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Ministres limogés et remerciés : leur loyauté ne les a pas protégés
27/08/2024 | 13:00
14 min
Ministres limogés et remerciés : leur loyauté ne les a pas protégés

 

Dans le lot des ministres remerciés au dernier remaniement et ceux limogés précédemment, il y a un bon paquet qui ont fait preuve d’une loyauté et d’un zèle extrêmes pour satisfaire le président de la République. En dépit de leurs courbettes, ils n’ont pas été ménagés par Kaïs Saïed et ont été jetés comme des Kleenex.

 

Très souvent, quand il parle de ses ministres et de ses gouverneurs, Kaïs Saïed évoque la loyauté en premier. À l’entendre, seule la loyauté garantit une longévité au poste et ceci a été maintes fois vérifié quand on pense aux gouverneurs de Ben Arous et de Bizerte ou encore aux ministres de la Justice et des Finances.

Seulement voilà, ces exemples cités semblent être des exceptions. La règle, maintes fois vérifiée également, est de limoger à tour de bras, y compris parmi les ministres loyaux et zélés, voire fayots et adeptes des courbettes.

Voici une liste non exhaustive de ces ministres :

 

Kamel Feki, nommé le 17 mars 2023, limogé le 25 mai 2024


Connu pour être un fidèle des fidèles et homme de confiance de Kaïs Saïed, Kamel Feki est sans aucun doute le plus loyal des ministres et celui qui a appliqué au mieux, sa politique. Nommé le 30 décembre 2021 gouverneur de Tunis, il a été promu ministre de l’Intérieur le 17 mars 2023. Poste qu’il n’occupe que pendant quatorze mois puisqu’il a été limogé le 25 mai 2024.

Durant son court passage au ministère de l’Intérieur, il n’a pas fait de vagues, il a réussi à préserver la sûreté du pays et nonobstant la question de la migration irrégulière venant notamment de l’Algérie, il s’en est bien sorti vraisemblablement. Contrairement à d’autres ministres, Kamel Feki a appliqué à la lettre la politique dictée par le président de la République. Sa loyauté et sa relative efficacité ne l’ont cependant pas immunisé. Il a été limogé avec, cependant, un ménagement puisqu’il a été convoqué au palais de Carthage pour être informé de son limogeage. D’autres n’ont pas eu cette « chance ».

 

Malek Zahi, nommé le 11 octobre 2021, limogé le 25 mai 2024


Tout comme Kamel Feki, Malek Zahi fait partie des fidèles et l’un des serviteurs les plus loyaux du président de la République. Nommé le 11 octobre 2021 ministre des Affaires sociales, il y est resté jusqu’au 25 mai 2024. Son poste fait partie des plus sensibles du gouvernement, aux yeux de Kaïs Saïed, tant ce dernier tient à la justice sociale. Le chef de l’État comptait énormément sur Malek Zahi pour éradiquer la pauvreté et distribuer, au mieux, les richesses. Comme durant son passage de deux ans et demi aux Affaires sociales, Malek Zahi n’a pas fait de vagues, ni déclenché de polémiques. Il avait de bons rapports avec la majorité des syndicats à commencer par la centrale, ce qui est un fait assez rare, tout comme aussi rare ses bons rapports avec les journalistes qui l’ont approché. Sauf que voilà, il a beau être loyal et appliquant à la lettre les directives présidentielles, il a été limogé. Comme Kamel Feki (et ils sont les seuls et uniques à avoir eu ce privilège), il a été convoqué à Carthage pour être informé de son limogeage.

 

Nabil Ammar, nommé le 7 février 2023, remercié le 25 août 2024

Rarement, le département des Affaires étrangères n’a eu aussi piètre ministre que Nabil Ammar. Il dispute ce classement avec le sinistre Rafik Abdessalem, gendre de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste d’Ennahdha.

