
Le député et secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouheir Maghzaoui, a considéré que les politiciens ne s’étaient pas focalisés sur les véritables priorités durant les dix dernières années. « Ils ont cru que l’élaboration de beaux textes de loi améliorerait la situation des gens. On s’est rendu compte, par la suite, que ces textes pouvaient se révéler par la suite sans valeur surtout que leur élaboration résultait de fausses ententes », a-t-il ajouté.
Invité le 19 janvier 2022 par Myriam Belkadhi sur les ondes de la radio Shems FM, Zouheir Maghzaoui a considéré que certains opposants au régime de Ben Ali voulaient tout simplement se retrouver à la tête du pays et non-pas défendre une cause ou des valeurs et lutter contre la dictature. « Ils ont commencé à mentir aux gens lorsqu’ils s’étaient retrouvés au pouvoir ! La politique des dix dernières années a échoué et n’a pas pu répondre aux attentes du peuple », a-t-il insisté.
Zouheir Maghzaoui a affirmé que le mouvement Ennahdha et Nidaa Tounes ont œuvré pour la généralisation de la haine contre les politiciens. « Ils ont opéré de cette façon après le début de la crise au niveau interne du parti… Le rapport de la Cour des comptes nous a montré que certaines personnes ayant fait partie du pouvoir exécutif ou législatif devaient se retrouver en prison ! », a-t-il poursuivi.
Par la suite, il a appelé le président de la République à ne pas se laisser tromper par sa cote de popularité actuelle. Celle-ci peut diminuer à n’importe quel moment, selon lui. « Les manifestants du 25 juillet ne revendiquaient pas la gouvernance par les bases et la révision de la Constitution… Nous traversons une crise majeure ! Nous devons trouver d’autres alternatives libérant le pays de l’emprise des bailleurs de fonds et du FMI ! La Tunisie doit diversifier ses partenariats économiques ! », a-t-il déclaré.
Le député a considéré que la Tunisie ne pouvait pas être gouvernée à travers un système à deux têtes au sein du pouvoir exécutif. « Des réformes doivent être opérées au niveau de la loi électorale, des médias, des sociétés de sondage et autres à travers un dialogue entre le chef de l’Etat et tous ceux ayant soutenu le 25 juillet ! Cette date ne concerne pas seulement le président de la République. Il a pris une décision courageuse, néanmoins, il doit se rappeler que plusieurs personnes ont milité pour ça ! Il doit prendre en considération l’importance d’une approche inclusive dans le futur », a-t-il expliqué.
« Le président aurait pu aller vers un consensus avec Rached Ghannouchi et former un nouveau gouvernement. Ceci aurait conduit à une nouvelle crise au bout de six mois ! Il y a deux fronts, celui des islamistes et celui du peuple. Ce dernier n’est pas organisé. Le président doit communiquer avec les personnes appartenant à ce front afin de faire avancer les choses. Il ne peut pas créer un changement à lui seul. La présidence de la République doit s’ouvrir sur les organisations nationales et sur les médias ! » a-t-il affirmé.
Le député a appelé le président à entamer un dialogue avec les composantes de la société civile, les partis politiques, les médias et les structures intermédiaires. Concernant le comité d’élaboration de propositions de réformes, Zouheir Maghzaoui a estimé que ce dernier devait se composer de personnalités publiques et représentatives de tous les Tunisiens. « Nous ne voulons pas des taux de participation aux alentours de 10% à l’occasion des élections ! », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du mouvement Echaâb a expliqué qu’il ne voulait pas voir la justice passer de la main d’Ennahdha à celle de Kaïs Saïed. « Nous voulons une justice juste, impartiale et efficace… Les magistrats doivent entamer une lutte pour leur indépendance… Le rapport de l’Inspection générale du ministère de la Justice montre l’enfouissement de dossier. C’est aux magistrats d’agir ! Chaque corps doit procéder, lui-même, à sa réforme », a-t-il insisté.
S.G


Pour en revenir au mouvement Echaâb ( mouvement, comme nahdha et non parti; admirez la nuance), que cherche-t-il ? tout simplement un tabouret dans l'exercice du pouvoir, d'où son soutien à KS. Dans cette persepective, si ses voeux se réalisaient, le pays n'aurait rien à gagner, mais tout à perdre. Nous croyions que la Tunisie était à l'abri de toutes les idéologies politiques nationaliste-arabe, bathiste, nassériste, islamiste, toutes interdites par Bourguiba, qui avait complètement raison. Or avec la contamination du champs politique tunisien par l'islam politique à partir du 23/10/2011, la porte de ce champs politique furent ouvertes à ces idéologies néfastes nées au Moyen Orient et en Egypte : le mouvement Echaâb en fait partie.