
Le président de la Chambre nationale des commerçants de volailles, Brahim Nefzaoui, a affirmé, vendredi 30 août 2024, que le manque d’approvisionnement du marché en volaille n’est pas dû au récent plafonnement des prix par le ministère du Commerce.
Il y a quelques semaines, les Tunisiens ont constaté un manque d’approvisionnement en viande de poulet, qui a coïncidé avec le récent plafonnement des prix, ce qui les a poussés à faire le rapprochement entre les deux phénomènes.
Le responsable a assuré, au micro de Nabila Abid dans l'émission Yaoum Said sur la Radio Nationale, que ce manque a été constaté avant l’annonce du plafonnement. Il serait dû, toujours selon ses dires, à la mort d’un grand nombre de poules couveuses à cause de facteurs naturels et des températures élevées. Cela a coïncidé avec l’habituel pic de consommation de juin, juillet et août à cause notamment du retour des Tunisiens résidant à l’étranger et l’afflux de touristes.
Et de préciser qu’on consommait 10.000 à 10.500 tonnes de volaille par mois, alors qu’actuellement notre consommation dépasse les 13.000 tonnes, et cela à cause de la hausse des prix des viandes rouges et du poisson. En parallèle, la production nationale en poulet n’atteint que 11.800 tonnes au mois d’août, à cause pu problème précité. Cela dit, on s’attend à ce qu'elle atteigne 13.100 tonnes en septembre 2024, avec de probables pressions la première semaine de septembre.
Brahim Nefzaoui a estimé que le plafonnement des prix s’est fait sans études. La chaîne est composée de trois maillons (agriculteurs, fournisseur/abattoir et vendeur de détail). Or, le ministère n’a fixé le prix que pour deux maillons de la chaîne (fournisseur et vendeur de détail), ce qui est pour lui anormal. Et d’expliquer que le prix du poulet vivant (auprès de l’agriculteur) a atteint huit dinars alors que le prix au niveau des abattoirs a été plafonné à 7,5 dinars et 8,5 dinars pour le public. Pour lui, la marge actuelle ne couvre pas les frais des vendeurs.
I.N.
Cela montre clairement que l'état, quel qu'il soit et dans n'importe quel pays, ne sait pas et ne peut pas fixer les couts et les prix. L'économie "soviétique" ne fonctionne pas, l'autarcie non plus, l'Histoire est là pour le démontrer. Si l'état gère les détails de l'économie, il gère la misère.
Même la Chine communiste est décidément libérale sur le plan économique.
Il faudrait en tirer les leçons, M. Saied.