Appartenant à une famille comptant de hauts commis de l’État, parmi les plus brillants, diplomate de carrière, Nabil Ammar était pourtant bien parti pour bien faire. Seulement voilà, ce n’était pas le cas. Son dada n’est pas de bien représenter la diplomatie tunisienne, la Tunisie et son économie, son dada était d’être le fidèle serviteur zélé de Kaïs Saïed. Face aux diplomates à Tunis ou face aux officiels quand il est à l’étranger, il était là pour vendre l’image de son président. Quitte à mentir sur la réalité désastreuse des libertés et de la justice et le despotisme de son chef.

D’après les témoignages que nous avons reçus, il a rarement laissé de bonnes impressions derrière lui. On parle d’un impulsif et tête qui ne sait pas écouter. Qui ne sait pas parler non plus quand on voit les différentes correspondances qu’il a envoyées aux diplomates étrangers siégeant à Tunis.

Le président de la République répète sans cesse que les ministres se doivent d’appliquer la politique dictée par le président de la République. Nabil Ammar fut l’un des ministres qui appliquait à la lettre cette directive quitte à violer les us et coutumes diplomatiques. Il disait tout le temps au président ce qu’il voulait entendre et transmettait, avec grande fidélité, ses messages à l’international.

Autre dada de Nabil Amamr, sa propre image. Il adore se prendre en photo accompagné de personnalités étrangères. On se rappelle encore son sourire écarlate dans le cliché qu’il a pris en septembre 2023 aux côtés de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.

Comme avec certains diplomates, il avait des relations exécrables avec certains médias. Pour lui, ces médias doivent servir de propagande à son image et à son régime, autrement ils sont voués aux gémonies. Les médias tunisiens opposés à Kaïs Saïed sont exclus de ses très rares conférences de presse (dont Business News) et les médias étrangers ont droit à des communiqués lapidaires sur la page Facebook du ministère.

Tout ce zèle et toute cette fidélité n’ont pas servi à immuniser Nabil Ammar. Son nom ne figurait pas dans le remaniement du 25 août 2024. Il a été sèchement remercié, sans aucun égard pour ses bons et loyaux services.  

 

Salwa Abassi, nommée le 1er avril 2024, remerciée le 25 août 2024

Dans l’Histoire de la Tunisie, Salwa Abassi semble être l’unique ministre de l’Éducation à ne pas avoir assuré une rentrée scolaire. En restant moins de cinq mois au poste, elle n’en a pas eu l’occasion.

Connue pour sa loyauté pour le président de la République, elle ne se considérait pas comme ministre de l’État, mais comme sous-fifre du chef de l’État. Dans les annales, ses propos face à des enseignants quand elle a dit : « le président de la République m’a ordonné de vous dire… ».

Durant son très court passage au boulevard Bab Bnet, Salwa Abassi a réussi à créer la polémique, plus d’une fois. Dans une note « historique », elle voulait fixer de nouvelles règles de coordination au sein du ministère, chamboulant ainsi toute l’organisation du département. Elle interdit ainsi toute coordination interne ou externe sans son autorisation. Elle demande, également, à être informée de tous les développements et les urgences directement ou à travers les structures concernées.

D'après cette note, l’organisation des réunions bilatérales, ou plus, entre les structures du ministère ne peuvent avoir lieu sans avoir consulté la ministre et obtenu son autorisation. Cela s’applique également, pour la proposition de projets et d’initiatives et leur exécution. Des rapports écrits doivent être rédigés pour assurer le suivi et l’évaluation.

Le ministre indique, également, qu’aucune circulaire interne ou externe ne peut être signée sans qu’elle ne la consulte en personne. Elle ajoute qu’aucune prise de contact n’est permise avec un autre ministère ou autre partie externe sans autorisation préalable.

La même note indique qu’il est interdit de rester au sein du siège du ministère au-delà de 20 heures.

Au-delà de cette « invention », Mme Abassi avait des relations exécrables avec plusieurs de ses subordonnés, ainsi que les enseignants suppléants. Elle pensait être ministre toute puissante, juste parce qu’elle est loyale au président de la République et appliquant ses directives. Mal lui en a pris, elle a été remerciée au tout premier remaniement suivant sa nomination.

