« Des agressions on n’en a pas vues, même entre Tunisiens. La seule agression dont nous avons été victimes, c’est celle d’un sanglier qui allait nous charger à la sortie d’un virage au niveau de la forêt de Tabarka. Pour le reste, ce n’est que du bluff. » C’était la réponse de l’équipe du journal en ligne algérien El Watan aux rumeurs circulant depuis des semaines concernant la sécurité des touristes algériens en Tunisie.

Dans son reportage paru sur le journal en date su 12 juillet 2011, intitulé « Merhba ya dzaïr», S.R.O dévoilait la réelle situation sur le territoire tunisien.
En effet, avant leur passage en Tunisie, l’équipe algérienne s’était adressée à l’ambassade algérienne en Tunisie qui « n’était pas pour nous encourager à entreprendre ce voyage », malgré le fait qu’aucune plainte n’a été reçue de la part d’Algériens agressés en Tunisie. Il parait même, selon le journaliste, que l’ambassade se base sur des articles parus sur certains journaux, pour dissuader les Algériens à venir en Tunisie.

Rien de convaincant pour l’équipe qui a tout de même décidé de faire le voyage. « Nous étions vraiment indécis pour aller passer des vacances dans ce pays voisin, mais la coutume a pris le dessus, reléguant les informations tendancieuses au chapitre des rumeurs. »
La différence avec les années précédentes, selon l’article, c’est le nombre de voitures et de camionnettes de transport de voyageurs immatriculées en Tunisie qui allaient en Algérie pour se procurer du carburant algérien.
Tous les Algériens rencontrés lors de ce voyage en Tunisie, à Nabeul, Kelibia, Korba, Hammamet ou Ras Jebel n’ont jamais été victimes d’agressions.
L’équipe n’a signalé aucun écart de langage ni de la part des jeunes, ni des corps constitués, ni des vendeurs à la sauvette. Il s’avère même, selon le témoignage d’un vendeur de cosmétiques tunisien, que l’histoire d’agressions d’Algériens et de touristes est l’œuvre des nostalgiques de Ben Ali pour couler le pays, sachant qu’il dépend en majeure partie du tourisme.

Et pour clôturer en beauté, le journaliste déclare que « les Algériens qui ont happé l’hameçon de la rumeur ont raté une belle occasion de passer de merveilleuses vacances à des prix cassés. A la question de savoir si ceux qui se sont privés du tourisme en Tunisie ont eu tort, on répondra par… évidemment. »