
L’avocat Ghazi Chaouachi, membre du comité de défense de l'activiste politique Khayam Turki, est intervenu, ce lundi 13 février 2023, dans l’émission « Midi Show », animée par Chaker Besbes et diffusée sur les ondes de Mosaïque FM.
« J’étais à l’unité anti-terroriste et on nous a informé que Khayam Turki, Kamel Letaïef y étaient détenus. On nous a dit que l’unité a été mandatée par le Parquet de Tunis à 2 heures du matin dimanche et donc des gens ont été soudainement arrêtés selon des dossiers élaborés par le ministère de l’Intérieur qu’elle a transmis au ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis. Après des perquisitions musclées, il est apparu au Parquet qu’il n’était pas compétent alors ils ont été déférés devant le pôle anti-terroriste (…) il s’agit de sept personnes dont deux ont été libérées, notamment Moncef Ben Attia, ancien diplomate (…) la date de la garde à vue a été fixée à dimanche matin ce qui est en violation de la loi et fait que nos clients sont pris en otage », a déclaré l’avocat.
Ghazi Chaouachi a précisé que les avocats ont été empêchés de voir leurs clients.
« Les dossiers sont vides, ce sont des rapports sécuritaires qui évoquent des rencontres dans des cafés ou des appels téléphoniques. Tout le monde sait que ce sont des opposants au régime de Kaïs Saïed, il s’agit d’un spectacle qui vise à faire diversion et à occuper l’opinion publique, on veut terroriser les opposants (…) ils vont tous être libérés, nous ne sommes pas dans un État qui respecte la loi, les droits et les libertés (…) la justice est gênée, les dossiers sont fabriqués dans les coulisses du ministère de l’Intérieur », a-t-il poursuivi.
L’avocat a souligné que les opposants se réunissent chaque jour pour destituer le régime de Kaïs Saïed, que l’opposition œuvre pacifiquement à cette fin et qu’il ne peut s’agir de motif pour des accusations de complot contre l’État. « C’est Kaïs Saïed lui-même qui détruit l’État (…) on a collé l’étiquette du terrorisme à l’affaire pour profiter de la loi antiterroriste pour ce qui est des délais de la garde à vue notamment mais les dossiers sont vides et on est face à du terrorisme politique », a-t-il conclu.
L'activiste politique Khayam Turki et l'homme d'affaires Kamel Letaïef ont été arrêtés samedi. Plus tard dans la journée c’est l’ancien dirigeant d’Ennahdha, Abdelhamid Jlassi, qui a été arrêté à son tour.
L’ancien procureur de la République, Béchir Akremi et l'ancien premier président de la Cour de cassation, Taieb Rached, ont été arrêtés dimanche.
M.B.Z

Il mérite d'être poursuivi pour diffamation et propagation de fausses nouvelles comme le prévoit la loi.
C'est vrai que les bourgeois sont habitués à dicter les règles qu'ils ne s'appliquent jamais.
Auxiliaire de justice c'est, en principe, une profession dont la vocation est de contribuer à l'exercice de la justice.
Pas à se faire porte-voix des voyous ou complice des factieux.
Alors, respectez la procédure, monsieur l'avocat.
Et vous avez bien des moyens pour faire valoir les droits de vos clients, plutôt que de mentir au pays.
1. Avez-vous déjà lu les rapports des interrogatoires de vos clients Khayam et Letaief ? Si oui, pouvez-vous nous donner le nom de la personne qui vous communiqué ces rapports ?
2. Est-ce que les dossiers des deux magistrats Rached et Akremi sont également vides? Pourquoi vous n' en parler pas !
3. Vous même et votre ami Ahmed Néjib Chebbi vous étiez dernièrement poursuivis en justice, où en sont déjà les dossiers de vos procès respectifs...? Ils sont aussi vides !
Une conclusion, et une seule, s'impose : l 'auteur de ces décisions est un jouet aux mains d'un groupe organisé, probablement en compétition avec une autre coalition d'intérêts. Cela démontre le degré de déliquescence actuel du Pays.
Mr Saed croit combattre un complot téléguidé par les USA. Ce n'est qu'un pantin pathétique aux mains de supposés services de renseignement au patriotisme plus que douteux..
Dans cette configuration, Mr Saed est en train de devenir un détail sans importance stratégique.