 

Kalthoum Ben Rejeb, nommée le 12 janvier 2023, remerciée le 25 août 2024


Sans conteste, elle est une des pires ministres du Commerce qu’a connue la Tunisie. Sans conteste, aussi, elle est l’une des plus zélées pour exécuter les ordres du président et lui dire ce qu’il veut entendre, quitte à déformer la réalité et à commettre des injustices. Et des injustices, cette véritable « béni-oui-oui » en a commis un bon paquet durant ses vingt mois au ministère.

Sous sa houlette, la Tunisie a eu droit à de multiples pénuries de denrées alimentaires et de produits de première nécessité. Thé, sucre, riz, café, semoule, blé, farine, autant d’ingrédients qui ont disparu des commerces à cause de la mauvaise gestion gouvernementale.

La pire chose qu’a faite Kalthoum Ben Rejeb reste cependant sa gestion calamiteuse du dossier des boulangeries. Appliquant à la lettre les directives du président de la République qui ne voulait qu’un seul type de pain dans les boulangeries, elle a interdit aux boulangeries non classées de vendre la baguette compensée. Elle a imposé une mini-baguette dont personne ne veut. Sa gestion despotique du dossier a conduit à l’arrestation de certains boulangers, dont le président du syndicat, mais également à la faillite de beaucoup d’autres. Pourtant, ces boulangeries fonctionnaient très bien et avaient la pleine satisfaction de leurs larges clientèles.

Deuxième dossier très mal géré, celui de la supposée spéculation. Quand le président a affirmé, sans aucune preuve et sans aucune étude, que les spéculateurs pullulaient dans le pays, Mme Ben Rejeb s’est mise à attaquer les grossistes. Elle a ordonné des résultats chiffrés de procès-verbaux à ses équipes. Un grossiste qui a un stock plus ou moins important est tout de suite considéré comme spéculateur. Encore une injustice ? Peu importe, l’essentiel est de faire du chiffre et de donner raison au président de la République quant à l’existence de spéculateurs.

Sa loyauté et son application aveugle de la politique présidentielle ne l’ont pas immunisée. Elle a été remerciée au cours du remaniement ministériel du 25 août 2024.

 

Mohamed Ali Boughdiri, nommé le 30 janvier 2023, limogé le 1er avril 2024


Quand il a été nommé ministre de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri devait théoriquement résoudre tous les problèmes avec les syndicats puisqu’il est lui-même grand syndicaliste.

« Dieu préservez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m’en charge ». Une fois de l’autre côté de la barrière, M. Boughdiri a arrêté d’être syndicaliste et est devenu serviteur zélé du gouvernement et spécialement de Kaïs Saïed. Pire, il a tourné le dos à sa famille syndicale en devenant, un temps, l’ennemi juré de l’UGTT.

Sous sa houlette, aucun dossier n’a été vraiment résolu, pas même celui des enseignants suppléants si cher au président de la République.

Il a beau être loyal, son inefficacité lui a coûté son poste et a été sèchement limogé le 1er avril 2024.

 

Hayet Guettat-Guermazi, nommée le 11 octobre 2021, limogée le 12 mars 2024


De tous les ministres des Affaires culturelles de la Tunisie, Hayet Guettat Guermazi est sans aucun doute l’une des pires. Position qu’elle partage avec le ministre de la troïka Mehdi Mabrouk.

Zélée à volonté, elle était parmi les plus loyales à Kaïs Saïed. Béni-oui-oui également.

Ce que l’on retient de son passage est la fermeture pendant deux ans du musée du Bardo, le passage en prison du poète Salah Dhibi et du syndicaliste Nasser Ben Amara, suite à une plainte qu’elle a déposée contre eux, le limogeage ingrat de l’éminente universitaire Raja Ben Slama suite à une publication soutenant les libertés, la censure de livres tunisiens, l’annulation inédite des mythiques JCC 2023…

Elle pensait que sa loyauté allait l’immuniser. Mal lui en a pris, le président lui a demandé un seul et unique projet et elle a été incapable de le mener à son terme, à savoir le centre international des arts de calligraphie.

Elle a beau être loyale, elle a été sèchement limogée le 12 mars 2024.

