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Belhassen Trabelsi : Une grande partie d'échecs s'est jouée entre Ali Seriati et Rachid Ammar
09/01/2017 | 22:00 , mis à jour à 00:12
4 min
Belhassen Trabelsi : Une grande partie d'échecs s'est jouée entre Ali Seriati et Rachid Ammar

Le beau frère de l’ancien président, Belhassen Trabelsi est intervenu en direct ce soir du lundi 9 janvier 2017, sur la chaîne Attessia, via Skype, pour revenir sur plusieurs questions liées au 14 janvier 2011. Dans cette intervention, il a refusé de se montrer et a préféré dialoguer uniquement par la voix.

Questionné par Moez Ben Gharbia sur son lieu de résidence et les détails liés à sa situation avec les autorités tunisiennes, Belhassen Trabelsi a refusé de donner de précisions « pour des raisons liées à [sa] sécurité », a-t-il expliqué ajoutant que sa situation est  « très délicate ».

 

Il a, par ailleurs, souligné « la situation difficile qu’il traverse avec sa famille depuis la révolution, outre les humiliations et les conditions pénibles qu’ont vécu tous les membres de sa famille ». Tout en affirmant avoir refusé de s'exprimer dans la presse étrangère, malgré les sollicitations, il a affirmé : « Ce qui m’a poussé à parler ce soir, ce sont les témoignages que j’ai entendu lors des séances d’audition à l’IVD, plus particulièrement, celui de Béchir Laâbidi. Je comprends ce qui vous est arrivé. Cependant, notre famille est en train de vivre la même chose, voire pire. Et personne ne veut reconnaître l’injustice dont nous faisons l’objet », a-t-il déclaré.

 

Revenant sur ce qui c’est passé le 14 janvier 2011, il a indiqué qu’il n’avait aucune idée sur les détails de cette journée-là ajoutant qu'aucune personne seule ne peut reconstituer le déroulement de cette journée. « Depuis le 9 janvier, j’ai constaté qu’il y avait des choses suspectes. Ma femme et moi, nous avons reçu des menaces et au bout de deux jours, elles sont devenues de plus en plus sérieuses. Nous avons alors décidé de partir pour quelques jours le temps que les choses se calment. J’ai appelé le commissaire de l’aéroport, Zouheir Bayati, il m’a donné un quart d'heure pour prendre l’avion, ce qui n’était pas possible. J’ai vérifié la disponibilité du jet privé, il était pris par Sakher Materi et Aziz Miled. C’est à ce moment là que je me suis décidé à quitter la Tunisie à bord du bateau ».

 

Quant aux détails des évéments de la journée du 14 janvier, M. Trabelsi a affirmé qu’il n’a pas d’informations exactes de la part de l’ancien président ni de son épouse, puisque leurs conditions de séjour ne leur permettent pas de s’exprimer librement, même par téléphone. Et d’ajouter que Samir Tarhouni, Sami Sik Salem, Rachid Ammar et Ali Seriati sont les principaux acteurs du 14-Janvier. « Quant à Ali Seriati et Rachid Ammar, je pense qu’il y a eu une véritable partie d’échecs entre les deux généraux, et j’assure que Ali Seriati est la personne responsable du départ de Ben Ali. Il lui a mis la pression compte tenu de la situation du pays. C'est lui qui l'a fait sortir du palais de Carthage ».


Il a affirmé ensuite que Ben Ali n’a jamais compté se présenter aux élections de 2014, encore moins son épouse, Leila Ben Ali. « Il est vrai qu’elle avait certaines activités, que les médias mettaient en évidence, mais il n’a jamais été question qu’elle succède à Ben Ali. Quant à Sakher Materi, certains lui ont fait croire qu’il pouvait être le futur président, mais ça n’a jamais été l’intention de Ben Ali », a-t-il indiqué.

