Personne ne doit critiquer ou dévoiler les arnaques de nahdha. C'est la mafia ressuscitée.

Le journal arabophone Assarih (littéralement le franc) vient d’annoncer officiellement avoir mis la clé sous la porte pour des raisons d’ordre économique.
« Les graves difficultés que connait le secteur de la presse écrite en Tunisie et à l’étranger, la cherté du prix des matières premières, l’encre, le papier et les plaques d’impression, la chute du dinar et la crise économique que vit la Tunisie », sont les raisons principales de cet arrêt brutal et sans préavis, d’après les explications données par la direction du journal.
Le journal semble avoir cessé également sa version électronique et a décidé de fermer son siège social sis à Ryadh Andalous à l’Ariana. La direction précise que les salariés auront leur rémunération du mois d’avril. Ces derniers indiquent qu’ils n’ont pas été préavisés et qu’ils étaient surpris par la décision.
Le journal Assarih a été créé par Salah El Hajja (ancien journaliste à Assabah) en 1996 dans une formule tabloïde hebdomadaire, devenue quotidienne en octobre 2002. Il y a renouvelé surtout le style en adoptant une langue tunisienne parlée, la préférant à l’arabe littéraire classique qu’on retrouve dans tous les autres journaux. Il est redevenu hebdomadaire en 2017 suite aux difficultés financières aigües que connait tout le secteur de la secteur écrite, qu’elle soit électronique ou imprimée.
Ce n’est pas le premier titre qui s’éteint après la révolution et certainement pas le dernier. Régulièrement, la fédération tunisienne des directeurs de journaux, appuyée par le Syndicat national des journalistes tunisiens, lance des cris d’alarme sur la grave crise vécue et appelle les autorités à secourir ce 4ème pouvoir, indispensable à la démocratie. La demande essentielle ne tourne même pas autour de subventions directes, comme cela se pratique en France ou au Maroc, mais à réguler les abonnements publics, la publicité publique et la publicité officielle légale.
En dépit des promesses multiples données par tous les gouvernements d’après la révolution, peu de concret a été réalisé. Peu importe la ligne éditoriale et l’orientation, il est bon de rappeler que tout média qui ferme est une voix qui s’éteint.
R.B.H
Commentaires (3)
CommenterCelui qui dit la vérité en Tunisie sa langue s'écaille
Personne ne doit critiquer ou dévoiler les arnaques de nahdha. C'est la mafia ressuscitée.
Le personnel est le grand perdant, pas le paysage médiatique
mal au coeur
j'etait une bonne lectrice de ce journal de plein d'autres dont el anwar, achourouk , albayen, etc..
je me rappele encore de samir elwefi dans ses debuts dans ce journal,
c'est vrai qu'en grandissant j'ai arreter de suivre et lire les journaux, mais c vraiment dommage que ça s'arrete comme ça