
Le groupe italien Benetton a annoncé une réorganisation de sa chaîne de production en Tunisie, en mettant l'accent sur la réduction des activités directes et l'augmentation de la sous-traitance. Conformément à cette stratégie, l'entreprise textile a décidé d'arrêter les activités de l'usine Sahline à Monastir et de fermer les usines de Kasserine et de Gafsa.
Cette décision, annoncée par le directeur général Claudio Sforza, est motivée par la nécessité d'optimiser les coûts de production et d'adapter la structure de l'entreprise aux exigences actuelles du marché. M. Sforza a confirmé que des négociations étaient en cours avec le gouvernement tunisien pour atténuer les effets sociaux de la fermeture définitive éventuelle de l'usine de Sahline, qui emploie 500 personnes.
Le groupe Benetton envisage plusieurs options pour maintenir l'usine de Monastir en activité, y compris la vente à des investisseurs potentiels et la recherche de solutions de relocalisation. Tout dépendra de la capacité du gouvernement tunisien à garantir des mesures concrètes de soutien à l'investissement. Jusqu'à présent, malgré les annonces de stratégies et de slogans, peu de choses ont été faites.
Le groupe Benetton est présent en Tunisie depuis 2004 avec l'usine de Monastir. En 2009, l'usine de production de Kasserine a été inaugurée et l'année suivante celle de Gafsa. Environ 3 500 personnes travaillent dans les trois usines, qui ont été créées sous le nom de Groupe Olimpias et produisent également des vêtements pour des tiers, distribués dans une centaine d'ateliers.
La fermeture de l'usine de Sahline s'inscrit dans le cadre d'un plan de rationalisation plus large lancé par le groupe Benetton. Ce choix stratégique permettra à l'entreprise de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée et de réduire son exposition aux risques liés à la gestion directe des sites de production.
S.H


Alors que ça nous serve de leçon pour le futur et que l'on se creuse la tête pour trouver des alternatives économiques au lieu de s'accrocher à la sempiternelle solution d'emploi par le biais de la sous-traitance dans
le tissu industriel de notre pays.
Maintenant, il faudra parer au plus urgent et trouver une issue aux employés qui vont se retrouver au chômage sous peu.
Il y a des talents, de l'expérience et de la bonne volonté qui pourraient rapidement profiter aux entreprises des régions de Monastir, Kasserine et Gafsa, il y a également une solidarité agissante dont pourraient faire preuve les industriels de ces régions en recrutant ces nouveaux "orphelins de la delocalisation"...

