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Quatorze féminicides depuis le début de l’année, Aswat Nissa dénonce l’inaction de l’État
05/06/2025 | 22:35
2 min
Quatorze féminicides depuis le début de l’année, Aswat Nissa dénonce l’inaction de l’État

 

En Tunisie, quatorze femmes ont été tuées depuis le début de l’année, uniquement parce qu’elles sont des femmes. C’est l’alerte dramatique lancée par l’organisation féministe Aswat Nissa, ce jeudi 5 juin 2025, qui dénonce un climat de violence banalisée et un silence institutionnel inquiétant face aux féminicides.

Selon l’organisation, ces quatorze féminicides documentés sont autant de vies fauchées dans des contextes variés : dans la rue, au sein du foyer, parfois même sous les yeux de leurs enfants. Au-delà de l’horreur de ces crimes, Aswat Nissa pointe la responsabilité directe de l’État, qu’elle accuse de passivité, voire de complicité.

« Les femmes sont tuées parce que l’État ne les protège pas, parce qu’il est lui-même violent, et parce qu’il légitime, par son silence, la culture de l’impunité et de la violence à leur encontre », écrit l’organisation dans un communiqué percutant publié sur les réseaux sociaux.

Aswat Nissa estime que ces crimes auraient pu être évités si des mécanismes de protection efficaces existaient réellement et si les lois adoptées depuis 2017 contre les violences faites aux femmes étaient pleinement appliquées.

 

Le constat est amer : alors que la Tunisie s’est dotée d’un cadre législatif avancé avec la loi organique n°58 relative à l’élimination des violences faites aux femmes, la mise en œuvre reste défaillante. Les victimes peinent à accéder à la justice, les forces de l’ordre ne sont pas toujours formées pour réagir, et les services de protection sont largement sous-financés.

Pour Aswat Nissa, il ne s’agit plus de simples faits divers. Ces féminicides répétés révèlent une crise structurelle : celle d’un État qui ne prend pas la mesure de la violence patriarcale et qui, par son inaction, normalise la mort des femmes.

« Combien de femmes encore devront être tuées pour que l’État agisse ? » interroge l’organisation dans une interpellation directe.

Aswat Nissa appelle à une mobilisation urgente : un sursaut politique, judiciaire et institutionnel pour faire cesser l’hécatombe et réaffirmer que la vie des femmes compte.

S.H

05/06/2025 | 22:35
2 min
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Commentaires
*******
Triste
a posté le 06-06-2025 à 10:49
Trop de pression
- Des générations trop agressives
- absence de communication ou impossible de communiquer entre les couples.
- situation sociale dramatique
- en plus les lois tordues qui font trop pression sur les hommes avec ces histoires pensions alimentaires trop lourdes
Des fois impossible à réaliser.
Ect......


Citoyen Ordinaire.
Illusions.
a posté le 06-06-2025 à 08:12
Aid Moubarak.

Ce sont des illusions. Ce sont des crimes, non pas liés au genre, mais aggravés par les conflits conjugaux. Le mobile principal des crimes en Tunisie est l'argent ou les différends de causes généralement banales. Si on s'amuse à calculer la proportion des féminicides sur l'ensemble des assassinats, elle ne dépassera pas 50% (la proportion des femmes parmi l'ensemble de la population).

Il faudrait chercher le mobile de ces crimes ailleurs que dans les féminicides motivés par le genre.

Nous avons, en Tunisie, une carence cruelle de sociabilité et d'altruisme (amour des autres qui pousse à servir les intérêts d'autrui). Les mentalités doivent changer!.