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Transition énergétique : la Tunisie vise 35% d’énergies renouvelables d’ici 2030
20/12/2024 | 11:08
2 min
Transition énergétique : la Tunisie vise 35% d’énergies renouvelables d’ici 2030

 

Ouael Chouchane, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la transition énergétique, est intervenu vendredi 20 décembre 2024 sur les ondes de la Radio nationale pour aborder la question de la transition énergétique en Tunisie.

« Aujourd’hui, nous sommes dans une situation de déficit énergétique très important », a déclaré M. Chouchane. Il a également mis en avant l’importance de la rationalisation de la consommation énergétique, une nécessité dans le contexte actuel. Lors de l’émission "Youm Saïd", animée par Habib Jegham, il a présenté les grands objectifs fixés par la Tunisie en matière de transition énergétique. Parmi ces objectifs figurent l’augmentation de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables pour atteindre 35% d’ici 2030, ainsi que la réduction de la demande énergétique de 30% à l’horizon 2030 par rapport aux chiffres de 2021.

 

M. Chouchane a précisé les principaux axes de la stratégie nationale de transition énergétique. Il a souligné que l’électrification des usages, l’accélération des projets de production d’électricité et l’orientation vers les énergies renouvelables constituent les piliers de cette vision. « 40% du coût de l’électricité est compensé », a-t-il ajouté, en expliquant que la production d’électricité à partir des énergies renouvelables repose sur trois systèmes.

Le premier système, le régime des concessions, concerne les grands projets de production d’électricité. Un projet national relevant de ce régime a été lancé, incluant une première série de projets avec une capacité de production totale de 500 MW, répartie sur cinq gouvernorats à raison de cent MW par unité. Les gouvernorats de Gafsa et Tozeur disposeront également de nouvelles unités, avec des capacités respectives de cent MW et cinquante MW. En parallèle, des projets prévoient des capacités de cent MW à Gafsa et de 200 MW à Tataouine. Par ailleurs, un méga-projet actuellement en appel d’offres vise la construction d’une unité de production combinant énergie solaire et éolienne pour une capacité de 1.700 MW, accompagné d’un autre projet de 500 MW.

Concernant le régime des licences, M. Chouchane a mis en avant son importance. Il a cité l’inauguration de deux projets à Feriana, dans le gouvernorat de Kasserine. Chaque unité, d’une capacité de dix MW, est destinée à alimenter 25.000 familles. Ces projets, prévus pour être opérationnels avant l’été 2025, permettront une économie de 8.000 tonnes de gaz naturel.

Enfin, il a rappelé que « 95% de l’électricité en Tunisie provient du gaz naturel », concluant ainsi sur l’urgence d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables.

 

 

 

H.K

20/12/2024 | 11:08
2 min
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Commentaires
Jilani
Ce type nous renvoie toujours à 2030
a posté le 20-12-2024 à 14:16
Dans 6 ans, il y aura de nouveaux responsables, on veut voir les résultats concrets dans une année et deux ans. Vous n'avez meme pas atteint les 5%.
Rationnel
Réajuster la stratégie et encourager les petits projets
a posté le 20-12-2024 à 13:53
Le coût de la mauvaise gouvernance, des retards, de la bureaucratie lente...
L'un des grands projet en cour en Tunisie est le projet a Kairouan pour une station PV de 120 MW. C'est le seul parmi 'les grands projets' qui a pu décoller. Ce projet était approuvé en 2019, un délai de de plus de 5 ans entre accord et début de réalisation.
Dans l'échelle mondiale ce projet n'est pas considéré 'un grand projet' mais la réalisation de ce projet est plus compliqué et plus coûteuse que dans d'autres pays. L'un des coûts supplémentaire est une assurance de $23,5 millions ce qui est élevé pour un projet dont le coût est estimé a $86 millions, mais vu les circonstances c'est un montant raisonnable.

