Intervenant à l’occasion d’une conférence donnée à la fondation Carnegie, lors d’une visite à Washington, jeudi 27 février 2014, le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a profité de son discours pour souligner que « Ennahdha est le plus grand parti de la Tunisie et le plus uni».

S’exprimant au sujet des prochaines élections, Rached Ghannouchi a affirmé qu’Ennahdha a de fortes chances de se placer en tête mais que le parti n’a pas actuellement de candidat à la présidence et «je ne pense pas que nous en aurons », souligne-t-il. Il a également affirmé que le pays devra être gouverné, après les élections, par un gouvernement consensuel, composé d’islamistes et de laïcs, étant donné qu’une majorité de 51% ne pourra pas gouverner un pays disposant d’institutions démocratiques fraîchement créeées et encore fragiles. Tout en soulignant au passage que le courant modéré, aussi bien du côté des islamistes que des laïcs, est sorti vainqueur en Tunisie, Ghannouchi ajoute : « La Tunisie a prouvé au monde entier que la démocratie est un rêve qui peut se réaliser ».

Et de souligner qu’un « coup d’Etat militaire n’est pas la solution et n’engendre que le chaos et la destruction ».