
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a publié, ce dimanche 29 janvier 2023, un avis d’arrêt d’activité, qui concerne le l’exercice, les stages et les activités universitaires, de 8 heures à 11 heures le mercredi 1er février 2023.
Cette décision vient en appel à l’ouverture d’une enquête sur l’affaire de la médecin du service de néonatalogie qui avait tenté de mettre fin à ses jours à la date du 25 janvier 2023. L’OTJM a également appelé l’autorité de tutelle à l’ouverture du dossier de l’accord au sujet des validation de stage au sein des centres hospitalo-universitaires et celui sur la santé mentale et physique des professionnels de la santé.
L’organisation a précisé que des services de garde seront assurés dans les urgences et pour prendre en charge les cas d’urgence vitale. Elle a enfin annoncé l’organisation de sit-in dans les facultés de médecine du pays et devant la direction régionale de la santé à Monastir.
Une médecin du service de néonatalogie avait tenté de mettre fin à sa vie à la date du 25 janvier 2023. L'incident a eu lieu à l'Hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir. Selon l’OTJM la médecin en question avait demandé un congé en raison de son état psychologique, mais qu'on lui avait refusé cela.
Elle a indiqué que la médecin a été obligée de poursuivre son travail et qu’on l’avait menacé de ne pas valider son stage. « Le chef du service au sein duquel elle travaillait n'a pas pris la peine de se pencher sur son état psychologique... Il ne s'agit que de l'un des nombreux incidents non-signalés au sein des hôpitaux publics. Ceci a conduit à une hausse des cas de fatigue et de dépression au sein des jeunes médecins », poursuit la même source.
L’organisation a qualifié la situation de manque de respect pour la santé mentale. Elle a critiqué l’absence de réactions et le manque de sérieux dans le traitement de ce sujet. L'organisation a appelé :
- Le ministère de la Santé à ouvrir une enquête visant le chef de service au sujet du refus du congé et des menaces dont elle a fait l'objet.
- Les autorités académiques à identifier les moyens subjectifs permettant de valider les stages afin d'éviter ce genre de pratiques.
- Les différents acteurs du secteur et les organisations de la société civile à se pencher sur la question de la santé mentale de façon sérieuse et à trouver les solutions permettant de limiter la propagation du phénomène de surmenage et de dépression au sein des professionnels de la santé.
M.B.Z

Nos jeunes étudiants seront nos futurs médecins;
prenons soin d'eux et faisons qu'ils soient heureux!
Mais, alors pourquoi doit-on les menacer
et les traiter d'êtres méprisables mesquins !
Nos médecins présents et futurs sont notre fierté,
et leur humiliation est un acte impardonnable...!