La Tunisie peut atteindre ses objectifs de 35% des besoins avec des petits ou des grands projets ou une combinaison des deux, les grands projets offrent l'avantage d'un coût moins élevé. On n'a pas des statistiques fiables en Tunisie, mais en Allemagne par exemple: le coût des projets sont de 1,2 euro/W pour les petits et 0,7/W pour les grands, en Tunisie on peut s'attendre a un coût moins élevé, et un rapport de coût similaire. Avec les incertitudes et les risques l'avantage de coût des grands projets est réduit en Tunisie. On devrait donc redoubler les efforts pour encourager les petits projets. Les 500 sociétés d'installation PV en Tunisie rencontrent beaucoup de difficultés et méritent plus de facilités au moins les mêmes subventions accordés aux grands projets. L'avantage des petits projets est que le pays n'a pas a payer une partie de l'electricite en devises étrangères.

Le deuxième ajustement important est de mettre des objectifs plus ambitieux. Si on a des accords (MoU: Mémorandum of Understanding) pour la production de millions de tonnes d'hydrogène vert, on doit au moins établir des objectifs pour les énergies renouvelables pour satisfaire cette demande. Un million de kilo d'hydrogène vert nécessitent 50 million de kWh d'énergie renouvelable.

Source de l'information sur l'assurance:
L'Agence multilatérale de garantie des investissements du Groupe de la Banque mondiale (MIGA) a émis une garantie à AMEA Power Ltd. des îles Caïmans pour ses investissements dans la centrale solaire de Kairouan, SARL en Tunisie. La garantie de 23,5 millions de dollars couvre les risques de restriction des transferts et d'inconvertibilité de la monnaie, d'expropriation, de guerre et de troubles civils et de rupture de contrat pendant 18 ans. Le projet est également financé par la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale (IFC) et la Banque africaine de développement (BAD).
JUDILI58
INSUFFISANT
a posté le 20-12-2024 à 11:59
Le gros potentiel de production d'energie solaire n'est pas exploité pire même pas évoqué : LES PARTICULIERS. L'equipement des foyers par des installations photovoltaiques permetterait de produire des millions de MW faut il que ces équipements soient accessibles aux familles tunisiennes. Pour cela l'Etat doit intégrer cette variante dans sa stratégie de transition énergétique.
le financier
j en ai deja parl2 dans mes commentaires
a posté le à 12:42
L etat a tord a decid2 de privilegier les investissement etrangers que permettre a des tunisiens de s enrichir sur la production d energie .
Une mentalit2 de jaloux , du point de vue technique cela necessite un peu d investissement de la Steg mais partout dans le monde cela est fait .

il a dit
« Aujourd'hui, nous sommes dans une situation de déficit énergétique très important »,

Mais ca fait 5 ans que vous etes au pouvoir qu avez vous fait , q avez vous vot2 comme loi
Rationnel
Les investisseurs tunisiens ont de meilleures options
a posté le à 14:46
L'état ne privilégie les étrangers, les tunisiens n'ont ni le moyen, ni le désir, ni des motifs pour investir dans ces projets. Il est en fait irrationnel pour un investisseur tunisien d'investir dans ce type de projet. Les projets moyens en Tunisie de 10 MW sont financees par des sociétés étrangères tel qu'explique par M. Chouchane.
Les Tunisiens ne veulent pas investir dans ce domaine. Un projet de 10 MW est un investissement de moins de 10 millions de dinars. La STEG est déficitaire et elle une dette de plus de 4 milliards de dinars. Les banques ne veulent et ne peuvent plus lui accorder plus de prêts.
Les taux d'intérêt élevés (13% et plus) en Tunisie font que ces projets ne sont pas intéressants pour les investisseurs tunisiens. Le retour sur ces investissement ne dépassent pas les 10% ce qui pur une société européenne est énorme, mais en Tunisie on peut obtenir 10% avec des bon de trésors, pourquoi se fatiguer et prendre des risques? Ceci est valide pour ceux qui vendent l'electricite a la STEG, la logique est différente pour les projets d'autoconsommation.
le financier
je parle de TRE
a posté le à 19:34
Les TRE ont aussi de l argent mais on nous met des batons dans les roues ( si les grands projets ont mis 5 ans alors je te laisse imaginer ce qu on subit jusqu a l abondant et on investit aux USA europe ou tout est plus facile avec une fiscalité attrayante comparé a la fiscalité confiscatoire tunisienne