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Friperie : une vingtaine d’usines à l’arrêt !
25/11/2024 | 16:45
2 min
Friperie : une vingtaine d’usines à l’arrêt !

 

Une vingtaine d’usines de friperie ont fermé leurs portes pour diverses raisons, notamment des PV et amendes exorbitantes de la part de la Douane, des incendies et des difficultés financières. C’est ce qu’a affirmé, lundi 25 novembre 2024, le président de la Chambre nationale syndicale des commerçants grossistes de friperie, Sahbi Maâlaoui.

 

Ainsi, le responsable a indiqué, au micro d’Amina Ben Doua dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, que le secteur de la friperie a enregistré une baisse sensible de la production et de la demande, au niveau des propriétaires d'usines, des détaillants et des grossistes, ainsi que des citoyens, qui évitent désormais les vêtements de seconde main à cause des prix élevés et du manque de qualité.

En outre, il a assuré qu’à cause de la taxation décidée en 2023, le secteur a perdu entre 10.000 et 20.000 vendeurs de détails à cause de la hausse de 20% de la balle de friperie.

M. Maâlaoui a précisé que les importations de la friperie proviennent essentiellement d’Europe puis dans une moindre mesure, des États-Unis d’Amérique et du Canada, et que le climat de ces régions est plutôt hivernal à 80%. Or, à cause du changement climatique la demande sur les vêtements d'hiver a diminué de 50%, tandis que la demande de vêtements en coton a augmenté de 70%. Mais, les usines ne peuvent pas choisir le genre de vêtements importés.

Il a aussi spécifié que la baisse de la qualité des vêtements importés est liée à la crise économique en Europe, alors que la baisse de la fréquentation est liée à la diminution du pouvoir d'achat des Tunisiens. « C’est une chaîne, et le fait d'affecter l'un des maillons aura des répercussions directes sur les autres maillons », a-t-il expliqué.

 

Le président de la Chambre nationale syndicale des commerçants grossistes de friperie a rappelé que le secteur est un secteur social. Pour lui, pour le sauver de la marginalisation, il faut trouver des solutions législatives. Et d’évoquer dans ce cadre un projet de loi préparé par la chambre et signé par 28 usines sur 34. L’objectif étant de réformer plusieurs lois.

Autre chose importante, Sahbi Maâlaoui a mis en garde contre d’éventuelles sanctions européennes concernant l’importation de la friperie. Selon lui, l’Union européenne a envoyé un courrier pour s’assurer que le traitement des déchets de la fripe n’a pas de répercussions négatives sur l’environnement et demande une réponse avant mars 2025.

Or, les usines tunisiennes ont trouvé une solution écologique en s’associant avec une cimenterie. Mais, les autorités tunisiennes doivent envoyer un retour de courrier pour expliquer cela, toujours selon ses dires.

 

 

I.N.

25/11/2024 | 16:45
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