
Chaque année, à l’occasion de l’Aïd el-Kebir, les rues tunisiennes sont envahies par des étals improvisés où l’on grille des têtes et des pattes de moutons sacrifiés. Ce phénomène, présent dans toutes les régions, dégrade le paysage urbain, entre fumées épaisses, déchets organiques et désordre généralisé.
Et pourtant, l’État affirme chaque année avoir prévu des espaces dédiés pour l’étape du sacrifice. Mais ces zones, souvent mal indiquées ou peut-être jugées insuffisantes, restent largement ignorées. Il semble que les citoyens préfèrent s’installer là où cela les arrange, même sous les stations de bus, contribuant à une occupation anarchique de l’espace public.
La photo illustrant cet article nous vient de Sfax. Elle a largement circulé sur les réseaux sociaux, montrant un étal anarchique installé en pleine station de bus. Un exemple parmi tant d’autres : la scène se répète d’un bout à l’autre du pays, dans une indifférence quasi généralisée.
Ce décalage entre les consignes officielles et la réalité sur le terrain illustre un besoin criant de meilleure organisation. Encadrer la tradition sans nuire à l’environnement et à la qualité de vie devrait être un objectif partagé, afin que l’Aïd rime avec respect et civisme.
M.B.Z
Crédit photo - Mohamed Turki



Le pays est devenu une poubelle à ciel ouvert.
Vous n'avez qu' à déambuler dans les villes pour voir la crasse partout.
un proverbe arabe dit " chouia min allah we chouia min abdallah".
Alors si on y ajoute les "grilleurs de têtes", c'est le bouquet olfactif assuré.
Ce matin d'Aïd, j'avais été réveillé par des coups sourds, comme si on tapait dans les murs. J'ai compris plus tard, on était en train de couper des pattes, des têtes.
M'étant levé, le spectacle m'a glacé.
Des rivières de sang coulaient dans les rigoles, des flaques rouges partout.
Sur les trottoirs et dans les rues, partout des têtes, des pattes, des peaux, des montagnes de tripes partout.
Les chats, les chiens, courraient au hasard de leur terreur, affolés.
Les petits enfants, hagards, étonnés.
Et l'odeur âcre des corps et des viscères, cette odeur insupportable me donnait envie de vomir.
C'était glaçant, terrible, une vision de cauchemar.
J'ai pris la voiture et je suis parti. Ma femme m'a rappelé, "viens", et nous sommes partis nous promener dans la montagne, jusqu'au lendemain.
Y'en à même qui voulaient faire des méchouis devant les prisons.
(Faut bien rire un peu ,détendre un peu l'atmosphère)
500 mètres avant d'accoster l'odeur insupportable vous saisit a la gorge comme si vous venez d'entrer dans un endroit maudit
A l'époque de nos parents tout se faisait dans la discrétion, aujourd'hui l'étalage partout.
Aux autres, les meilleures pensées en ce jour sacré, commémoration du don le plus haut... qu'il soit à Dieu ou quelque autre Figure de dévotion, ou tout juste à ceux dans le besoin....
Que la Providence vrille sur nous, sur ce petit pays, et ses peuples.