 

Concernant sa fortune, Belhassen Trabelsi a assuré qu’il l’a constituée « grâce à ses efforts et sa persévérance », démentant catégoriquement avoir profité de sa qualité de beau frère du président de la République pour s'enrichir. Malgré les insistances de l'avocat Imed Ben Halima, présent sur le plateau télé, le beau frère de l'ancien président a persisté en niant en bloc tous les arguments avancés par les invités. Il a assuré qu’il est prêt à être jugé et à présenter ses excuses, si sa culpabilité est prouvée.

 

Interrogé sur son intention de revenir en Tunisie, M. Trabelsi a affirmé qu’il ne compte pas revenir pour le moment, tenant compte du nombre important d'affaires l’impliquant. Et d’ajouter que même la loi de la justice transitionnelle n’est pas assez claire, outre les divergences et les conflits au sein de l’Instance Vérité et Dignité qui gère ce processus.


A la fin de l’interview, il a adressé un message à Béji Caïd Essebsi et à Rached Ghannouchi concernant ses biens confisqués, rappelant qu’il a droit, ainsi que sa famille, à avoir une vie digne. Il s’est, également, adressé à son épouse et ses enfants pour les remercier d’avoir été à ses côtés.

 

09/01/2017 | 22:00 , mis à jour à 00:12
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Commentaires (39)

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zohra
| 11-01-2017 16:51
Non, je ne suis pas nostalgique de cette époque, mais on arrive l'être vous vous rendez compte par la force des choses.

Je suis en admiration pour BCE pour son âge (rabi ytawel fi omrou), malgré la déception, le problème c'est qu'il a beaucoup de pression de l'extérieur et de l'intérieur (inhahda), n'était il pas obligé de negocier avec enhahda pour proteger le pays et éviter la guerre civile ? allah waalam

Rabi ykader elkhir

Bonne continuation

toto
| 11-01-2017 14:54
Il ne faut pas croire se salop , lisez cet article !!!!!Kalou Ingenieur ???,
https://africanmanager.com/13_ordre-des-ingenieurs-tunisiens-belhassen-trabelssi-nest-pas-des-notres/

Pourquoi?
| 11-01-2017 11:21
Je n'ai aucune nostalgie pour le temps de la dictature et je ne veux pas faire une marche en arrière, c'est contre ma nature.

Mais il est temps que BCE se réveille de son autohypnose et qu'il se rende compte qu'il n'a réussi au juste qu'à remplacer une dictature par une autre!


J'ai de la compréhension que BCE n'a pas d'autres choix arithmétiquement que de faire une grande coalition avec le parti politique Ennahdha, mais cette arithmétique on peut la corriger, et BCE sait comment (il suffit de penser aux 2,7 millions de Tunisiens qui voulaient voter contre Ennahdha mais qui étaient paresseux d'aller voter: d'où la nécessité du vote obligatoire).


BCE fait trop de confiance à ses intuitions et à ses actions, et ses décisions n'ont aucun fondement empirique! Les temps ont changé depuis les années 50 et 60 et on ne peut plus gouverner la Tunisie seulement avec l'intuition'

J'avoue que j'adore notre Président de notre République et je suis aussi convaincu qu'il est aussi capable d'améliorer ses méthodes de gouvernances. Et pour commencer, il devrait se débarrasser de certains nuls qu'il a pris comme conseillers et qui ne lui chuchotent que ce qu'il veut écouter et entendre...

zohra
| 11-01-2017 10:23
Bonjour cher Monsieur,

Merci beaucoup votre confiance très gentil de votre part

Je suis tout à fait d'accord avec vous, aujourd'hui "Hadith wala haraj" on ne peut plus tomber plus bas, la corruption de tout genre et la mafia de tout genre, le crime de tout genre ennhahda est entrain de détruire notre société hélas devant nos yeux.

Et pour être franche je regrette l'époque de Ben Ali au moins on était en sécurité, malgré tout.

Très belle journée à vous

Pourquoi?
| 11-01-2017 09:55
Aujourd'hui, la corruption est encore plus pire que du temps de Ben Ali!

Un exemple: Mr. FRIKHA refuse de rembourser la plus grande partie des passagers qui lui ont fait confiance, refuse de payer ses ex- salariés, refuse de payer ses dettes envers ses ex-fournisseurs tunisiens et étrangers, et la liste est très longue!

