
Le président de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahim Bouderbala a indiqué que sa rencontre avec le président de la République, Kaïs Saïed, avait essentiellement porté sur l’éclaircissement de certaines notions évoquées par la constitution de 2022. « Nous n’avons pas parlé de l’accord avec le Fonds Monétaire International (FMI) car le sujet n’a pas été soumis à la validation de l’ARP », a-t-il ajouté.
Intervenant durant « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Brahim Bouderbala a indiqué que la rencontre avec le chef de l’État s’est penchée sur les prérogatives de l’ARP. Les échanges concernaient le fonctionnement de l’ARP et sa relation avec le reste des institutions de l’État. Il a indiqué que ces éléments étaient organisés par le règlement intérieur et que l’adoption de ce document devait être précédée par une étude profonde de ses articles.
« La mise en place de la fonction législative n’a pas été achevée. L’assemblée législative a été élue. Le Conseil national des régions et des districts sera formé dans le futur. L’ARP a une fonction législative et de contrôle de l’activité gouvernementale. Le conseil national se chargera de la planification et du développement. Nous devons bien assimiler les prérogatives de chaque entité afin d’éviter un empiétement et d’assurer une harmonie entre les deux », a-t-il poursuivi.
Brahim Bouderbala a précisé que la rencontre avec Kaïs Saïed a permis d’étudier les moyens de servir l’intérêt général du pays. Ceci inclut le rôle de contrôle de l’ARP de l’activité gouvernementale et la possibilité d’adresser des questions aux ministres. La question de l’accord avec le FMI sera débattue par les élus publiquement. Les députés exprimeront librement leurs avis et la chose sera relayée par les médias, selon lui.
Brahim Bouderbala a indiqué que le projet de la loi de finances fera l’objet d’un débat au sein de l’ARP après avoir fait l’objet d’une plénière du Conseil national des régions et des districts. Après sa validation par le conseil national puis par l’ARP, il sera promulgué. Pour ce qui est de la situation actuelle et en cas de non-création du conseil national, la loi de finances sera directement examinée par l’ARP.
Brahim Bouderbala a considéré que la liberté de la presse était l’un des principaux acquis de la révolution du 14 janvier. Il a assuré qu’il était contre toute atteinte à celle-ci. Il a expliqué que la relation de l’ARP avec les médias devait être configurée par le règlement intérieur. Il a estimé que la couverture médiatique par la télévision nationale et l’Agence Tunis Afrique presse de la première plénière dédiée à l’élection du président de l’ARP était la preuve de cela. Il a indiqué que les médias publics, privés et étrangers ont été autorisés à accéder à l’ARP. Il suffit que l’établissement médiatique soit juridiquement créé et que le journaliste dispose d’une carte professionnelle. Pour les médias étrangers, ils doivent être accrédités par la présidence du gouvernement.
Brahim Bouderbala a considéré que la finalisation du règlement intérieur de l’ARP aura lieu en l’espace de quelques jours. Elle sera suivie par la création des commissions parlementaires. La création de blocs parlementaires, quant à elle, se déroulera selon les procédures fixées par ce même règlement. Il y aura des députés n’appartenant à aucun bloc.
Des élus ont proposé d'élire le président de l’ARP au début de chaque session annuelle et non pour un mandat de cinq ans. Brahim Bouderbala a considéré que cette proposition reflétait la liberté dont jouissent les élus et que la chose fera l’objet d’un débat. « Personnellement, je pense que nous avons besoin d’une stabilité pour le pays… Il serait préférable d’œuvrer pour la garantie du travail parlementaire afin de lui permettre de fonctionner correctement, de rassurer le peuple tunisien, de réinstaurer la culture de l’espoir et de mettre fin au désespoir », a-t-il déclaré.
Brahim Bouderbala a appelé le peuple tunisien à sacraliser la culture du travail. Il s'agit, selon lui, du seul moyen permettant de sauver l'économie du pays. Il a, également, assuré qu'il n'y aura pas d'atteinte aux droits et aux libertés. Il a estimé qu'il n'y avait pas à s'inquiéter au sujet de la vie politique en Tunisie et que toute personne enfreignant la loi devait assumer les conséquences de ses actes. Il a appelé les partis politiques à revoir leurs relations avec le peuple et les institutions de l'Etat.
S.G

Nous les voyons déjà pleurnicher et verser leurs larmes de crocodiles après la restitution de la légalité de la Constitution de 2014.
Allah yèhlik Ass-hab el-charr.