
Le président de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), Taïeb Bayahi, a expliqué que la 35ème édition des « Journées de l’Entreprise » se déroulera sous l’égide du président de la République. « Nous l’avons officiellement invité à assister à l’événement lors de notre rencontre avec lui à la date du 7 décembre 2021. Malheureusement, ses engagements l’empêchent d’être présent. C’est la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, qui assistera à la cérémonie d’ouverture », a-t-il précisé.
Invité le 9 décembre 2021 par la radio Shems FM, Taïeb Bayahi a précisé que le président de la République avait manifesté son intérêt pour la thématique proposée. Les Journées de l’Entreprise auront lieu du 9 au 11 décembre 2021 sous le thème « L’Entreprise & la République : Une Reconstruction Commune ».
Par la suite, le président de l’IACE a affirmé que la rencontre avec le président a porté sur la situation des chefs d’entreprise, des investisseurs et des structures économiques. « Ce sont eux qui produisent, qui travaillent et qui payent l'impôt… Ils font face à des campagnes de diabolisation… Le président nous a rassurés par rapport à cela. Le président a, également, souligné l’importance de l’amélioration du climat des affaires », a-t-il ajouté.
Taïeb Bayahi a assuré que le président de la République était conscient de l’ampleur de la crise et de la dangerosité de la situation. « C’est le maître des horloges au niveau de la politique. La réforme du système et la restructuration des institutions politiques nécessitent du temps. Par contre, on ne peut pas imposer de longs délais au sujet de l’économie. La situation économique ne dépend ni du président ni de nous… Il n’y a plus de blocage politique donc le président peut faire avancer les choses », a-t-il poursuivi.
Le président de l’IACE a considéré que l’Etat était responsable de la mise en place d’un système d’économie de rente. Il a souligné le rôle joué par le système des autorisations dans ce processus. Il a considéré que le président de la République devait procéder à la suppression de celles-ci afin de libérer les capacités et encourager les jeunes. Taïeb Bayahi a, aussi, évoqué la question de la digitalisation et la facilité d’appliquer ses solutions.
L’invité a, également, critiqué le manque de transparence et le non-respect de la loi en Tunisie. Il a souligné l'importance du dilaogue afin de dépasser la crise.
Au sujet du recours au Club de Paris, Taïeb Bayahi n’a pas exclu cette hypothèse. Il a estimé que ceci résultait des « errements politiques » durant les dix dernières années. Il a déploré le manque de stratégie et de visions contre la priorisation des intérêts personnels.
« La dette extérieure de la Tunisie a atteint 41 milliards de dollars en 2020. La dette pour l’année 2021, atteindra, selon les estimations, 45 milliards de dollars. En contrepartie, le produit brut de la Tunisie est de près de 35 milliards de dollars. Afin de rembourser cette dette, nous devons atteindre un taux de croissance de 6% ou 7%. Or, notre taux actuel est en baisse », a-t-il déclaré.
Il a souligné l’ampleur des difficultés économiques auxquelles font face le président, la cheffe du gouvernement et le gouverneur de la Banque Centrale de la Tunisie.
« Pour être précis, c’est le Club de Paris qui va convoquer la Tunisie. Il s’agit d’une entité composée de plusieurs institutions étatiques. En cas de non-respect d’un engagement par un Etat, les composantes concernées convoquent le pays en question. Il s’agit d’une invitation à venir s’expliquer ! », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Taïeb Bayahi a précisé qu’un atelier sera consacré, durant les Journées de l’Entreprise, au financement des partis politiques par les entreprises et les limites à instaurer.
S.G
ça sent l'arnaque ce bonhomme.
Diguer dessous et vous trouverez.

