
Béji Caïd Essebsi a paraphé, mardi 24 octobre 2017, la loi de la réconciliation nationale. Il a fallu plus de deux ans pour que cette loi atterrisse enfin devant le président de la République. Plus de deux ans pour que l’on accepte d’en finir avec l’injustice frappant des milliers de fonctionnaires de l’Etat depuis la révolution.
Plusieurs partis de l’opposition et des ONG, financées par des instances internationales, se sont opposées à cette loi de réconciliation appelant à laisser les fonctionnaires en question dans les dédales de la justice devant laquelle ils trainent déjà.
Ces mêmes partis et ONG acceptent, en revanche, que ces mêmes fonctionnaires soient traduits devant l’IVD alors que celle-ci ne fait que trainer les dossiers depuis trois ans et des casseroles et des scandales de tout genre à n’en plus finir.
Après plus de deux ans de manipulation de l’opinion publique, et un charcutage en bonne et due forme de dizaines d’articles, l’ARP a fini par adopter cette loi avec 117 voix (sur 217) avec l’approbation des principaux partis au pouvoir, l’organisation patronale et l’organisation syndicale.
Est-ce la fin du feuilleton ? 38 députés déposent un recours devant l’instance provisoire de constitutionnalité des projets de loi pour la faire annuler. Non sans scandale, puisque trois députés crient à la falsification de leur signature.
En parallèle, on fait fuiter un document tronqué du Conseil supérieur de la magistrature attestant que les magistrats sont contre.
L’Instance décide finalement de renvoyer le texte devant le président de la République qui le paraphe ce mardi. Devant lui, l’horloge indique qu’il est 10h10…
Va-t-on définitivement tourner la page de ce triste feuilleton où la manipulation grotesque la disputait à la mauvaise foi au détriment des victimes ? On aimerait bien entendre maintenant tous ceux qui ne veulent pas pardonner élever un peu la voix contre les scandales de l’IVD qui hypothèque réellement les intérêts des autres victimes de la répression.
R.B.H

Commentaires (22)
Commenter@ Bab ezzira
Prière (au gouvernement) de préciser avant 2011 (ce qui est compréhensible vu une présumée révolution) ou entre 2011 et 2014 (pour la même raison par ailleurs) . Et de savoir si les sabotages d'après 2014 sont inclus.
@ Bab ezzira : je ne parle pas en l'air
Dans les autres pays, on peut rencontrer la corruption administrative, ou la corruption politique ou encore la corruption économique. En Tunisie, la loi de Caied Essebsi/Ghanouchi sur la réconciliation est venue tisser davantage les liens entre la corruption économique, la corruption politique et la corruption administrative. Alors, maquillez votre loi comme cela vous chante, mais, elle est et elle le restera la loi de légalisation de la corruption. Point, à la ligne.
@ The Mirror & Fouleroi
Ce que vous ne voulez pas voir c'est que cette loi vise uniquement les fonctionnaires n'ayant obtenu aucun avantage (en espèce ou en nature)
Ce que vous ne voulez pas voir c'est que Cette Loi Autorise Tout Citoyen à s'opposer à tout fonctionnaire ayant bénéficié de l'amnistie et dont il soupçonne le bénéfice de quelconque avantage et ce en comparant son train de vie par rapport à ses revenus ou son échelonnement dans les postes par rapport à ses collègues.
Ce que vous ne voulez pas voir c'est que l'amnistie des frérots et des anarchistes a bénéficié à des criminels des assassins, des tueurs des terroristes, des violeurs, etc etc dont la majorité ont récidivé plus tard.
C'est la que l'histoire ne pardonnera pas et après le passage de la frénésie et du stambali révolutionnaire beaucoup de dossiers vont être réouvert dont la traîtrise, le travail pour le renseignement étranger, les sabotages, l'anarchie, les combats avec des forces etrangeres, le combat armé contre son propre pays : C'EST LA OU L'HISTOIRE NE PARDONNERA PAS ET LES TRAÎTRES N'AURONT PAS LE DROIT DE VIVRE PARMI NOUS : QU'ILS REVIENNENT D'OU ILS SONT VENU.
Pour rire !
@ Fouleroi : bien vu et bien dit
En Tunisie, on est corrompu et on défend la corruption, ou on est victime de la corruption et on milite contre la corruption ; IL N'Y A PAS DE PLACE ENTRE CES DEUX POSITIONS. Il faut donc choisir son camp, et laisser l'Histoire en juger.
Le vieux chnock
Bravo Bajbouj
Moi à sa place j'aurais attendu MIDI PILE : c'est un autre langage que seuls les ZWEFRAS kifi comprendront et je dirai aux ceperiste-lperistres, les gaucho de jabhet el Kharab et les frérots TAWA ****** (auto-censure)
@MT. Vous avez complètement raison !
Non seulement des assassinats, mais les dérives causées par troïka.
Ou bien cet autre jour est utopique et la résurrection de Jésus ; Saidna Issa.