 

Najla Bouden, nommée le 11 octobre 2021, limogée le 1er août 2023


Première femme cheffe du gouvernement, commis de l’État, parfaitement trilingue, Najla Bouden avait tout pour donner une excellente image de la Tunisie et de la femme tunisienne. Elle a pourtant failli sur tous les plans.

Ses résultats parlent pour elle avec une croissance proche de zéro et une inflation à deux chiffres. Sous sa houlette, la Tunisie a régressé, beaucoup régressé.

On lui doit notamment le décret-loi 54 liberticide à cause duquel des centaines de Tunisiens ont été jetés en prison pour avoir exprimé une opinion critique contre le régime. Mme Bouden a été la première à l’utiliser contre un média et c’est Business News qui a eu cet « honneur ».

On lui doit également la révision en octobre 2022 des accords avec l’Union européenne avec l’imposition (totalement illégale et unilatérale) de plusieurs produits. Le résultat est que ces produits importés, parfois de première nécessité, sont devenus hors de prix.

Face au président de la République, Najla Bouden s’efface et s’illustre par ses « oui » à volonté et son fameux et célèbre « machallah ». Elle n’ose jamais le démentir, même quand il a tort.

La loyauté de Najla Bouden n’est cependant pas été accompagnée de zèle. Elle avait sa propre stratégie et conduisait le gouvernement selon son propre agenda qui contredisait celui du président de la République. Alors que ce dernier était totalement opposé aux aides étrangères et notamment le FMI, Najla Bouden n’avait de solution pour boucler le budget que les aides étrangères et le FMI. Alors que le président de la République insistait pour le rôle social de l’État, Najla Bouden voulait en finir avec l’assistanat de l’État en appliquant à la lettre les consignes du FMI et les recettes qui ont marché un peu partout dans le monde.

Cette « désobéissance » a fini par lui coûter son poste, elle a été sèchement limogée le 1er août 2023, malgré toute sa loyauté. 

 

Ahmed Hachani, nommé le 1er août 2023, limogé le 8 août 2024


Ce fut bref et insignifiant. C’est ce titre qu’a choisi Business News pour résumer le parcours d’Ahmed Hachani à la tête du gouvernement. Il n’a rien fait, il n’a rien accompli, on ne l’a même pas vu sur terrain visiter des usines, des fermes, des commerces ou des entreprises. De Tunis, on ne l’a quasiment jamais vu sortir. À part Carthage et la Kasbah, on ne l’a vu nulle part.

En chiffres, Ahmed Hachani a promis une croissance de 3%, elle a été de 0,2% L’inflation générale a légèrement baissé par rapport à sa prédécesseure, mais elle a continué à être à deux chiffres pour plusieurs produits alimentaires comme le café et la viande.

De tous les dossiers dont il a été chargé par le président de la République, il a accompli… zéro. Cela va de celui des diplômes falsifiés à la révision du code du travail en passant par l’échec cuisant des sociétés communautaires, bien qu’il ait nommé un secrétaire d’État dédié.

En lettres, Ahmed Hachani a été un véritable béni-oui-oui. À chaque fois que le président de la République parle, il hochait de la tête et approuvait ses propos par des petites phrases … mesquines.

Fayot par excellence, les annales retiendront ses phrases « azizi Kaïs Saïed » lors d’une allocution solennelle à Alger ou encore « Kaïs Saïed ma kifou had » prononcée à la rentrée scolaire.

Sous sa houlette, les communiqués de la présidence du gouvernement comportaient, presque systématiquement, une mention citant le président de la République. Une première dans l’Histoire.

Cette incapacité à obtenir des résultats, son insignifiance et son inefficacité, ont fini par lui coûter son poste. Il a été sèchement limogé le 8 août 2024 malgré tout son fayotage.

 

Bien que cette liste ne soit pas exhaustive (elle est déjà assez longue comme cela), elle montre que la loyauté si chère au président de la République n’est pas un critère déterminant à ses yeux. Il ne s’agit pas non plus d’appliquer aveuglément sa politique puisque l’on trouve des ministres qui ont été loyaux et ont appliqué sa politique avec beaucoup de zèle, mais qui ont quand même été limogés.

