tunisienne et au sein des milieux d'affaire, dont des noms bien connus. C'est elle par exemple qui organise les "investissements" immobiliers et l'exportation illégale de millions de litres de notre huile d'olive au profit des italiens et des espagnols.
Au su des autorités européennes, qui en savent long.
Cette racaille s'est constituée à partir de la croissance "organique" de l'Hydre Trabelsi....et de quelque chose d'autre que la mafia trabelsi/ben ali. ce quelque chose d'autre s'est graduellement développé à partir des années 2008. Elle a été "adoptée" par des structures criminelle internationales, peut être soutenues par des services de renseignement.
Elle concours éventuellement à un dessein géostratégique de déstabilisation de l'entière région du Maghreb.