Le professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer, a évoqué des pressions au niveau du paiement de la dette extérieure. Il a indiqué que la Tunisie était en capacité d’honorer ses engagements en raison de l’amélioration des recettes touristiques.

S’exprimant le 24 juin 2024 durant « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, Bassem Ennaifer a évoqué le paiement d’une somme importante en yen durant le second trimestre de 2024. Il a estimé que cette année sera désormais l’année de référence. D’après lui, les recettes du tourisme ont atteint 2.311,4 millions de dinars depuis le début de l’année. Il a, également, évoqué les transferts des Tunisiens depuis l’étranger. Ces deux sommes cumulées ont représenté, en 2023, près de 14,5 milliards de dinars.

« En 2024, la somme cumulée dépassera les quinze milliards de dinars… Ceci diminuera les pressions exercées sur la Tunisie… Le déficit commercial résulte essentiellement du déficit énergétique… Nous devons rappeler que depuis deux ou trois années le rythme d’appui budgétaire étranger s’est dégradé… Nous avons toujours observé un écart entre la somme concrète et les estimations… Nous sommes dans une situation où nous devons exploiter les revenus », a-t-il dit.

Bassem Ennaifer a estimé que le manque de ressources impactait les investissements de l’État. Il a considéré qu’on observera en 2024 le même phénomène que celui de 2023. La dette étrangère contractée sera inférieure aux estimations. Cette situation poussera la Banque Centrale de Tunisie à décider d’une augmentation du taux directeur. Il a expliqué qu’en 2022 la variation du prix des devises a provoqué une hausse de la dette tunisienne de plus d’un milliard de dinars. Il a mis l’accent sur la stabilisation du dinar tunisien, l’augmentation des exportations et de l'amélioration des investissements étrangers afin d’améliorer la situation économique du pays.

S.G