Qu’il limoge ou qu’il remercie ses fidèles ministres, Kaïs Saïed ne donne jamais d’explication. Il estime ne pas devoir rendre de comptes au peuple pour justifier ses actions.

Pourquoi nomme-t-il untel et pourquoi limoge untel ? On l’ignore. Une chose est certaine, la loyauté n’a immunisé personne de ces ministres. Il a beau répéter que celle-ci est un critère déterminant dans son casting, la loyauté assure l’entrée au gouvernement, mais elle n’assure nullement la longévité.

 

Raouf Ben Hédi  

27/08/2024 | 13:00
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Commentaires
hamza
Sans Cap
a posté le 29-08-2024 à 12:37
Vue qu'on navigue a vue et qu'on n'a ni plan ni destination ni strategie, les ministres quoi qu'ils fassent ills ne vont rien achever. (aux yeux du "Fou au tour")
car il dort la nuit, pardon il dort le jour, se leve la nuit et pense ce qu'il a vu dans ses reves et une realite. Il ne sait rien de reel du Tunisien, alors il pense que les lacunes viennent de ses ministres et qu'ils complitissent contre lui.

Le limogeage des ministres a la pelle, montre la petitesse du "F au tour" et son incompetence de gerer un pays. et il le considere comme sa propre ferme.
Encore, toute la faute a ces ministres qui savent qu'ils sont employes ou maintenus a leur poste aux humeurs du fou. Rien de logique pour leur maintient que le hasard.
Vive la Tunisie ,
Abir de Gabès
Il faut croire que KS préfère les compétents que les courtisans
a posté le 28-08-2024 à 21:20
Et tant mieux !
Hammadi
Loyauté
a posté le 28-08-2024 à 12:53
Bravo KS ,l homme qui est entrain de détruire cette mentalité archaïque des tunisiens qui est basée sur la loyauté,le népotisme...
Momo
c normal
a posté le 28-08-2024 à 12:09
Loyauté ou pas,certains d'entre eux ont commis des fautes que KS n'a pas aprrécié apprement.
Pour Mr Feki, l'arrestation de Sonia Dahmani par des policiers cagoulés avec une mise en scène digne de l'arrestation de terroristes et surtout filmée par une télévision étrangère a fortement écorné l'image de la Tunisie, déjà pas très reluisante. Pour Mr Ammar, je pense qu'il n'était pas convaincu du travail qu'il faisait. En tant qu'ancien ambassadeur auprès de l'UE et avec tout le réseau de contacts étrangers dont il disposait, il devait mener une politique étrangère que la Tunisie n'a jamais suivie auparavant et qui a été choisie délibérément par KS: désignation des subsahariens comme source de dérèglement de la composition ethnique, soutien aux sahraouies et au passage soumission totale à l'Algérie, signature d'un accord avec Meloni pour réduire l'immigration clandestine et d'un autre côté clamer haut et fort que Tunisie ne sera pas un garde frontières ..tant de postions inconciliables
Carthage Libre
Ouais..TOUS commis des "fautes", sauf ton Patron Dictateur.
a posté le à 13:23
Qui nous a mis Jemli PM ? Kaies saied. Une "faute", mais pas sa "faute".

Qui nous a mis Mechichi PM ? Kaies saied. Une "faute", mais pas sa "faute".

Qui nous a mis Machallah PM ? Kaies saied. Une "faute", mais pas sa "faute".

Qui nous a mis son copain Ahmed PM ? Kaies saied. Une "faute", mais pas sa "faute".

Qui a limogé/changer des dizaines de ministres et secrétaires d'Etat (tu vas rire! L'actuelle ministre des Affaires étrangères à été...limogé par Kaies Saied en décembre 2021!!! Et le voici renommé!! hhhh mala nokta, hein?).

Je sais. Je sais. Le "ndhif" est ndhif, car il utilise Dove et non pas Palmolive ; c'est un visiteur extraterrestre étrange et étranger à ce qui se passe dans le pays, lui qui ne contrôle rien, n'a de pouvoir sur rien...et surtout, ne sait même pas qui va en prison ; khatih!!!