Comme voulez-vous que je fasse confiance au clan Ghanouchi, si ce clan est plus *** que les Trabelssi. De quelle démocratie parlons-nous, si les islamistes prennent en protection un *** comme Si FRIKHA. Pourquoi avons-nous voté Ennahdha, si ce n'est pour mettre fin à la corruption et au système socio-économique ***.

Le Silence de BCE le rend complice, oui BCE a trahi la cause pour laquelle il a été élu!

Chère compatriote Zohra, je ne vous connais pas mais vous m'inspirer beaucoup de confiance et permettez-moi de vous dire que je vous adore!

Pourquoi?
| 11-01-2017 09:09
ce que vous dites est aussi vrai, mais analysez encore plus attentivement le passage de la vidéo où BT nous parle d'Ali Sariati. Oui, c'était une grande partie d'échecs et BT nous a dit pratiquement tout sur son déroulement. BT nous parle indirectement même d'une trahison, je vous laisse le soin de revoir encore fois la vidéo'

zohra
| 11-01-2017 07:10
Bonjour,

j'avais rencontré une pauvre dame au consulat à Paris, elle m'avait raconté son calvaire avec trabilsis, elle possédait une maison à cité Manzah, avec la ruse et la police comment elle s'était fait dépouiller de son bien, les exemples sont par milliers tout ce qu'ils ont pris de force aux gens. et je ne parle pas de l'état.
Je prenais la A1 en passant par le bourget pour aller travailler, je voyais leur voitures de luxes immatriculées en Tunisie, sur l'autoroute on voyait qu'eux même les français ne possèdent pas ces genres de voitures de firme et de mafias à italiennes.
C'est trop facile d'effacer, vous croyez qu'ils avaient pitié des gens je ne crois pas.

Raboka youhel wala youhel

sss
| 10-01-2017 22:23
Kan leklam fedha eskout dhehab rabi yehdik et je maintiens mon avis hram alik tetham fel abed bel batal ; Allah yehdik

verite
| 10-01-2017 22:18
Que les verites sortent , que les Tunisiens sachent la verite .
la loi de la Confiscation est inconstitutionnelle , injuste et faible juridiquement .Une loi signe par un President interimaire en l'absence de parlement puisque a l'epoque , il etait dissout .
des morts , des enfants , des innocents ....
Rabbi maak Belhassen , tu as donne a la Tunisie , Tunisie Telecom en est temoin .Tu as fait travailler des milliers de personnes ..
Une Reconciliation s'impose et les verites doivent etre devoilees , afin que les Tunisiens puissent realiser a quels points ils doivent se ressaisir , stopper les ragotages et travailler , travailler , travailler ...
Esperons que Mr Beji Caied Essebsi et Mr Rached Ghannouchi saisissent l'opportunite pour rassembler le pays et bannir les injustices ...Plier la page , commencer de nouveau comme d'autres pays qui ont preconise la Reconciliation Nationale et ont vu leurs taux de croissance se multiplier ....
On parle toujours d'arriver aux chiffres de 2010 ...Donc c'etait bien avant ...Securite , croissance economique , Paix , joie de Vivre ...
Vive la Tunisie Juste , Securitaire , Paisible et Prospere

Forza
| 10-01-2017 21:58
Il y'a eu corruption mais pas plus que dans d'autres pays, la Tunisie était en 2010 36 selon transparency international donc assez transparente et peu corrompue relativement aux autres pays. Trabelsi ou Chiboub n'ont pas torturé ou tué des gens, les différends avec l'état sont purement monétaires. Ils ont droit à bénéficier de la justice transitionnelle. Trabelsi a surement eu des facilites pour obtenir des crédits mais il parait être un bon homme d'affaires et manager donc il faut faire la part des choses. Ses enfants souffrent aussi malgré qu'ils ne soient pas coupables comme les enfants des opposants politiques du temps de Ben Ali. Si changement il y'a, il doit s'exprimer aussi dans la façon comment en traite les adversaires, tournons la page.