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Quand Néji Bghouri répond à Béji Caïd Essebsi
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Journalistes, techniciens et photographes se sont donné rendez-vous, lundi 9 mai 2011 à 10h00, devant le siège de La Presse de Tunisie et d’Essahafa pour protester contre les agressions policières contre les hommes des médias.
Adressant la parole aux présents, Néji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a, de prime à bord, condamné cette agression « orchestrée » contre les journalistes.
Il a, surtout, critiqué les propos tenus par le Premier ministre du gouvernement provisoire : « Si Béji Caïd Essebsi, me voilà devant le siège de La Presse et d’Essahafa et pourtant, il ne pleut pas des briques ! », a-t-il déclaré.
Sourire de l’assistance. Sauf, pour notre collègue Abdelfattah Belaïd, présent et portant encore les séquelles physiques et psychologiques de l’agression qu’il a subie vendredi dernier.
Et le président de la SNJT d’ajouter : que vous insinuez que les bavures existent et que vous rappelez que même le leader Habib Achour a été emprisonné est, en soi, un message dangereux, a-t-il dit en substance.
Symboliquement, les travailleurs du chantier jouxtant le siège de La Presse ont brandi les briques tout en exhibant un sourire enfantin.
Selon des témoignages concordants, l’agression du policier en question s’est déroulée à la rue de Rome et non pas à la rue Mokhtar Attia ! Par ailleurs, il aurait été atteint par un pavé et non par une brique, projectile qui l’a déstabilisé et l’a fait tomber de sa moto !
Ensuite, une courte marche sur l’Avenue Habib Bourguiba, et qui a mené la centaine de journalistes présents jusqu’au cordon policier devant le ministère de l’intérieur, s’est soldée, dans le calme, par l’intonation de l’hymne national.
De son côté, un représentant du Syndicat des forces de l’ordre intérieures est intervenu auprès des journalistes pour présenter ses « sincères excuses » quant aux actes « déplorables » survenus vendredi.6 mai 2011.
Dans la foulée et tout en insistant (à plusieurs reprises) qu’il «ne représente pas le ministère de l'intérieur, mais le corps des forces de l’ordre intérieures », il a critiqué la position de son ministère de tutelle, considérant que « les excuses ne sont pas suffisantes » et qu’il faudrait « ouvrir une enquête sérieuse » pour mettre fin aux bavures.
« Nous sommes des Tunisiens, les policiers sont des citoyens comme vous et nous insistons à défendre les journalistes qui nous ont soutenus pour la création de notre syndicat. Cependant, il faut comprendre que parmi les agents présents sur le terrain, certains n’ont pas eu la formation adéquate et manquent d’expérience », a t-il souligné.
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