Le président de l’association culturelle des musulmans de Drancy en région parisienne, Hassan Chalghoumi, a été la victime d’une agression physique dans un hôtel de Tunis le dimanche 1 septembre, d’après le témoignage qu’il a livré à Shems FM.
D’après son récit, Hassan Chalghoumi a été agressé par une personne qui l’a traité de « sioniste ». Cette personne l’a, par la suite, frappé à la poitrine le faisant tomber. L’épouse de Hassan Chalghoumi, qui a tenté de s’interposer, a également été victime de coups. L’agresseur s’est ensuite attaqué à la fille de Hassan Chalghoumi qui souffre d’un problème de reins.
L’agresseur a finalement été maitrisé par les agents de sécurité et se trouve actuellement sous les verrous. Hassan Chalghoumi fait porter la responsabilité de cette agression à Lotfi Ben Jeddou, ministre tunisien de l’Intérieur, qui a interdit à la garde rapprochée de Hassan Chalghoumi d’accéder au territoire tunisien sans pour autant lui fournir une protection.
Hassan Chalghoumi a également déclaré que le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, l’avait appelé au téléphone pour s’enquérir de son état de santé.
Mise à jour :
Dans une déclaration faite au journal Lemonde.fr, l’avocat de l’agresseur présumé a livré une toute autre version des faits. Selon Pascal Garbarini, son client, dénommé Karim, français étudiant à Genève âgé de 24 ans, aurait simplement parlé avec Hassan Chalghoumi pour exprimer son désaccord avec certaines de ses idées en disant : « Cher monsieur, je ne partage pas du tout vos idées. Est-ce que vous voudriez que nous en parlions ?", ajoutant : « Si vous êtes aussi intelligent que ça, vous n'êtes pas le bienvenu ici ».
A la suite de ces propos, l’imam aurait eu un geste pour pousser l’agresseur présumé qui a réussi à le maîtriser et à le mettre au sol sans qu’aucun coup n’ait été donné. Pascal Garbarini s’est également dit étonné par le refus d’Hassan Chalghoumi de toute confrontation avec la personne qu’il avait désignée comme son agresseur. Il a également exprimé son étonnement vis-à-vis de la prise à parti effectuée par l’ambassade de France en Tunisie en faveur de l’imam de Drancy sans même s’enquérir des faits.
