alexametrics
mardi 06 mai 2025
Heure de Tunis : 12:47
Dernières news
La Tunisie perd 43 places au classement de Davos
04/09/2013 | 1
min
La Tunisie perd 43 places au classement de Davos
{legende_image}
Avec un score de 4.06, la Tunisie s’est classée deuxième au niveau du Maghreb, 8ème au niveau des pays arabes, 6ème au niveau des pays africains et 83ème à l'échelle mondiale sur 148 pays dans le classement établi par le Rapport sur la compétitivité mondiale 2013-2014, publié par le World Economic Forum. Elle perd 43 places puisqu’elle était 40ème à l’édition 2011-2012, les experts du forum décidant de ne pas la classer pour l’édition de l’année dernière.

Au niveau arabe, notre pays est devancé par le Qatar 13ème (avec un score de 5,24), les Emirats Arabes Unis 19ème (avec un score de 5,11), l’Arabie Saoudite 20ème (avec un score de 5,10), Oman 33ème (avec un score de 4,64), le Koweït 36ème (avec un score de 4,56), le Bahreïn 43ème (avec un score de 4,45) et la Jordanie 68ème (avec un score de 4,20).
Au niveau des pays nord africains, le Maroc, pour la première fois, a précédé la Tunisie en se positionnant à 77ème place avec un score de 4,11. Mais le pays devance l'Algérie 100ème (avec un score de 3,97), l’Egypte 118ème (avec un score de 3,63), la Libye 108ème (avec un score de 3,73) alors que la Mauritanie est 141ème (avec un score de 3,19).
En tête du classement mondial, on retrouve pour la cinquième année consécutive, la Suisse, suivie par Singapour et la Finlande. L’Allemagne (+2 places), les Etats-Unis (+2 places), la Suède (-2 places), Hong Kong (+2 places), les Pays-Bas (-3 places), Japon (+1 place) et le Royaume-Uni (+-2 places) complètent ce Top 10.
Sur les 148 pays, au Top 3 des économies les moins compétitives, on retrouve le Burundi 146ème, la Guinée 147ème et le Tchad 148ème qui ferme la marche.

La note globale de la Tunisie repose sur 12 piliers (critères) qui ont tous baissés : Institutions 73ème place (-32 places), infrastructure 77ème (-25 places), stabilité macro-économique 96ème place (-58 places), santé et enseignement primaire 47ème place (-9 places), enseignement supérieur et formation 73ème place (-29 places), efficience du marché des biens 88ème place (-44 places), efficience du marché de travail 132ème place (-26 places), sophistication du marché financier 110ème place (-34 places), aptitude technologique 83ème place (-25 places), taille du marché 64ème place (-1 places), innovation et sophistication 79ème place (-36 places), sophistication des affaires 76ème place (-18 places) et innovation 88ème place (-19 places).
Dans certaines de ces notes, on note des chutes vertigineuses comme pour celles du coût du terrorisme 137ème place (-69 places), du coût du crime et de la violence 117ème place (-78 places) et du crime organisé 100ème place (-51 places).
Il en est de même pour certaines variables économiques comme celle de l’efficacité des conseils d’administration 124ème place (-62 places) ou celle de l’équilibre du budget de l’Etat 117ème place (-82 places).

Ainsi, selon les analystes de Davos, le nouveau positionnement de la Tunisie traduit l’importance des challenges auxquels le pays est confronté actuellement, pour résoudre les problèmes, notamment celui du chômage, et parvenir à une croissance durable. Ils attirent aussi l’attention sur le déséquilibre macroéconomique du pays, son déficit budgétaire et sur l’inflation.


Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 4 septembre 2013 pour présenter les résultats du rapport, le président de l'IACE Ahmed Bouzguenda a souligné l’importance de ce document dans la prise de décision des investisseurs. Pour lui, il est évident que les indicateurs actuels n’encouragent pas les investisseurs étrangers à choisir la Tunisie en comparaison avec les autres pays qui lui ressemblent. Ce rapport peut aussi inquiéter les investisseurs qui sont implantés en Tunisie et qui pourraient décider de passer à un plan B. Donc, il est important pour les politiciens du pays, explique M. Bouzguenda, d’envoyer des signaux rassurants aux investisseurs. En outre, le président de l'IACE attire l’attention sur le fait que ce document, qui met en relief les faiblesses de la Tunisie, peut être utilisé pour déterminer les réformes à mettre en œuvre pour améliorer la compétitivité de la Tunisie.

Rappelons que le Rapport global sur la compétitivité se fonde sur le classement établi par l'Indice Global de Compétitivité introduit en 2004 par le World Economic Forum. Définissant la compétitivité en tant qu'ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité d'un pays, le classement du GCI est basé sur plus de 100 indicateurs organisés en 12 catégories, les piliers de compétitivité, qui permettent de dresser un portrait de la compétitivité d'un pays.

Imen Nouira
04/09/2013 | 1
min
Suivez-nous