A l’occasion de la création de la nouvelle organisation patronale, la CONECT (Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie), une conférence de presse a été donnée à l’hôtel Africa à Tunis, en ce mercredi date 14 septembre 2011.

Lors de ce rendez-vous, le président de la nouvelle organisation, Tarak Cherif, ancien membre exécutif de l’UTICA, a exprimé sa profonde satisfaction suite à la création de ce deuxième patronat et l’a même qualifié d’un « rêve qui se matérialise ».
Cette conférence s’est également tenue en présence des deux vice-présidents de la CONECT, à savoir Douja Gharbi et Karim Garnaoui. Monia Saïdi, ancienne présidente du CJD, occupe, désormais, le poste de trésorière de la CONECT aux côtés de Souhaïl Hachicha. Jalel Belkhodja s’occupe, quant à lui, de la communication.
La CONECT, ayant pour slogan « L’entreprise citoyenne…Pour un développement durable », se propose de promouvoir le tissu entrepreneurial de la Tunisie en « relevant les défis d’un développement économique et social, équitable et responsable dans cette période d’incertitude que connaît actuellement la Tunisie ».

Ce nouveau syndicat patronal se veut être une confédération ouverte aux entreprises de toutes tailles, publiques et privées, tunisiennes ou étrangères installées en Tunisie et soumises au régime fiscal réel. L’objectif étant d’assurer un bon climat social, des conditions de travail convenables et un respect de l’environnement pour des entreprises citoyennes partageant ces mêmes valeurs.
La CONECT a l’ambition de promouvoir l’image de marque des entreprises au double plan national et international et d’accorder une attention toute particulière aux jeunes entrepreneurs pour lesquels elle estime jouer le rôle d’accompagnateur.
Tarak Cherif reprend également, lors de cette conférence, le célèbre slogan sarkozien « Travaillez plus pour gagner plus » afin d’affirmer sa position en faveur de l’augmentation des salaires en contrepartie d’une plus grande productivité.
A travers une pluralité patronale, qui n’était pas possible avant la révolution du 14 janvier 2011, la CONECT désire jouer son rôle de contre-pouvoir en abordant les sujets « qui fâchent » (comme, notamment, la précarité de l’emploi) en vue de les résoudre et d’y apporter des solutions responsables et durables.

Concernant ce premier patronat justement, la CONECT affirme ne pas être en dissidence avec l’UTICA envers laquelle elle voue « un total respect et une aptitude à collaborer ».
Aux questions du développement régional, la CONECT affirme ne pas avoir de solutions miracles pour remédier aux problèmes des régions intérieures de la Tunisie. Il s’agit, pour elle, d’un travail de longue haleine qu’elle entend entreprendre avec l’aide des investisseurs. Il est important aujourd’hui de donner plus de moyens et de spécificités aux régions pour leur permettre de se développer et de faire valoir leurs richesses. Les IDE occupent également une place de choix dans les préoccupations de la CONECT.

A noter, par ailleurs, que de nombreux événements seront organisés dans les jours qui viennent afin de mettre en œuvre ce plan d’action à court terme. Se tiendra les 28 et 29 septembre dans la ville de Tunis, le « Business Forum Diaspora » mais il y aura aussi la visite de la délégation d’hommes d’affaires turcs, entre les 3 et 5 octobre cette année.
Aucun chiffre n’a été communiqué pour l’instant à propos du nombre d’adhérents au sein de la CONECT.