« La viande de poulet est disponible », a affirmé, vendredi 23 août 2024, le conseiller économique de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), Fathi Ben Khalifa.
« À Zarzis, à Djerba, à Sfax, et dans plusieurs autres lieux, la viande de poulet est disponible. Les magasins de vente de volaille sont ouverts, le poulet est disponible vivant ou égorgé », a-t-il déclaré, au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM. Et d’ajouter qu’« avec la hausse des prix des poissons et des viandes rouges, la pression sur la demande au cours de l’été engendrée par la consommation supplémentaire avec l’arrivée des Tunisiens résidents à l’étranger et les TRE, créent l’impression d’un manque ».
Il y a quelques jours, les Tunisiens ont constaté un manque d’approvisionnement en viande de poulet, qui a coïncidé avec le récent plafonnement des prix, ce qui les a poussés à faire le rapprochement entre les deux phénomènes. Pour une bonne partie des Tunisiens, le manque d’approvisionnement est dû à la fixation des prix.
M. Ben Khalifa a nié cela. Il a précisé que la production nationale en poulet atteint 11.800 tonnes au mois d’août, en juillet elle était de 12.600 tonnes. Cependant, il a avoué qu’au mois de juin 2024, deux sociétés productrices avaient informé les autorités compétentes qu'un grand nombre de poulets e ont été infectés à la fin de la chaîne. Il a expliqué que les abattoirs suivent un processus continu : ils ont des contrats avec les producteurs, dès que le poulet atteint un âge et un poids précis (entre 1,6 à 1,9 kg vivant pour un poulet vendu d’un poids situé entre 1,1 à 1,28 kg, ndlr). Et de noter que selon les données du groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles (GIPAC), il n’y a aucun abattoir qui est en train de congeler sa production, malgré le fait que ce prix leur cause du tort, mais ils ont accepté de s’y conformer en réponse à la demande du ministère du Commerce.
En outre, Fathi Ben Khalifa s’est voulu rassurant en affirmant qu’au mois de septembre 2024, la production dépassera les 13.000 tonnes (au-dessus de la moyenne normale) : elle sera de 13.100 tonnes, soit 600 tonnes au-dessus de la normale, en rappelant que le secteur avicole est en train d’assurer les besoins en œufs, viande de poulet et viande de dinde.
I.N.