Vas y Momo, c'est l'heure de la sieste ; va rêver sur ton Patron sur le coussin.
@carthage libre
ce n'est pas mon patron
a posté le à 15:16
je n'ai pas voté pour KS ni au premier ni au second tour...d'ailleurs depuis 2014 je ne participe à aucune élection...je constate seulement que KS "joue" et se trompe souvent...mais parfois c aussi ses ministres qui se trompent..
quant à Mechihi et Jemli (qui n'a pas été choisi finalement) ce sont les islamistes et leurs alliés qui les ont choisi et le KS avait un rôle honorifique, il ne pouvait pas refuser ces nomination à mois de tomber dans un blocage....KS est ndhif mais c comme la chimio, ça détruit aussi bien les bonnes cellules que les mauvaises..
je pense qu'on va bien rigoler ce 6 octobre s'il y a des élections bien sûr (auxquelles je ne vais pas participer)
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Bourguiba, l'incompris!
a posté le 28-08-2024 à 11:14
Introduction: beaucoup de nos politiciens idéalisent Mr. Habib Bourguiba, alors qu'ils ne comprennent que trop peu à ses méthodes socio-politiques et -économiques...


Je m'explique: Bourguiba avait beaucoup plus de contacts avec les directeurs de nos institutions qu'avec ses Ministres, car ils savait que ce sont les directeurs de nos institutions qui font le travail gouvernemental et non pas les Ministres. C'était Bourguiba qui choisissait les directeurs de nos institutions, et non pas le premier Ministre ou ses Ministres.

En effet, Le travail est réalisé à l'intérieur des institutions étatiques plutôt par les directeurs et les sous-directeurs et non pas par les Ministres --> d'où la nécessité de la continuité de l'Etat, c'est à dire les ministres / gouvernements changent alors que les haut-fonctionnaires devraient garder leurs postes indépendamment de celui qui est au poste de Ministre
-->
Il est temps de garantir la continuité de l'Etat, c'est contre productif que chaque nouveau Ministre de nos Ministères se débarrasse à son arrivée de la majorité des anciens hauts fonctionnaires --> et ainsi nos institutions sont de plus en plus moins fonctionnelles.

Fazit: Bourguiba avait un contact direct avec les directeurs de nos institutions car d'eux dépend le bon fonctionnement de nos institutions et ainsi de la Tunisie. Les directeurs de nos Ministères avaient au temps de Bourguiba autant de pouvoir et dans certains cas même plus que leurs Ministres du fait qu'ils étaient soumis non seulement aux directives des Ministres mais aussi et en particulier à ceux de la Présidence de la République. Bourguiba permutait (permutation) certains de nos directeurs et hauts fonctionnaires entre nos Ministères --> toute cette tactique intelligente permettait de limiter le risque du complot et de la corruption et de garantir la continuité de l'Etat --> Bourguiba permutait même ses Ministres d'un Ministère à un autre ou les envoie provisoirement à nos embrassades à l'étranger. --> Bourguiba tâtonne afin de ne pas surréagir et d'éviter ainsi une atmosphère de doute --> plutôt permuter que de limoger afin de ne pas perdre nos compétences après tant d'années d'expérience...


Je reviens aux données de l'article ci-dessus, certes certains ministres n'étaient pas compétents et il fallait les limoger ou qu'ils partent /démissionnent par eux même (à l'exemple de Madame Salwa Abassi, ministre de l'?ducation). Par contre je n'arrive pas à réaliser et à trouver une justification au départ de Mr. Nabil Ammar (je dis "départ" car on ne sait pas s'il a été limogé ou s'il est parti par soi-même). En effet, Mr. Nabil Ammar est intelligent et charismatique: il a une personnalité agréable, exprimant la confiance, la positivité et l'enthousiasme --> ce qui tend à lui faciliter la communication avec d'autres politiciens tunisiens ou étrangers. Il comprend ainsi les besoins et les préoccupations de ses interlocuteurs (russes, américains, européens ou autres) et renforce ses connexion avec les gens à l'internationale. Oui, le départ de Mr. Nabil Ammar est une grande perte pour la Tunisie socio-politique.

