
L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a indiqué, dans un communiqué publié samedi 4 mai 2024, que son président, ainsi que son trésorier, se sont vus refuser l’autorisation de quitter le territoire pour prendre part à la réunion annuelle du Groupe africain de la Fédération internationale des juges, qui se tiendra, à partir de demain, dans la ville de Monrovia.
L’AMT a précisé que le refus qui leur a été adressé par le ministère de la Justice ne contenait aucun motif le justifiant. Elle a dénoncé les agissements du département, estimant qu’ils visent à priver ses membres de leur droit constitutionnel de se déplacer et de voyager en leur qualité syndicale et à restreindre ses activités.
L’AMT a rappelé que l'Union internationale des juges est une organisation internationale qui regroupe des associations de 92 pays et qu'elle détient le système consultatif ECOSOC auprès des Nations Unies soulignant que son objectif est d'œuvrer notamment pour soutenir et assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire et des juges dans les États membres qui lui sont affiliés et de protéger les juges contre toutes les formes de pression, condition essentielle à la consolidation de l'État de droit et à la protection des droits et libertés.
L’Association a, en outre, exprimé sa profonde préoccupation, estimant que le pouvoir exécutif tente d'isoler les juges tunisiens, les empêchant de faire entendre leurs voix et leurs préoccupations, et d'exprimer leurs opinions et positions sur les questions liées à l'indépendance du pouvoir judiciaire et des juges dans le cadre de l'activité fondamentale de l'Union et le principe de solidarité des juges pour protéger les garanties fondamentales de l'indépendance du pouvoir judiciaire.
L'association affirme que la décision du ministère de la Justice ne vise pas seulement l’AMT et ses responsables, mais affecte le droit de tous les juges de se réunir, de s'organiser, de s'exprimer et d'exercer tous les droits qui leur sont reconnus en tant que citoyens et leur droit de s’ouvrir aux structures internationales indépendantes qui œuvrent à consolider les principes d’indépendance de la justice et à protéger les juges de toute forme de pression politique.
L’AMT souligne que ces pratiques, qui rappellent les pratiques du régime autoritaire contre lequel s'est soulevé le peuple tunisien, ne la dissuaderont pas de poursuivre ses activités et ses luttes indiquant qu’elle a pris l'initiative d'informer les structures de l’Union Internationale des Magistrats et initié les procédures auprès des rapporteurs spéciaux des Nations Unies concernant cette dérive dangereuse et sans précédent et cette violation grave de la part du pouvoir exécutif.
M.B.Z
Le porte-parole des tribunaux de Mahdia et de Monastir, Ferid Ben Jha, a confié à Mosaïque FM, ce samedi 4 mai 2024 que le juge Anas Hmaïdi n'a pas été interdit de voyager, mais la Cour d'appel de Monastir a rejeté la demande de congé qu'il a déposée pour participer à la réunion annuelle de l'Union internationale des magistrats qui se déroule du 5 au 10 mai au Liberia.
Il a ajouté que cette demande a été rejetée parce que Anas Hmaïdi n'a pas encore résumé 88 dossiers qui lui sont confiés et ce, malgré les nombreuses mises en garde qui lui ont été adressées par la Cour d'Appel.
Et voici pourquoi LA JUSTICE EST UNE FONCTION ET NON UN POUVOIR.
Normalement le mandat de ANIS HMAIDI est terminée depuis 2022.Il a été elu en 2020 pour 2 ans et il n'y a pas eu un congrès de l'AMT en 2022 d'après mes informations.
Fake news ! Quelque vingtaine au plus sont affiliés Nahdha et co. ! Les tunisiens ne sont pas dupes, on cherche à tuer toute voix critique ou dissidente voire même neutre non partisane ou libre !
Circulez y a rien à argumenter ici !
C'est l'équivalent des fameuses cellules destouriennes du RCD.
L'AMT fait partie de la panoplie d'associations, créées par Ennahdha pour servir Ennahdha.
Des sommes d'argent colossales véhiculent de l'étranger vers les associations tunisiennes, sans le moindre contrôle de la part de l'Etat tunisien.
La mascarade « association » doit s'arrêter, en attendant la révision de la loi qui régit ces boutiques à pognon.
L'Etat tunisien a un droit de regard sur le financement des associations, cela doit être clair dans la loi et dans la pratique.