Une manifestation de milliers de personnes, après la rupture du jeûne en cette soirée du jeudi 25 juillet 2013, a été violemment réprimée par la police qui a eu un recours massif aux bâtons, au gaz lacrymogène et aux pierres. Pourtant la marche était pacifique et les participants scandaient juste des slogans, certes hostiles au gouvernement, à Ennahdha et à son chef, Rached Ghannouchi, mais à aucun moment, ils ne se sont attaqués ou même n'ont agressé verbalement les agents de l’ordre. Ainsi, en ce jour de Fête de la République, la police de Ben Jeddou s’est montrée loin d’être républicaine puisque les agents pourchassaient, carrément, les populations jusqu’aux rues adjacentes à celle de Habib Bourguiba créant un climat de panique générale. Cette réaction des policiers de Ben Jeddou prouve que le gouvernement est déstabilisé et a peur parce qu’il craint un scénario à l’égyptienne, ce qui le pousse à prendre les devants pour faire peur aux gens, mais l’effet contraire pourrait avoir lieu dans le sens où le peuple, ayant ras-le-bol, pourrait engager un bras de fer avec le pouvoir dominé par le parti islamiste.
Malgré le dispositif sécuritaire impressionnant à l'avenue Habib Bourguiba, les manifestants continuent à chanter l'hymne national et à scander fort leurs slogans dans un élan de courage et de citoyenneté.