Puis, il y a un Ministre qu'il fallait absolument limoger mais Mr. Kais Saied ne l'a pas fait. Pourquoi?

Fazit: j'espère que nos nouveaux Ministres vont réintégrer beaucoup de nos hauts fonctionnaires qui ont été limogés auparavant.

bonne journée
Gardons un minimum d'honnêteté!
Les permutations sont préférables au limogeage!
a posté le à 12:22
Les permutations à d'autres fonctions au sein de l'état (ou comme disent certains politiciens: la mise provisoire au frigo-politique) sont préférables au limogeage car elles laissent le temps de vérifier les compétences du nouveau ministre avant de se débarrasser définitivement de son prédécesseur. En effet, rien n'est garantie que les nouveaux ministres sont vraiment meilleurs que leurs prédécesseurs. Sinon , on risquerait de changer tous les mois de Ministres... Puis, les permutations ne provoquent pas de chocs profonds comme le limogeage..
le financier
j avais un doute
a posté le à 12:01
J avais un doute mais je suis certain maintenant en plus d etre c... t es un mytho .
Les enfants de ceux qui ont travaillé avec bourguiba te le confirmeront.
Chaque semaine dans les annees 60 a 80 il demandait a ses ministres quel livre avec impact dev economiq ils avaient lu ou strategie de dev vu dans les pays que ces hommes visitaient .
Donc il communiquait enormement et laisser les ministres gerer leur ministere Sebsi l avait deja evoqué . Donc t es mytho
Carthage Libre
IYYAH, ma7laha fikom.
a posté le 28-08-2024 à 10:36
Vous avez pactisé avec le Diable, Lucifer, Belzebuth, le Maître des mouches en personne ?

Et bien vous méritez cette humiliation, qui restera gravée dans vos vies pour toujours en jetant l'opprobre sur vos enfants.
1/3i
@veritas : faire allégeance
a posté le 28-08-2024 à 08:32
On comprend très bien votre vision du monde et de la soumission.

Faire allégeance au président. Comme toujours vous avez tout faux.
Les hommes passent, la nation reste.
On fait allégeance au pays, à ses lois, mais vous montrez bien par votre commentaire votre manque de personnalité...

Mais ce n'est guère nouveau. Il vous faut un phare, qui qu'il soit, et surtout qu'il vous promette du sang de vos adversaires ..
ADN
Quelle mentalité
a posté le 28-08-2024 à 06:17
Si on est compétent, loyal et dévoué et qu'on a été nommé ministre, il faut qu'on reste une éternité dans son poste!?
Quel raisonnement et quelle mentalité BN!
Hammadi
Malheureusement
a posté le à 12:58
Malheureusement c est la mentalite de la majorité des tunisiens

Heureusement que KS trvaille pour nous débarrasser de cette mentalité.
le financier
c est triste
a posté le 27-08-2024 à 21:01
C est triste d avoir des femmes et des hommes aussi devoué et qui nnont fait que de suivre l homme providentiel et se faire récompensé de la sorte risque de créer de vrai traitre avec du ressenti et je ne parle pas des anciens officier . son regne va mal finir car meme ses supporters vont le craindre et les hommes respectables ne vondront pas salir leur nom et réputation avec lui
Tunisino
Imaginez
a posté le à 21:44
Imaginez des élections neutres, Zammel raflera les voies de la droite et du centre, alors que Maghzaoui celles de la gauche, qu'est ce qu'il restera à Kaisoun, des miettes. Ceux qui sont en prison (en particulier Ghannouchi et Moussi) seront innocentés et ceux qui ont pris la fuite (en particulier Chahed) seront de retour. Ce sont Kaisoun et ses aides qui seront alors en prison pour haute trahison, aux frais du contribuable! Par ailleurs, il y aura toujours des gens qui cherchent à servir le plus fort et le défendre, du déjà vu plusieurs fois depuis 1956, les mauvais dirigeants exploitent les faibles citoyens. La situation actuelle est totalement chaotique, toutes les possibilités sont mauvaises. Espérons qu'on arrive le plus tôt possible à une république équilibrée et sage qui met le pays sur les rails du progrès durable, les responsables changent mais les rails (technique et démocratique) restent inchangés, vers l'excellence après quelques dizaines d'années. C'est possible, les tunisiens sont capables sous des dirigeants compétents, équilibrés, et propres.
PRO
KHdim Behim
a posté le 27-08-2024 à 18:58
Wè 9alilhoum Barra raou7ou, Ya3tikoum Issa77a, car je n´aime pas les traitres de la nation.
HEDI
Oui, il aime la trahison, mais pas les traîtres .
a posté le à 10:46
-
veritas
Démagogie et mauvaise intention
a posté le 27-08-2024 à 16:55
Cela veut dire quoi : vous avez prêter allégeance à un lâche non reconnaissant : bravo pour la démagogie et la manipulation bien basse de votre part .
La vérité est autre , l'allégeance ne suffit pas il faut avoir des résultats sur le terrain et avoir un bilan positif.
Faire croire que vous avez été trahis par celui à qui vous avez prêter allégeance est malhonnête et ne reflète pas la vérité des choses .
Quelqu'un qui a échouer dans sa mission mérite d'être licencier même s'il a prêté allégeance à je ne sais qui point final '?'.les intentions qui mènent à la discorde ne mène qu'à la catastrophe dont certains sadiques attendent avec impatience
EL OUAFFY Y
Quels préjugés
a posté le à 19:48
@ A Veritas :Toutes ces visages sont de homme de terrain malgré qu ils pouvaient rien faire devant une crise économique sans précédente qui vous dit qu ils ne sont pas loyales être Loyale sont budgets D investissement pour faire aux dépenses sa ne veut rien dire L instabilité dans les cadres de L '?tat porte des doute L essentielle il n a rien de relation avec L intérêt du peuple probable pour l'intérêt personnel car je prépare le terrain pour les prochains élections présidentielles comment ces hauts cadres ne sont pas apte a assumé leurs tâches impossible si non faut prouver leurs échecs aux peuple pour rejeter toute doute car en principe toute ce staff demis sont des Tunisiens personne ne pourra privé de leur fonctions .
Tunisino
Aucun
a posté le 27-08-2024 à 16:10
Aucun vrai compètent n'acceptera de travailler avec Kaisoun, telle que soit la responsabilité. Lui aussi, il n'invitera aucun vrai compètent, ses intérêts sont purement personnels et suicidaires bien qu'il soit payés par les tunisiens pour les servir. J'ai vu aujourd'hui une émissaire de l'Isi chasser les citoyens devant un bureau de poste, fatigués de l'incompétence des incompétents, sans résultats. Ils savent très bien le vainqueur (Kaisoun) et le taux de participation (8% maquillé en 12%, après la démolition de Zammel et Mghzaoui) avant les élections même. Ceci ne dérange plus, ce qui dérange est le futur sombre d'une Tunisie qui n'a réussi qu'à marginaliser ses vraies compétences. On ne veut pas des sciences et des technologies, responsables de tout vrai développement, mais on veut de la poésie et de la philosophie, du bavardage pour ne rien dire, sans résultats concrets et durables, on analyse le passé et le présent sans se projeter dans le futur!
El ouaffy Y
Faut rectifier
a posté le à 23:50
Bajboudj et Kaskous c est compris doré n avant c est Kaskous
Lamjed
Arrogance
a posté le 27-08-2024 à 15:32
Un seul de ces ministres retient l'attention : Nabil Ammar. Quelle arrogance quel caractère hautain. Ce type pense qu'en se déplaçant de capitale en capitale pour fayoter son président, permet de lui garantir son siège.
Zarzoumia
3azizi Kais Saeid
a posté le 27-08-2024 à 13:32
Tout tout tout
Vous saurez tout sur le 3azizi
Le vrai, le faux
Le laid, le beau
Le dur, le mou
Qui a un grand cou
Le gros touffu
Le petit joufflu
Le grand ridé
Le mont pelé
Tout tout tout tout
Je vous dirai tout sur le 3azizi
En fin de compte, faire des courbettes devant 3azizi vous expose au pire.